Algeria



Algérie- Canada : Rencontre sur les opportunités économiques

Montreal De notre correspondant Le partenariat économique entre l'Algérie et le Canada sera au cœur d'une rencontre entre hommes et femmes d'affaires le 19 juin prochain à Montréal. Organisée par le Conseil de développement Canada-Algérie (
El Watan - Economie

Algérie- Canada : Rencontre sur les opportunités économiques

Montreal De notre correspondant Le partenariat économique entre l'Algérie et le Canada sera au cœur d'une rencontre entre hommes et femmes d'affaires le 19 juin prochain à Montréal. Organisée par le Conseil de développement Canada-Algérie (CDCA), l'événement verra la participation des ambassadeurs des deux pays. Ce sera aussi l'occasion pour les membres du CDCA de « se réunir et de créer des opportunités d'affaires », explique Mustapha Ouyed, son président. « La présence des deux ambassadeurs et des autorités consulaires signifie qu'elles sont prêtes à aider, à soutenir et à encourager le développement des relations d'affaires », ajoute celui qui est aussi fondateur et président d'OSC Consultants qui œuvre dans le marché du carbone réglementaire. Si Hocine Meghar, ambassadeur d'Algérie à Ottawa présentera les efforts de l'Algérie à attirer les investisseurs, son homologue canadienne Patricia McCullagh donnera un aperçu sur le rôle des délégués commerciaux pour aider les entreprises canadiennes qui veulent faire des affaires en Algérie. Cette dernière participe à partir d'aujourd'hui, 12 juin, au Global Petroleum Show qui se tient à Calgary en Alberta, la province pétrolifère de l'Ouest canadien. Elle ne sera pas seule à Calgary puisque y prendra part aussi Arezki Hocini, président de l'Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT). Au-delà des secteurs déjà ciblés par le CDCA comme l'agro-alimenaire, l'environnement et les énergies renouvelables ainsi que le commerce extérieur, le regroupement prépare « une grande mission d'entreprises minières canadiennes en Algérie », annonce Mustapha Ouyed. Celle-ci devrait se faire en automne mais est en préparation depuis le début de l'année. « Une mission d'investisseurs miniers qui va aller voir le potentiel algérien dans une approche de développement minier durable. Le Canada est le champion du monde en terme d'investissements et d'expertise dans le secteur minier  », ajoute-t-il. Sans donner le nom des compagnies il affirme qu'il« y aura des juniors qui prennent les risques d'aller explorer et des majors qui peuvent mettre 3 à 4 milliards de dollars dans l'exploitation d'une mine.» Sur un autre registre, Mustapha Ouyed explique aussi que le CDCA a fait une offre au ministère algérien du commerce pour «fournir de la formation par des experts canadiens et accompagner les PME algériennes pour qu'elles s'exportent mieux.» Questionné sur les points à améliorer entre l'Algérie et le Canada, Mustapha Ouyed a insisté sur le « déficit de communication ». « À l'heure actuelle et on l'a dit à plusieurs reprises  il y a un déficit de communication que ce soit dans un sens ou l'autre », explique celui qui se dit être « agréablement surpris » quand il est en mission en Algérie où il découvre des dispositifs destinés aux entreprises mais qui ne sont « malheureusement pas visibles ni sur internet ni ailleurs ». « Pour un homme ou une femme d'affaires, moins il y a d'information sur une opportunité plus le  risque est élevé et moins ils seront enclins à mettre leur argent ». Il donne l'exemple du rapport annuel de l'Institut Fraser sur le secteur minier dans le monde où l'Algérie est absente quand des pays comme la Mauritanie, le Mali ou le Maroc sont présents. «Ce rapport est très crédible auprès des entreprises minières. Quand nous avons demandé aux minières pourquoi elles ne s'intéressent pas à l'Algérie, elles nous ont fait remarquer que l'Algérie n'est pas dans le rapport Fraser !», explique le président du CDCA. « Nous sommes en train de travailler pour aider à faire en sorte que l'Algérie soit présente dans le prochain rapport.» A rappeler que le volume total des échanges entre l’Algérie et le Canada est passé de 2,37 milliards de dollars canadiens en 2016 à 1٫53 milliards en 2017 loin des 3٫72 milliards de 2013. En 2016, l’Algérie était le premier partenaire commercial du Canada en Afrique, et le 32e partenaire commercial du Canada dans le monde. Pour Export Développement Canada (EDC), l'organisme qui garantit les exportations canadiennes, le risque Algérie est « moyen ». Selon cet organisme « en raison du cadre de réglementation [algérienne, NDLR], les possibilités d’investissement et de financement étrangers sont limitées. Les lenteurs bureaucratiques attribuables à une culture administrative hautement centralisée sont monnaie courante. »  

Les exportateurs mécontents

La nouvelle taxe imposée par le gouvernement tunisien aux transporteurs algériens à leur entrée sur le territoire tunisien suscite la colère des opérateurs algériens qui dénoncent une mesure pénalisante et contradictoire avec les accords de libre éc
El Watan - Economie

Les exportateurs mécontents

La nouvelle taxe imposée par le gouvernement tunisien aux transporteurs algériens à leur entrée sur le territoire tunisien suscite la colère des opérateurs algériens qui dénoncent une mesure pénalisante et contradictoire avec les accords de libre échange signés entre deux pays. « Je pense que c’est une pratique qui n’est pas tout à fait correcte dans le cadre des accords de libre échange signés avec les Tunisiens. On pensait que l’épisode sur la taxe des boissons a été bien clair. On se rend compte, que pour protéger la production tunisienne, les Tunisies ont choisi d’imposer ce genre de taxe qui pénalise plus au mois nos transporteurs et surtout nos exportateurs », fustige Smaïl Lalmas, président de l’Association nationale Algérie conseil export, joint hier par téléphone. Il y a deux ans, la Tunisie avait déjà instauré une taxe additionnelle pour les produits alimentaires en provenance d’Algérie « alors qu’a l’époque il y avait des accords préférentiels de libre échange avec les Tunisiens ou il était question de la levée de toutes les barrières tarifaires et autres », rappelle notre interlocuteur. Selon lui, cette nouvelle taxe d’une valeur de 200 dinars tunisiens (environ 14 000 DA) pourrait « éventuellement touché la compétitivité des exportateurs algériens et éventuellement les décourager ». Face à cette situation, Smaïl Lalmas plaide pour l’ouverture rapide des négociations entre Algériens et Tunisies ou l’application du principe de réciprocité. « On devrait appliquer le principe de réciprocité ou bien aller vers des négociations rapides et alerté les autorités tunisiennes sur cette pratique qui, à mon avis, n’encourage pas le libre échange entre nos deux pays. Il faut aller vers une approche plus saine et instaurant le paramètre de confiance qui est très important pour le développement des relations entre nos deux pays », suggère le président de l’Association nationale Algérie conseil export, en précisant que l’Algérie dispose de «moyens pour discuter en position de force ». De son coté, Slim Othmani, PDG de NCA Rouiba, entreprise numéro un des jus de fruits en Algérie, n’a pas caché son indignation au sujet de la nouvelle taxe décidé par Tunis. «  Tout ce qui va entraver les échanges commerciaux entre l’Algérie et la Tunisie correspond à des décisions irréfléchies, incohérentes et  infondées qui ne visent absolument pas la construction d’un espace commun algéro-tunisien, chose qui va devenir une nécessité dans un avenir très proche. Les architectes d’une économie fermée entre les deux pays, du blocage de flux économiques entre les deux pays sont de véritables criminelles », dénonce-t-il.  Et d’ajouter : « cette taxe, qui est en soit pas importante, dénote un état d’esprit qui n’augure rien de bon en matière d’échanges économiques entre nos deux pays. Je suis personnellement dépité et triste de voir a quel point l’ignorance et l’incompétence ont pénétré toutes les entrailles de la société nord-africaine et algéro-tunisienne, en particulier. C’est dramatique ! Aucune vison de l’avenir, aucun signal d’apaisement n’est envoyé de manière à conforter à renforcer les deux économies qui sont interdépendantes et consubstantielles ». Quid du principe de réciprocité ? « Le gouvernement algérien est au courant à propos de cette taxe.  Donc, le gouvernement va insaturé la réciprocité.  Et ou on va aller comme ça ? La bêtise n’a pas de limite », déplore encore Slim Othmani. Pour rappel, la nouvelle taxe décidé par le gouvernement tunisien a été vertement critiqué par la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie. «La décision relative à l’imposition d’une nouvelle taxe aux transporteurs algériens à leur entrée sur le territoire tunisien, d’une valeur de 200 dinars, constitue une nouvelle entrave aux échanges commerciaux entre la Tunisie et l’Algérie», avait dénoncé la Conect dans un communiqué diffusé par l’agence tunisienne d’informations TAP.

