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Description: <p>Abidjan (AFP) - L'ex-président ivoirien Henri Konan Bédié a appelé dimanche, au nom de l'opposition, à la "désobéissance civile" face à la "forfaiture" de la candidature controversée à un troiPrésidentielle en Côte d'Ivoire: Bédié appelle à la «désobéissance civile»
Description: <p>Abidjan (AFP) - L'ex-président ivoirien Henri Konan Bédié a appelé dimanche, au nom de l'opposition, à la "désobéissance civile" face à la "forfaiture" de la candidature controversée à un troisième mandat du chef de l'Etat Alassane Ouattara à l'élection présidentielle du 31 octobre.</p><p>"Face à la forfaiture, un seul mot d'ordre: la désobéissance civile", a déclaré M. Bédié, salué par un tonnerre d'applaudissements à la fin d'une grand-messe qui a réuni les principaux partis de l'opposition au siège du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), a constaté un journaliste de l'AFP.</p><p>L'ex-chef d'Etat (1993-99), qui s'est érigé en chef de l'opposition depuis qu'il a rompu il y a deux ans avec Alassane Ouattara, n'a pas précisé de modalité d'action pour cette "désobéissance civile", une formule qui a été préférée à un boycott de la présidentielle, une hypothèse qui avait été évoquée.</p><p>Chassé du pouvoir par un coup d'Etat militaire en 1999, M. Bédié espère toujours y revenir: à 86 ans, le chef du PDCI est l'un des quatre candidats retenus pour la présidentielle par le Conseil constitutionnel.</p><p>A ses côtés dimanche étaient présents Assoa Adou, le secrétaire général du Front Populaire Ivoirien (FPI) de l'ex-président Laurent Gbagbo, et Zié Koné pour le mouvement Générations et Peuples Solidaires (GPS) de Guillaume Soro, considérés comme les autres forces principales de l'opposition ivoiriennes - ainsi que d'autres petits partis.</p><p>Etait absent en revanche l'opposant Pascal Affi N'Guessan, l'un des candidats à la présidentielle, leader de l'aile dite "réformiste" du FPI, qui s'oppose à l'aile "légitimiste" pro-Gbagbo.</p><p>Si l'opposition est unanime contre la candidature à un troisième mandat d'Alassane Ouattara, longuement qualifiée de "forfaiture" et de "violation de la Constitution" dimanche par les orateurs, elle peine à trouver une stratégie commune face au pouvoir, et aucune union électorale n'a pour l'instant été annoncée.</p><p></p><p>- Crainte de violences -</p><p></p><p>Même si l'opposition dit vouloir "restaurer l'Etat de droit et la démocratie", selon M. Bédié, cet appel à la "désobéissance civile" pourrait entraîner une nouvelle escalade de la tension en Côte d'Ivoire, à un peu plus d'un mois de la présidentielle.La crainte de violences meurtrières est forte dans ce pays d'Afrique de l'Ouest, dix ans après la crise post-électorale née de la présidentielle de 2010 qui avait fait 3.000 morts.</p><p>Une quinzaine de personnes sont mortes en août dans des violences survenues dans le sillage de l'annonce de la candidature du président Ouattara à un troisième mandat et des échauffourées ont eu lieu mardi dans plusieurs localités après l'annonce du Conseil constitutionnel de la liste des candidats retenus pour le scrutin.</p><p>L'opposition demande la dissolution de la Commission électorale indépendante et du Conseil constitutionnel, qu'elle estime "inféodés" au pouvoir et donc pas à même d'organiser une élection "transparente".</p><p>Elu en 2010, réélu en 2015, M. Ouattara, 78 ans, avait annoncé en mars qu'il renonçait à briguer un troisième mandat, avant de changer d'avis en août, après le décès de son dauphin désigné, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly.</p><p>La loi ivoirienne prévoit un maximum de deux mandats mais le Conseil constitutionnel a estimé qu'avec la nouvelle Constitution de 2016, le compteur des mandats de M. Ouattara a été remis à zéro, ce que conteste farouchement l'opposition.</p><p>Les candidatures de Laurent Gbagbo, 75 ans, qui vit à Bruxelles dans l'attente d'un possible appel de la Cour pénale internationale, après son acquittement en première instance de crimes contre l'humanité, et de Guillaume Soro, 47 ans, ex-chef de la rébellion pro-Ouattara des années 2000, en exil en Europe, ont été rejetées par le Conseil constitutionnel, au grand dam de leurs partisans.</p><p>Les deux hommes ont été condamnés par la justice ivoirienne à des peines de 20 ans de prison et à la privation de leurs droits civiques.</p><p></p> Visuel miniature: Visuel: Pays: MondeURL: Read more