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A un an d’un congrès où il jouera sa réélection, Gianni Infantino va vivre, en Russie, son premier Mondial comme président de la Fifa, instance qu’il a engagée sur la voie des réformes. L’ex-bras droit de Platini a frappé un premier grand couInfantino joue son premier Mondial et son avenir
A un an d’un congrès où il jouera sa réélection, Gianni Infantino va vivre, en Russie, son premier Mondial comme président de la Fifa, instance qu’il a engagée sur la voie des réformes. L’ex-bras droit de Platini a frappé un premier grand coup en faisant passer le Mondial de 32 à 48 équipes dès 2026. «Cela me semble une idée fantastique», avait réagi la légende Diego Maradona. Mais d’autres voix se font entendre. «C’est une tendance historique à diluer la sélection. Avec le Mondial à 48 et des groupes de 3 au premier tour, on fait au 1er tour du politiquement correct», estime ainsi un connaisseur des instances. Cosmétiques «C’est la même philosophie mise en œuvre lorsqu’Infantino était à l’UEFA, qui consiste à rester entre riches et puissants après avoir éliminé les plus faibles tout en prétendant le contraire. Rien n’est fait pour rééquilibrer les écarts, si ce n’est des mesures cosmétiques», ajoute-t-il. Avec un credo qui sonne comme un slogan publicitaire («ramener le football à la Fifa et la Fifa au football»), Infantino a recruté d’anciens joueurs, dont le Croate Zvonimir Boban, et s’affiche régulièrement au côté des «légendes» (Maradona, Trezeguet, Figo...) et s’est entouré d’anciens collaborateurs à l’UEFA, comme le Suédois Mattias Grafström, son plus proche conseiller, ou le Congolais Veron Mosengo, en charge de l’Afrique et des Caraïbes. «Si Blatter avait fait le dixième de ce qu’a fait Infantino depuis son arrivée, la presse anglaise hurlerait», juge un autre familier des instances. Projets contestes Salué pour avoir poussé à l’adoption de l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR) dès le Mondial russe, Infantino fait beaucoup moins l’unanimité sur deux de ses projets-phares : une Coupe du monde des clubs à 24 équipes (contre 7 actuellement) et une Ligue mondiale des nations tous les deux ans, avec à la clef la promesse de 25 milliards de dollars de revenus portée par un consortium d’investisseurs. Deux projets fortement contestés notamment par l’UEFA. Infantino, cependant, «court-circuite tout le monde en négociant directement avec les clubs», estime un autre spécialiste des instances. «Il a du mal à trouver de nouvelles solutions pour faire entrer plus d’argent», note M. Nally, pour qui la Fifa, avec ses énormes revenus, «n’est pas en danger immédiat mais si elle ne redéfinit pas son image et son marketing, elle pourrait le devenir». Infantino sera également jugé sur la désignation du pays hôte du Mondial-2026, le 13 juin lors du congrès de la Fifa à Moscou. Pour les observateurs, la décision laisse peu d’incertitudes. «Si le Maroc a été admis au vote, c’est qu’Infanto a la certitude que la candidature USA/Canada/Mexique est assurée de l’emporter», assène un bon connaisseur. Read more