«Les Etats-Unis sont libéraux quand ils sont en position de force et protectionnistes quand leurs intérêts économiques l’exigent»

Le dernier G7 semble brouiller les perspectives du commerce mondial. Le président américain, Donald Trump, s’est retiré précipitamment de la réunion, engageant ainsi son pays dans un nouveau bras de fer avec ses alliés politiques et commerciaux. C’e
El Watan - Economie

«Les Etats-Unis sont libéraux quand ils sont en position de force et protectionnistes quand leurs intérêts économiques l’exigent»

Le dernier G7 semble brouiller les perspectives du commerce mondial. Le président américain, Donald Trump, s’est retiré précipitamment de la réunion, engageant ainsi son pays dans un nouveau bras de fer avec ses alliés politiques et commerciaux. C’est une première, alors que l’ordre commercial mondial a été fondé jusqu’ici sur des arrangements et des accords à la fois écrits et tacites entre les grosses cylindrées de la planète. Dans cette interview, Omar Berkouk, économiste et expert financier, analyse pour nous ce qui s’est produit au dernier G7 et les possibles conséquences sur le commerce mondial, les raisons de ce brusque protectionnisme américain ainsi que les tenants et aboutissants de la méthode Trump. Entretien réalisé par Ali Titouche Le dernier G7 s’est soldé par une fracture béante entre les Etats-Unis et leurs partenaires commerciaux. Donald Trump a claqué la porte, sans signer le communiqué final de la réunion. Comment expliquez-vous un tel résultat ? Pour être exact, le président américain avait donné son accord sur les termes du communiqué final avant de s’envoler pour Singapour où il devait rencontrer son homologue nord-coréen. Cette précision a son importance pour la compréhension des pas de danse que D. Trump est en train d’effectuer sur la scène internationale : - la remise en cause de la signature des USA de l’accord de Paris sur la COP 21 ; - la remise en cause de l’accord sur le nucléaire iranien ; - la remise en cause des accords multilatéraux (OMC, NAFTA, ALENA…) en matière de commerce international. Les Etats-Unis sous la présidence de Donald Trump ne se soucient plus des engagements multilatéraux qu’ils ont pris dans le passé. Les notions d’alliés politiques ou commerciaux sont en train de voler en éclats avec le dogme affiché et assumé : «America first !» Après avoir vanté depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale les mérites du libre-échange et de la mondialisation, l’Amérique se met à dénoncer avec brutalité ces deux principes, parce que ce n’est pas à son avantage dans certains domaines, ces doctrines pour lesquelles elle a participé à renverser des régimes politiques qui lui paraissaient hostiles à cet égard (communistes, socialistes…). L’échec du G7 de La Malbae était prévisible en dépit des efforts du président français et de la chancelière allemande pour «ramener» à la raison un président américain qui voulait tenir les promesses électorales faites à sa base. De la même manière qu’il s’était engagé à se retirer de l’Accord de Paris sur le climat et de l’Accord avec l’Iran, il va dénoncer de fait si ce n’est de droit en levant des taxes douanières, les accords de libre-échange multilatéraux qui ont fait la prospérité de l’Amérique quand son industrie dominait le monde. Il souhaite engager les USA dans des négociations bilatérales avec tous les pays du monde qui se retrouveront en situation de faiblesse vis-à-vis du géant américain ! Ceci est le fond du problème. Quant au prétexte qui a présidé à la dénonciation de son accord pour le communiqué final du G7, il est dérisoire et de pure forme. Il s’agit de la conférence de presse de Justin Trudeau dont les propos n’ont pas été appréciés par Donald Trump. Et la signature de l’Accord historique qu’il vient de passer avec Kim Jong-un pour la dénucléarisation de la Zone va accréditer sa méthode brutale, fondée sur le passage en force. Le reste du monde doit savoir que l’Amérique est de retour ! Les Etats-Unis, le pays le plus libéral de la planète, s’est mis depuis peu à défendre les notions et les mesures protectionnistes sous le slogan «America first, America first». Pensez-vous que cette politique va bouleverser le commerce mondial et les rapports entre Etats ? Les Etats-Unis sont libéraux quand ils sont en position de force et protectionnistes quand leurs intérêts économiques l’exigent. L’histoire des relations économiques internationales depuis la fin de la Seconde guerre mondiale est jalonnée de périodes d’ouverture fortement impulsées par les Etats-Unis et des périodes de remise en cause de cette ouverture quand les Etats-Unis pensent que cette ouverture lèse leurs intérêts économiques. En doctrine, ils sont toujours libéraux, mais en pratique ils ont un dispositif législatif et règlementaire qu’ils brandissent chaque fois qu’ils jugent que c’est nécessaire pour la défense de leurs intérêts. Ils ont été les artisans de la mondialisation, ils l’ont théorisée et encouragée à l’échelle du globe. Cela s’est traduit par un déplacement massif des industries traditionnelles (textile, électronique, biens d’équipements, automobiles…) des Etats-Unis, de l’Europe vers la Chine maintenant vers le Sud-Est asiatique et l’Inde. Avec pour conséquences des destructions massives de capacités de production et d’emplois là et des constructions de capacités de production et d’emplois là-bas. Ce transfert a induit un mouvement de spécialisation des continents. Hautes technologies versus activités traditionnelles. Le monde semblait s’orienter vers un nouvel ordre et un nouvel équilibre économique mondial. Les ajustements se sont faits dans la «douleur» au niveau des vieilles économies et de nouveaux pays ont émergé économiquement. La Chine comme atelier du monde a contribué à la grande période de déflation mondiale que nous venons de traverser. Elle a accumulé des excédents massifs de balance commerciale et de paiements. Ceux-ci ont permis le financement des déficits jumeaux (budgétaire et commercial des Etats-Unis) avec 3000 milliards de dollars de réserves de change en partie investis en bons du Trésor américain. Ainsi, l’économie mondiale, après une période de crise et de réajustement, commençait à trouver le chemin d’un nouvel équilibre. Aujourd’hui, l’Amérique de Donald Trump n’y trouve plus son «compte». Elle voudrait relancer les activités qui n’étaient plus compétitives chez elle et qu’elle avait laissées «filer» vers les pays émergents en adoptant un système de barrières douanières sur l’acier et l’aluminium d’abord, puis les automobiles ensuite au mépris des traités qu’elle a encouragés à mettre en place et qu’elle a signés. Cet objectif repose sur la dénonciation des contrats multilatéraux dans lesquels l’Amérique se sent «corsetée» et sur la négociation de contrats bilatéraux dans laquelle elle renversera les rapports de force en sa faveur. Elle est prête pour cet objectif à malmener ses alliés historiques (l’Europe, le Japon, le Canada….). Elle finira par «jeter» ces pays dans les bras de la Nouvelle alliance économique qui se dessine autour de l’OCS (Organisation de coopération de Shanghai : Chine, Russie, Inde...). Elle poussera également l’Allemagne à augmenter ses dépenses militaires, car elle n’aura plus confiance dans l’engagement américain. Puisque D. Trump lui fait le reproche d’accumuler des excédents commerciaux sans trop contribuer à sa propre défense. De ce bouleversement des rapports économiques, il s’en suivra un bouleversement des alliances stratégiques ! Certains estiment que l’on s’achemine désormais vers un nouvel ordre commercial mondial. Pensez-vous que la politique américaine est susceptible de faire tache d’huile et donner du grain à moudre pour d’autres Etats ? Pour participer de cet engouement pour Antonio Gramsci, nous dirons que «l’ancien monde se meurt, le nouveau tarde à apparaître et dans le clair-obscur surgissent les monstres». Si D. Trump poursuit son travail de sape de l’Organisation mondiale du commerce, c’est vers un désordre commercial mondial que nous nous acheminons. Pour que l’ordre mis en place depuis plusieurs décennies se maintienne ou survive, il faut que les pays qui le souhaitent s’agrègent autour d’une nouvelle puissance économique et financière ou d’un bloc ! Cela peut accélérer l’intégration européenne. La Chine peut accélérer le rôle du yuan dans les échanges commerciaux mondiaux et donner à sa monnaie un rôle plus important en correspondance avec sa puissance économique. Dans tous les cas, le protectionnisme montant n’est pas une pption pour l’ordre mondial. Quid du protectionnisme algérien ? Trouve-t-il enfin une raison d’être, alors qu’il a été maintes fois décrié par les partenaires commerciaux du pays ? S’agissant des mesures prises par l’Algérie, elles étaient et sont légitimes depuis longtemps. Même avant la crise économique et financière provoquée par la chute brutale des cours du pétrole en juillet 2014, l’Algérie se devait de relancer son économie par une diversification sectorielle indispensable à son indépendance économique. Pour ce faire, les dirigeants algériens auraient dû favoriser la renaissance de la production nationale comme l’ont fait d’autres pays dont la Chine, à l’abri d’un système fait de règles et de contingentements sélectifs. Est-ce l’ignorance ou la volonté politique de plaire à l’Europe et aux Etats-Unis que les dirigeants de notre pays se sont précipités dans des accords de libre-échange dont nous étions sûrs d’être les dindons de la farce en l'absence d’une économie forte et diversifiée capable de prendre sa part dans la division internationale du travail. Nous n’avons pas besoin du clash du G7 pour justifier ex post les mesures de sauvegarde qui ont été prises depuis 2016. Nous étions naïfs ou aveugles, la contrainte financière nous rend la vue et l’intelligence des rapports de force économiques mondiaux. Bien sûr, des pressions s’exercent et s’exerceront sur l’Algérie par ses partenaires économiques, l’Europe en général et la France en particulier qui la considèrent plus comme un «marché» que comme un interlocuteur économique sérieux. Cependant, bloquer les importations aux frontières par des droits de douane dissuasifs ou des mesures quantitatives ne fait pas une politique économique de développement et d’indépendance ! Le projet de loi de finances complémentaire 2018 lève le voile sur une taxe de 60 à 200% applicable à l’importation des produits finis. Cette taxe allait remplacer la liste des produits suspendus à l’importation, selon le ministre du Commerce. Pensez-vous que surtaxer plutôt que d’interdire est la méthode appropriée à même de réduire la facture des importations ? L’économie algérienne est tellement dépendante des importations que toutes les mesures qui ont été prises depuis 2016 n’ont réussi qu’à réduire marginalement la facture des importations. Cette situation est structurelle. Elle s’est construite durant les 20 dernières années sur l’ouverture sans discernement de l’économie nationale et la destruction de sa base de production. Sur le fond, peu importe la mesure choisie : contingentement ou barrières tarifaires, il faut favoriser le renouveau de la production nationale par la préférence nationale. Mais la dépendance de tous les secteurs (consommation, santé, production industrielle, agriculture…) à l’importation primaire ou finale plaide pour la mise en place de droits de douane exceptionnels par leur niveau et leur généralisation. Cela évitera les stop-and-go en matière de blocages et d’autorisations consécutifs au constat de pénurie de produits (médicaments, intrants...). Le prix que le pays va payer se verra dans l’inflation généralisée, la baisse des subventions, mais sa contrepartie sera la reconstitution progressive d’un tissu économique, une diversification et une réduction de la dépendance aux hydrocarbures.

Montréal : Rencontre sur les opportunités économiques entre l'Algérie et le Canada

Le partenariat économique entre l'Algérie et le Canada sera au cœur d'une rencontre entre hommes et femmes d'affaires le 19 juin prochain à Montréal. Organisée par le Conseil de développement Canada-Algérie (CDCA), l'événement verra la participat
El Watan - Economie

Montréal : Rencontre sur les opportunités économiques entre l'Algérie et le Canada

Le partenariat économique entre l'Algérie et le Canada sera au cœur d'une rencontre entre hommes et femmes d'affaires le 19 juin prochain à Montréal. Organisée par le Conseil de développement Canada-Algérie (CDCA), l'événement verra la participation des ambassadeurs des deux pays. Ce sera aussi l'occasion pour les membres du CDCA de « se réunir et de créer des opportunités d'affaires », explique Mustapha Ouyed, son président. « La présence des deux ambassadeurs et des autorités consulaires signifie qu'elles sont prêtes à aider, à soutenir et à encourager le développement des relations d'affaires », ajoute celui qui est aussi fondateur et président d'OSC Consultants qui œuvre dans le marché du carbone réglementaire. Si Hocine Meghar, ambassadeur d'Algérie à Ottawa présentera les efforts de l'Algérie à attirer les investisseurs, son homologue canadienne Patricia McCullagh donnera un aperçu sur le rôle des délégués commerciaux pour aider les entreprises canadiennes qui veulent faire des affaires en Algérie. Cette dernière participe à partir d'aujourd'hui, 12 juin, au Global Petroleum Show qui se tient à Calgary en Alberta, la province pétrolifère de l'Ouest canadien. Elle ne sera pas seule à Calgary puisque y prendra part aussi Arezki Hocini, président de l'Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT). Au-delà des secteurs déjà ciblés par le CDCA comme l'agro-alimenaire, l'environnement et les énergies renouvelables ainsi que le commerce extérieur, le regroupement prépare « une grande mission d'entreprises minières canadiennes en Algérie », annonce Mustapha Ouyed. Celle-ci devrait se faire en automne mais est en préparation depuis le début de l'année. « Une mission d'investisseurs miniers qui va aller voir le potentiel algérien dans une approche de développement minier durable. Le Canada est le champion du monde en terme d'investissements et d'expertise dans le secteur minier  », ajoute-t-il. Sans donner le nom des compagnies il affirme qu'il« y aura des juniors qui prennent les risques d'aller explorer et des majors qui peuvent mettre 3 à 4 milliards de dollars dans l'exploitation d'une mine.»   Sur un autre registre, Mustapha Ouyed explique aussi que le CDCA a fait une offre au ministère algérien du commerce pour «fournir de la formation par des experts canadiens et accompagner les PME algériennes pour qu'elles s'exportent mieux.»   Questionné sur les points à améliorer entre l'Algérie et le Canada, Mustapha Ouyed a insisté sur le « déficit de communication ». « À l'heure actuelle et on l'a dit à plusieurs reprises  il y a un déficit de communication que ce soit dans un sens ou l'autre », explique celui qui se dit être « agréablement surpris » quand il est en mission en Algérie où il découvre des dispositifs destinés aux entreprises mais qui ne sont « malheureusement pas visibles ni sur internet ni ailleurs ». « Pour un homme ou une femme d'affaires, moins il y a d'information sur une opportunité plus le  risque est élevé et moins ils seront enclins à mettre leur argent ».   Il donne l'exemple du rapport annuel de l'Institut Fraser sur le secteur minier dans le monde où l'Algérie est absente quand des pays comme la Mauritanie, le Mali ou le Maroc sont présents. «Ce rapport est très crédible auprès des entreprises minières. Quand nous avons demandé aux minières pourquoi elles ne s'intéressent pas à l'Algérie, elles nous ont fait remarquer que l'Algérie n'est pas dans le rapport Fraser !», explique le président du CDCA. « Nous sommes en train de travailler pour aider à faire en sorte que l'Algérie soit présente dans le prochain rapport.»   A rappeler que le volume total des échanges entre l’Algérie et le Canada est passé de 2,37 milliards de dollars canadiens en 2016 à 1٫53 milliards en 2017 loin des 3٫72 milliards de 2013. En 2016, l’Algérie était le premier partenaire commercial du Canada en Afrique, et le 32e partenaire commercial du Canada dans le monde.   Pour Export Développement Canada (EDC), l'organisme qui garantit les exportations canadiennes, le risque Algérie est « moyen ». Selon cet organisme « en raison du cadre de réglementation [algérienne, NDLR], les possibilités d’investissement et de financement étrangers sont limitées. Les lenteurs bureaucratiques attribuables à une culture administrative hautement centralisée sont monnaie courante. »

MO Béjaïa : Alain Michel a négocié

Comme nous l’évoquions dans notre édition d’hier, le technicien français Alain Michel était à Béjaïa avant-hier (dimanche) où il a rencontré les dirigeants du MOB, concernant son éventuel engagement à la barre technique en prévision de la sais
El Watan - Sports

MO Béjaïa : Alain Michel a négocié

Comme nous l’évoquions dans notre édition d’hier, le technicien français Alain Michel était à Béjaïa avant-hier (dimanche) où il a rencontré les dirigeants du MOB, concernant son éventuel engagement à la barre technique en prévision de la saison prochaine. D’ailleurs, l’entraîneur en question a eu un premier round de négociations avec la direction du club et un accord de principe a été trouvé entre les deux parties. Toutefois, un deuxième round est prévu pour aujourd’hui mardi pour finaliser, d’autant que le profil de l’ex-coach du CRB et du MCA intéresse beaucoup les dirigeants du MOB qui veulent à tout prix l’engager. Sur un autre volet, les dirigeants ont rencontré l’attaquant Abdelfettah Belkacemi avec qui ils ont abordé la question du renouvellement de son contrat en prévision de la saison prochaine. Un accord de principe a été trouvé, puisque la direction a répondu aux exigences financières du joueur en question en attendant de signer son contrat dans les prochains jours. Une réunion est prévue pour après l’Aïd entre les dirigeants et le nouvel entraîneur pour évoquer le programme de la préparation estivale.  

JS Kabylie : Hamroune et Belaïli en renfort

La direction de la JS Kabylie s’est assurée, aux premières heures de la journée de lundi, deux nouvelles recrues, portant le nombre de ses nouvelles recrues estivales à huit joueurs. Le premier à signer son contrat est le jeune attaquant émigré Re
El Watan - Sports

JS Kabylie : Hamroune et Belaïli en renfort

La direction de la JS Kabylie s’est assurée, aux premières heures de la journée de lundi, deux nouvelles recrues, portant le nombre de ses nouvelles recrues estivales à huit joueurs. Le premier à signer son contrat est le jeune attaquant émigré Rezki Hamroune, qui s’est engagé pour deux saisons. Natif de Kouba et évoluant la saison écoulée en division nationale en France (l’ASC Saint-Apollinaire), Hamroune était aussi pisté par l’USM Alger. La seconde recrue de la journée est le défenseur latéral droit du CR Belouizdad, Amir Belaïli, qui vient pallier le départ de Houari Ferhani. Le natif du Khrioub a paraphé un contrat de deux saisons en faveur du club kabyle. Ces deux nouvelles recrues s’ajoutent aux six nouveaux éléments qui se sont engagés cet été avec la JSK depuis l’ouverture du marché des transferts estival, et qui sont les émigrés Samy Selama et Kacem Akouche, les deux portiers Abdelkadir Salhi et Oussama Benbot, et enfin les deux toutes premières recrues, à savoir le défenseur de l’Arbaâ Souyed et le meneur de jeu du Paradou AC, Benkhelifa. La JSK devra clore son recrutement bientôt, en espérant finaliser avec l’ailier du DRB Tadjenanet Benmokhtar, bloqué par sa direction, et le recrutement de deux Africains, attendus cette semaine à Tizi-Ouzou. Mais la question qui reste en suspens et qui inquiète le plus les supporters, c’est celle de la vacance du poste d’entraîneur de l’équipe, alors que cela fait plus d’un mois que la direction évoque une annonce imminente, sans pour autant le faire. Une absence que la direction kabyle n’a pas encore réussi à combler, hésitant entre l’actuel coach national adjoint Djamel Menad et un technicien de nationalité française.  

CR Belouizdad : Bouhafs choisit Aït Djoudi, l’opposition veut Bougherara

Le président du CR Belouizdad, Mohamed Bouhafs, réapparu après une longue éclipse, a vite réagi en engageant l’entraîneur Azzedine Aït Djoudi pour barrer la route à l’opposition et mettre tout le monde devant le fait accompli. Le technicien kab
El Watan - Sports

CR Belouizdad : Bouhafs choisit Aït Djoudi, l’opposition veut Bougherara

Le président du CR Belouizdad, Mohamed Bouhafs, réapparu après une longue éclipse, a vite réagi en engageant l’entraîneur Azzedine Aït Djoudi pour barrer la route à l’opposition et mettre tout le monde devant le fait accompli. Le technicien kabyle affirme pourtant que les pourparlers avec le président du Chabab remontent au mois de février. Il a signé un contrat de deux saisons avec l’objectif de relever le défi malgré les difficultés (problèmes financiers et départ des joueurs cadres entre autres). L’ancien entraîneur du MOB s’est montré ambitieux même si la situation n’est guère favorable avec les conflits internes et le manque d’argent. Aït Djoudi qui a eu par le passé deux tentatives avortées pour diriger l’équipe du Chabab, pourrait revivre le même scénario, notamment durant le mandat du regretté Ali Farah (2004/2005) où il a été engagé pour quelques matches avant d’être remplacé par Benchikha. Aujourd’hui, l’histoire se répète et le club phare de Laâqiba vit la même situation. Aït Djoudi ne fait pas l’unanimité au sein de la direction du club, sachant que l’opposition à l’intérieur du Conseil d’administration veut destituer l’actuel président. Des membres de l’opposition ont, en effet, proposé l’entraîneur Liamine Bougherara qui a réussi l’accession avec le CABBA. Une réunion entre les actionnaires prévue samedi passé, a été reportée pour ce soir au cours de laquelle l’avenir du président Bouhafs à la tête du club devrait se décider par les membres du CA, et par voie de conséquence l’avenir du coach Aït Djoudi à la barre technique. Bouhafs, de son côté, soutient mordicus qu’il restera toujours le président et qu’il sera le seul à prendre des décisions.  

«Je ne pense pas qu'on s'engage, à ce stade, dans une guerre commerciale tous azimuts»

Le dernier G7 s’est soldé par un échec cuisant. Le président américain a claqué la porte sans signer le communiqué final de la réunion, mettant ainsi sous pression les partenaires commerciaux de son pays. Le commerce mondial semble accuser le coup. D
El Watan - Economie

«Je ne pense pas qu'on s'engage, à ce stade, dans une guerre commerciale tous azimuts»

Le dernier G7 s’est soldé par un échec cuisant. Le président américain a claqué la porte sans signer le communiqué final de la réunion, mettant ainsi sous pression les partenaires commerciaux de son pays. Le commerce mondial semble accuser le coup. Dans cette interview, Alexandre Kateb, économiste, revient sur la stratégie Trump pour renégocier certains accords et les conséquences possibles de son dernier acte sur l’ordre commercial mondial.  Entretien réalisé par Ali Titouche   Le président américain, Donald Trump, a claqué la porte du G7 sans signer le communiqué final, maintenant ainsi la pression à son plus haut niveau sur les partenaires commerciaux de son pays, dont l’Union européenne, le Canada et la Chine. Quelles sont les conséquences possibles de cet acte sur le commerce mondial ?  Les communiqués des sommets du G7 n'ont pas de caractère contraignant sur le plan juridique, à la différence des accords, traités et autres conventions internationales. Ils constituent des engagements politiques des différents Etats à avancer un agenda de coopération sur différents sujets, ou des prises de position sur des questions d'actualité économique ou diplomatique. Encore faut-il que ces engagements soient matérialisés par des actes ou des textes contraignants. Il n'y a donc pas de conséquence directe de l'absence de signature du communiqué final ou d'un désaveu de ce dernier. Néanmoins, la volte-face de Donald Trump illustre son peu de considération pour cette enceinte de discussion et de coordination des positions entre grandes économies occidentales. Sa proposition d'inviter la Russie à réintégrer cette enceinte, alors qu'elle en a été exclue en 2014 suite à la crise ukrainienne, illustre cela.  Les Etats-Unis viennent par là même remettre au goût du jour, plutôt par les actes, les notions du protectionnisme économique. Pensez-vous qu’il y a un risque de contagion sur d’autres économies du globe ? La stratégie de l'Administration Trump, qui consiste à souffler le chaud et le froid, alternativement, pour renégocier les accords qu'elle estime défavorables aux intérêts des Etats-Unis, peut sembler déroutante à bon nombre d'acteurs et d'observateurs. En réalité, il faut voir au-delà de la personnalité et du style de Donald Trump, les raisons profondes qui le poussent à adopter ces postures. Il s'agit en partie de tactiques de négociation, mais il y a aussi une volonté de rééquilibrer la balance commerciale américaine avec des entités comme l'Union européenne et la Chine, avec lesquelles les Etats-Unis sont fortement déficitaires. Ces entités pourraient être tentées de répliquer à toute action unilatérale des Etats-Unis, et c’est ce qu’elles s’apprêtent d’ailleurs à faire. Je ne pense pas néanmoins qu'on s'engage, à ce stade, dans une guerre commerciale tous azimuts. Les Etats-Unis risquent de se retrouver isolés dans cette posture, alors qu'ils ont besoin de la coopération de leurs différents partenaires sur un nombre important de dossiers, que ce soit sur l’immigration avec le Mexique ou sur le dossier nord-coréen avec la Chine. En toute logique, Donald Trump devrait, au moins, s’abstenir de prendre des mesures vis-à-vis du Canada et du Mexique. Compte tenu des imbrications croissantes entre ces trois économies d’Amérique du Nord, ce n’est dans l’intérêt d'aucune des trois nations de poursuivre l’escalade. Mais il y a les considérations de politique intérieure qui, malheureusement, polluent la nature stratégique des enjeux et les considérations purement économiques. Trump est obsédé par les élections parlementaires dites de «mid-term», ainsi que par le bilan qu’il pourra présenter pour espérer être réélu en 2021.  Certains estiment que l’on s’achemine désormais vers un nouvel ordre commercial mondial. Voyez-vous dans cette optique un chamboulement des rapports entre le Nord et le Sud ?  On s’achemine en effet vers un nouvel ordre commercial mondial, mais cela ne date pas de l’élection de Donald Trump. Le facteur essentiel dans cette évolution est la formidable poussée de la Chine qui est devenue la première puissance commerciale au monde, alors que son rôle dans le commerce international était insignifiant il y a 20 ans. L’Union européenne a également accru son poids dans le commerce mondial, grâce à l’effet d’entraînement de la demande chinoise et américaine sur les exportations allemandes. En réalité, il y a surtout eu un rééquilibrage dans les flux entre ces trois grands ensembles : Asie de l’Est, Union européenne et Amérique du Nord, au bénéfice des deux premiers. Les autres régions de la planète sont restées en retrait de ce rééquilibrage, même si leurs exportations ont été également tirées par la croissance mondiale. C’est d’ailleurs surtout le cas de l’Asie du Sud et du Sud-Est, en ce qui concerne les produits manufacturés que la Chine ne veut ou ne peut plus produire. L’Afrique, par exemple, reste très largement cantonnée à l’exportation de matières premières, et son poids dans le commerce mondial est insignifiant.  Quid du protectionnisme algérien ? Trouve-t-il enfin une raison d’être, alors qu’il a été maintes fois décrié par les partenaires commerciaux du pays ?  Les mesures prises par les autorités algériennes correspondent à des objectifs tout à fait différents et circonstanciés. Il s’agit principalement de mesures de sauvegarde prises dans le sillage du contre-choc pétrolier de 2014, afin de rééquilibrer la balance commerciale, devenue du jour au lendemain fortement déficitaire. L’autre objectif est de stimuler la production nationale et de réindustrialiser une économie très fortement dépendante des importations. La question qui se pose est plutôt celle de l’adéquation et de l’optimalité des différentes mesures prises par les autorités eu égard aux objectifs recherchés. Les mesures de sauvegarde comme les quotas et les hausses temporaires de droits de douane sont autorisées par les accords commerciaux, mais elles sont fortement encadrées et doivent être limitées dans le temps. Cela pose, rétrospectivement, la question de la pertinence de l’accord d’association qui a été signé au début des années 2000 avec l’Union européenne, et qui prévoit un démantèlement tarifaire quasiment total. La renégociation de cet accord est difficile, car les pays européens s’étaient aussi engagés à laisser les produits algériens entrer sur le marché européen. Le vrai problème est là. L’Algérie n’a pas su booster les exportations hors hydrocarbures. Il faut faire un bilan et définir une stratégie globale pour solutionner ce problème. Les droits de douane ne constituent qu’un paramètre parmi beaucoup d’autres, comme le taux de change, les politiques de formation, d’efficience énergétique ou encore la modernisation du système bancaire et financier. 

Sonatrach renouvelle son partenariat avec Total et Repsol

Sonatrach a renouvelé, pour une durée de 25 ans, le contrat de recherche et d’exploitation sur les champs gaziers Tin Foyé Tabankort (TFT), bassin d’Illizi, avec le français Total et l’espagnol Repsol. Les trois groupes, qui ont signé en parall
El Watan - Economie

Sonatrach renouvelle son partenariat avec Total et Repsol

Sonatrach a renouvelé, pour une durée de 25 ans, le contrat de recherche et d’exploitation sur les champs gaziers Tin Foyé Tabankort (TFT), bassin d’Illizi, avec le français Total et l’espagnol Repsol. Les trois groupes, qui ont signé en parallèle un contrat de commercialisation du gaz produit, projettent de nouveaux investissements afin de maintenir la production actuelle du champ à plus de 80 000 barils équivalent pétrole par jour (bep/jour) pendant 6 ans, soit 3 milliards de mètres cubes/an de gaz, et de récupérer des réserves additionnelles d’hydrocarbures estimées à plus de 250 millions de bep, dont 29,2 milliards de mètres cubes standards (Sm3) de gaz sec. En vertu du contrat signé hier, au siège de Sonatrach, pour un montant de 324 millions de dollars, les trois partenaires s’engagent à réaliser les investissements — 51% pour Sonatrach, 26,4% pour Total et 22,6 % pour Repsol — nécessaires au forage, au développement et à la valorisation des réserves additionnelles. Le contrat table sur le forage de 11 nouveau puits l’installation d’une unité de compression de basse pression en amont de l’usine ; ainsi que l’optimisation du réseau de surface et de fonctionnement de l’usine.  Il faut savoir que le périmètre contractuel de TFT est situé dans le bassin d’Illizi, à environ 400 km au sud-est de Hassi Messaoud. Découvert par Sonatrach, le champs, qui produit du gaz sec, du condensat et du GPL, a été mis en exploitation en mars 1999, suite aux travaux de développement réalisés par l’association Sonatrach-Total-Repsol. Les investissements déjà consentis pour le développement de ce gisement sont de l’ordre de 1,2 milliard de dollars englobant deux phases du projet. Il s’agit de la mise en production du gisement en 1999 par la réalisation de deux trains de traitement de 10 millions de Sm3/j chacun, et de respectivement trois lignes d’expédition de gaz, de condensat et de GPL. La seconde phase a concerné la réalisation d’une station de boosting en mai 2010 en vue de maintenir le plateau de production à 20 millions Sm3/j pendant 5 années.  

Cevital présentera sa nouvelle technologie

Le groupe privé algérien Cevital participera, du 11 au 15 juin à Francfort (Allemagne), à l'Achema Fair, la plus grande foire mondiale de l’innovation, a annoncé le groupe dans un communiqué publié sur son site web. Issad Rebrab, PDG du groupe agroal
El Watan - Economie

Cevital présentera sa nouvelle technologie

Le groupe privé algérien Cevital participera, du 11 au 15 juin à Francfort (Allemagne), à l'Achema Fair, la plus grande foire mondiale de l’innovation, a annoncé le groupe dans un communiqué publié sur son site web. Issad Rebrab, PDG du groupe agroalimentaire, «présentera à cette occasion la station UPW1.0, une technologie révolutionnaire de production d’eau ultrapure, conçue par EvCon, filiale de Cevital basée en Allemagne et spécialisée dans la production d’eau ultrapure, le traitement des eaux industrielles et le dessalement de l’eau de mer», a ajouté la même source. Lors de ce déplacement, le président du groupe sera accompagné par une délégation d’EvCon, dirigée par ses CEO, Kamal Benkoussa et Wolfgang Heinzl. Mise au point par ses quatre centres de recherche et de développement, la nouvelle technologie du groupe Cevital s’applique à de nombreux secteurs industriels, comme le dessalement d’eau de mer, le traitement des eaux de l’industrie chimique et du gaz et du pétrole de schiste, l’industrie agroalimentaire, l’industrie des semi-conducteurs et l’industrie pharmaceutique. «C’est un projet de grande envergure qui pourra répondre à la problématique de l’eau qui va se poser ces 20 prochaines années dans le monde. Actuellement, sur les grandes places financières, toutes les transactions tournent autour des hydrocarbures et des matières premières. Dans les 15 ou 20 prochaines années, ces échanges se concentreront autour de l’eau, ressource vitale qui deviendra rare (…). C’est un projet que nous comptons lancer cette année et qui pourra sauver toute l’humanité du déficit hydrique prévu prochainement», avait affirmé récemment le président du groupe, Issad Rebrab, dans un entretien accordé au Financial Afrik. La production de membranes, qui constituent le cœur des stations, se fera en Algérie alors que les stations de production d'eau ultrapure seront installées en France, en Allemagne et également en Algérie. Pour le premier groupe privé algérien, cette technologie de dessalement représente une énorme avancée à la fois technologique et industrielle, qui lui permettra d’élargir davantage ses activités. Son déploiement permettra aussi à l’Algérie de réduire l’importation des membranes et des stations de traitement et de bénéficier d’un transfert des technologies de pointe.  

Koléa : Le MTK rend hommage à l’artiste Salim Abdedou

Les responsables et les comédiens du Mouvement théâtral de Koléa (MTK) ont saisi l’opportunité de la célébration de la Journée nationale de l’artiste, le 8 juin, pour rendre hommage à l’un des enfants actifs de leur ville. Un hommage appuy
El Watan - Culture

Koléa : Le MTK rend hommage à l’artiste Salim Abdedou

Les responsables et les comédiens du Mouvement théâtral de Koléa (MTK) ont saisi l’opportunité de la célébration de la Journée nationale de l’artiste, le 8 juin, pour rendre hommage à l’un des enfants actifs de leur ville. Un hommage appuyé à Salim Abdedou. Handicapé, l’intéressé a été dans l’incapacité d’assister en personne à cette cérémonie organisée au forceps par le MTK, à la salle des fêtes de l’APC de Koléa. Une louable initiative du MTK pour lutter contre la culture de l’oubli. Salim Abdedou ne ménageait aucun effort pour encadrer les jeunes de sa ville et soutenir les travailleurs dans leurs actions, il est le fondateur du Ciné-club de Koléa et de l’école populaire, qui donnait des cours de soutien au profit des écoliers issus des familles démunies. Salim Abdedou était un musicien et un comédien. Fervent animateur de la section locale SMA de Koléa durant les années 1970 et 1980, il avait encouragé à son époque les jeunes à fréquenter les planches pour exprimer leurs talents à travers la production de pièces théâtrales.   Une bonne action Des encadreurs du MTK faisaient partie des scouts de Koléa. Ils avaient été enrôlés dans cet art et continuent à ce jour à le perpétuer et à former des comédiens. Salim Abdedou a réussi à semer la bonne graine. Les membres du MTK ont pu organiser cette cérémonie à laquelle des amis de Salim Abdedou ont participé, en l’occurrence Tachet Omar, Boualem Khaled et Hadjar Abderrezak, afin de faire connaître la personnalité et le parcours de ce fils de Koléa, aujourd’hui gravement malade. Une simple manifestation qui a suscité la solidarité de trois associations locales, mais qui s’est avérée d’une grande portée. Elle a eu le mérite de diriger le projecteur sur Salim Abdedou, hélas cloué dans son lit depuis des années.   

Hommage au chanteur Rachid Mesbahi

A l’occasion de la Journée nationale de l’artiste (8 juin), un hommage a été rendu samedi soir à Tizi Ouzou au chanteur kabyle Rachid Mesbahi. L’activité, qui s’est déroulée à la maison de la culture Mouloud Mammeri, en présence de Rachid
El Watan - Culture

Hommage au chanteur Rachid Mesbahi

A l’occasion de la Journée nationale de l’artiste (8 juin), un hommage a été rendu samedi soir à Tizi Ouzou au chanteur kabyle Rachid Mesbahi. L’activité, qui s’est déroulée à la maison de la culture Mouloud Mammeri, en présence de Rachid Mesbahi, de ses amis et de nombreux invités (Ouazib Mohand Améziane, Taleb Tahar, Salah Maâmar, Hamidi Saïd, Rabah Gacem, Saïd Khazem), a été marquée par un gala artistique et des témoignages sur sa vie et son œuvre. Très attendu par ses admirateurs après une longue absence, Rachid Mesbahi, qui a fait le déplacement de France où il réside, a gratifié le public de ses plus belles mélodies. L’hôte de la ville des Genêts, d’où il est originaire, s’est dit très honoré de cette rencontre. «Je suis très content de revoir mes fans et des gens de ma région. Je remercie les organisateurs d’avoir pensé à moi», a-t-il dit en substance, avant de prendre son mandole, son instrument de prédilection, pour une soirée empreinte de nostalgie. Il a interprété une dizaine de ses chansons, dont Yemma Aâzizen, Savoune Natnach, Ruh Anfiyi. Accompagné d’un orchestre et d’une chorale féminine, l’enfant de Houmet El Djamaâ, quartier mythique de la ville de Tizi Ouzou où il a vu le jour en 1942, a également chanté à la mémoire de Dahmane El Harrachi (Bilad El Khir, Ya rayeh) Slimane Azem (El Wakth Aghedar, Amentas), Cheikh El Hasnaoui (Sani Sani) et Matoub Lounès (Slaâvtis Ayavahri). «Je leur rends hommage à ma manière, en reprenant leurs œuvres. Ils ont beaucoup donné pour la chanson kabyle», a commenté celui qui avait côtoyé toutes ces personnalités qui ont marqué de leurs empreintes la scène artistique algérienne. Dans son allocution, la directrice de la culture, Nabila Gouméziene, a témoigné des qualités humaines et artistiques de Rachid Mesbahi, le maître du mandole, qui a chanté avec de nombreux artistes en Algérie et en France. Il a composé et interprété des œuvres qui resteront gravées dans les annales de la chanson kabyle. Pour le maire de Tizi Ouzou, Ouahab Aït Menguellet, Rachid Mesbahi a beaucoup contribué à l’essor de la chanson kabyle et défendu la cause amazighe. «Rendre hommage à un artiste de son vivant est une très bonne idée», a-t-il ajouté. Nos confrères Mohamed Haouchine et Rachid Hammoutène, qui connaissent depuis longtemps cet artiste au riche répertoire, ont évoqué au micro de l’animateur des souvenirs de jeunesse dans la ville de Tizi Ouzou durant la Guerre de Libération nationale. Mohamed Haouchine rapporte que c’est Rachid Mesbahi qui avait sauvé la chanteuse Nnifa (1924-1981), des rafles de l’OAS à Alger, en la ramenant avec lui à Tizi Ouzou où elle restera jusqu’à ce qu’elle fasse le choix de s’exiler en France. Notons qu’un burnous blanc a été remis à Rachid Mesbahi à la fin du spectacle, en présence du représentant du wali, de membres de l’APW et des chanteurs invités à l’hommage. Selon une biographie de la direction de la culture, Rachid Mesbahi est né durant la seconde guerre mondiale en 1942, dans la haute ville de Tizi Ouzou, précisément au quartier Houmet El Djemaâ. Fils de Lounès, dit Lounès Aïssiou, et de Bellil Ouerdia, il est le cadet d’une fratrie de quatre sœurs et deux frères, Mouloud et Brahim. «Très jeune, Rachid faisait de petits métiers, dont celui de cireur dans les rues et venelles de la ville pour aider un tant soit peu son père afin de subvenir aux besoins de la famille, sans pour autant négliger sa véritable passion pour la musique où chaque soir que Dieu fait, il grattait les fils d’un semblant de guitare faite à base d’une boîte de lubrifiant en métal et d’un manche en bois. Au fil du temps, il finit par manier aisément presque tous les instruments de musique pour devenir par la suite un virtuose du mandole.» Il quitte jeune l’Algérie pour s’installer à Paris où il a peaufiné son art. Il a accompagné de grands noms de la musique chaâbie, à l’image de Dahmane El Harrachi, Akli Yahiatène, Allaoua Zerrouki, Matoub Lounès et tant d’autres.

Tout feu tout flamme avec Allaoua

La commune de Boudjima, à 25 kilomètres au nord de Tizi Ouzou, vit au rythme de l’animation nocturne en ce mois sacré. Ainsi, des spectacles envoûtants sont au rendez-vous dans cette localité, qui a réussi à sortir de son anonymat et de sa torpeu
El Watan - Culture

Tout feu tout flamme avec Allaoua

La commune de Boudjima, à 25 kilomètres au nord de Tizi Ouzou, vit au rythme de l’animation nocturne en ce mois sacré. Ainsi, des spectacles envoûtants sont au rendez-vous dans cette localité, qui a réussi à sortir de son anonymat et de sa torpeur quotidienne grâce à l’initiative de la boîte d’organisation d’événements Hakim Dj Events, qui a mis sur pied un riche programme de galas artistiques. Depuis le début du mois de Ramadhan, plusieurs artistes à la notoriété bien établie ont donné des spectacles au profit des milliers de personnes qui se dirigent, après la rupture du jeûne, vers l’établissement Saci afin de passer des instants de détente et de plaisir avec leurs chanteurs préférés. Jeudi, c’était Zedek Mouloud qui avait enchanté son public. Ce dernier s’est donné à cœur joie durant une soirée pleine d’ambiance. Les férus de la chanson rythmée se sont également régalés le 31 mai, à l’occasion d’un gala époustouflant animé par Mohamed Allaoua qui a drainé des milliers de personnes. Hakim Bellout, initiateur de ces soirées, a déclaré, sur sa page Facebook, que Allaoua reviendra à Boudjima le 13 juin, histoire de donner, sans doute, la chance à d’autres fans de l’artiste d’y assister. Ali Ferhati était sublime D’autres artistes se sont produits et ont fait véritablement un tabac, dans la mesure où leurs spectacles se sont déroulés devant une assistance nombreuse. On peut citer, entre autres, la prestation magistrale de Ali Ferhati, qui a de quoi se frotter les mains compte tenu de la grande réussite de son passage. Il en est de même pour Rabah Asma, qui a tenu, lui aussi la palme lors d’une soirée avec Ali Meziane et Amar Sersour. Yasmina, Karim Khelfaoui et Rabah Lani ont, également, agrémenté le public de belles productions, et ce, avant que Massa Boucha, Samir Sadaoui, Tako et Ali Irsane ne donnent le ton, samedi, à une soirée dédiée exclusivement à la chanson rythmée. Les belles nuits du Ramadhan, organisées en partenariat avec Berbère Télévision, se poursuivent, chaque soir, à Boudjima, jusqu’à la fin de la semaine en cours. Il est utile de noter, enfin, que Hakim Bellout et son équipe organisent ce genre de spectacles, chaque mois de Ramadhan, et ce, depuis trois ans.  

Les artistes étrangers ne seront plus invités

L’ensemble des structures et organismes culturels affiliés au ministère de la Culture — l’AARC, l’Oref, l’ONCI, Arts et Culture, entre autres — ont reçu récemment une nouvelle instruction de suspendre tous les concerts et représentations arti
El Watan - Culture

Les artistes étrangers ne seront plus invités

L’ensemble des structures et organismes culturels affiliés au ministère de la Culture — l’AARC, l’Oref, l’ONCI, Arts et Culture, entre autres — ont reçu récemment une nouvelle instruction de suspendre tous les concerts et représentations artistiques animés par des artistes étrangers. Il est à noter que cette décision ne s’applique pas aux organisateurs culturels privés, lesquels ont toute latitude de convier le ou les artistes de leur choix avec une prise en charge assurée. Cette décision n’est que la résultante de l’économie algérienne, laquelle est fortement touchée par la crise financière internationale. Le ministre de la Culture,  Azeddine Mihoubi, a rappelé que la crise financière a poussé son département à limiter les transferts de fonds en renonçant à inviter des artistes étrangers dans le pays.  Le premier responsable du ministère de la culture a indiqué que si les organisateurs privés de spectacles sont autorisés de convier les artistes de leurs choix, l’Etat est prêt, quand à lui, à mettre à leur disposition des espaces adéquats. «Mais l’Etat, dit-il, ne peut plus financer des spectacles coûteux. Il n’est plus possible pour nous de ramener un artiste étranger qui nous revient à un milliard ou un milliard et demi de centimes. Nous préférons mettre cette somme à la disposition des jeunes artistes algériens. Nous voulons donner l’avantage et la chance à nos jeunes artistes qui se disent marginalisés. Nous voulons, aussi, donner une visibilité à l’international à nos artistes en les faisant participer à des festivals et autres manifestations culturelles.» Notre source note que le ministère délivre en moyenne deux agréments par mois aux organisateurs privés pour, justement, assurer des spectacles en bonne et due forme. «Il faut que certains organisateurs aient recours au sponsoring. La programmation d’artistes étrangers n'est soumise à l’autorisation du ministre de la Culture», dit-il. A la question de savoir si cette décision n’aura pas de conséquences malheureuses sur la tenue prochaine du Festival de Timgad ou encore sur celui de Djemila, M. Mihoubi a répondu que, cette année, son département fera appel à des artistes algériens. En effet, ces deux festivals seront dédiés aux artistes algériens venant des quatre coins du pays. Une précision de taille est cependant apportée : tout promoteur privé est habilité à faire participer un ou deux artistes étrangers à ces deux festivals de référence. Au delà du respect qu’il voue aux artistes étrangers, le ministre de la Culture a cependant révéler que l’invitation d’un artiste libanais ou égyptien coûte une coquette somme. Ne voulant pas dévoiler le cachet exact, le ministre a seulement précisé que ce genre d’artiste étranger perçoit le cachet de 80, voire de 100 artistes locaux : «Je n’ai pas un chiffre exact mais je pense que plus de 80% du budget de Timgad ou encore de Djemila vont aux artistes étrangers.» M. Mihoubi rappelle au passage que l’une des missions de son secteur est de la valorisation de la culture algérienne et la promotion des jeunes talents algériens : «Nous ne sommes pas un fonds de commerce, mais nous faisons la promotion de la culture algérienne.» Il est à noter que cette décision de suspendre l’organisation de concerts ou représentations d’artistes étrangers ne touchera pas les autres domaines culturels, à savoir le théâtre et le cinéma. Tous les festivals internationaux seront maintenus aux dates préalablement arrêtés avec des budgets adéquats. Toujours selon le ministre de la Culture, cette suspension de programmation de spectacles d’artistes étrangers pour le secteur public pourrait être levée avec la fin de la crise financière.

Une chaîne de l’espoir

Le projet de lancement d’une télévision satellitaire généraliste de dimension euromaghrébine a germé, au début, à travers une proposition de partenariat avec des industriels espagnols. Par la suite, d’autres devaient rejoindre cette initiative
El Watan - Culture

Une chaîne de l’espoir

Le projet de lancement d’une télévision satellitaire généraliste de dimension euromaghrébine a germé, au début, à travers une proposition de partenariat avec des industriels espagnols. Par la suite, d’autres devaient rejoindre cette initiative. «La personne qui m’avait encouragé à créer une chaîne de télévision s’est avéré être un sabordeur, un saboteur (rire). Il est allé ébruiter cela aux autorités algériennes. Après, j’ai relancé l’affaire avec deux partenaires espagnols et un autre algérien. Malheureusement, ces deux hommes d’affaires espagnols ont voulu me soudoyer. Aussi, j’ai refusé tout marchandage. Ce qui a fait sortir de ses gonds mon compatriote. Mais cela ne m’a pas découragé. J’ai continué à échafauder le projet et, finalement, j’ai décidé de réaliser tout seul cette aventure. Et ce, avec l’aide d’un ami qui a des studios TV de production, une société audiovisuelle à travers un partenariat», indique Hichem Aboud. La manne publicitaire dite «halal» : 5 milliards d’euros Lors de l’étude technico-publicitaire portant création de la chaîne satellitaire Amel TV, jouissant de droit suisse, il découvrira l’existence d’une manne publicitaire considérable : «J’ai découvert un marché publicitaire extraordinaire. Le marché du halal (licite, permis selon la loi islamique). Et qui n’a pas de support médiatique. Un marché de l’ordre de 5 milliards d’euros. Les gens ne trouvent pas où placer leurs annonces publicitaires. Parce que la législation française interdit la publicité communautaire. Donc, Amel TV, est une télévision de droit suisse… J’estime qu’un média doit se financer par la publicité. Et non par de l’argent ‘sale’ et même de l’argent ‘propre’ provenant de parties occultes. Cela, je le refuse. J’ai lancé cinq journaux en Algérie. Et je n’ai jamais eu recours au financement occulte…» Le concept d’Amel TV est celui d’une télévision euromaghrébine selon les moyens disponibles. Une chaîne TV proposant des émissions, débats, interviews, éclairages, analyses… «Nous n’avons pas de dépenses à faire pour réaliser des reportages, des productions onéreuses… Tout se passe en studio. C’est une chaîne internationale, euromaghrébine. Elle n’est ni tunisienne ni marocaine. C’est une chaîne qui donne à l’amazighité une place de choix. C’est tout le Maghreb qui est berbère… On n’a jamais vu un film chaoui en prime-time. Nous, nous le faisons et le ferons… Nous avons déposé des demandes d’accréditation auprès des autorités algériennes. Comme nous l’avons fait auprès de celles marocaines et tunisiennes…». «Nous ne roulerons ni pour les régimes ni pour les partis d’opposition» A la question portant sur l’usage et l’utilisation de la chaîne satellitaire Amel TV à des fins politico-politiciennes, à l’image d’un média d’opposition au pouvoir algérien sous d’autres cieux, Hichem Aboud répond que personne n’est dans la ligne de… mire : «Pourquoi s’opposer au pouvoir algérien ? Ou tunisien ou marocain ? Ce n’est pas notre rôle. Nous sommes une chaîne de télévision euromaghrébine, internationale. Une entreprise commerciale. Nous n’avons absolument aucune relation avec des partis d’opposition. Qu’ils soient algériens, tunisiens ou marocains. Et nous ne roulerons pour aucune partie et aucun parti. Nous ne roulerons ni pour les régimes ni pour les partis d’opposition… Et je ne vois pas pourquoi je vais faire le boulot de partis politiques amorphes, moribonds, n’existant que lors des joutes électorales. Et qui n’ont aucune audience populaire… Nous traiterons tous les sujets avec objectivité et professionnalisme. Nous ne pratiquons pas l’exclusion. Pas d’esprit partisan. Pas de sujet tabou. Seules la haine, le racisme, le machisme et l’extrémisme n’ont pas de place chez-nous. Sinon, tout est sujet à débat.» Pour le lancement expérimental de cette fraîche émoulue chaîne de télévision à vocation européenne et maghrébine, un programme divers devait être proposé hier : un débat d’actualité consacré à la sélection nationale algérienne de football, rehaussé par la participation d’analystes de renom, des causeries religieuses en arabe et français, des chants religieux (madih) et un documentaire consacré à de jeunes Françaises et Français convertis à l’islam, un autre portant sur l’Histoire des Amazigh au Maghreb. Et pour clore la soirée, Amel TV innove en diffusant, pour la première fois en prime-time sur le petit écran, un film en tamazight-chaoui sous-titré en français. Le lancement inaugural d’Amel TV est prévu pour jeudi.   Amel TV est sur la fréquence : Nilesat 10873 Verticale 27500

Quatre candidatures retenues

La commission de candidature à la présidence de la Ligue de football professionnel (LFP) a rendu son verdict, avant-hier, pour ce qui est des listes définitives des candidats pour les postes de président et de membre du conseil d’administration de la Li
El Watan - Sports

Quatre candidatures retenues

La commission de candidature à la présidence de la Ligue de football professionnel (LFP) a rendu son verdict, avant-hier, pour ce qui est des listes définitives des candidats pour les postes de président et de membre du conseil d’administration de la Ligue, dont l’élection est prévue le 21 juin. Ainsi, pour ce qui est de la présidence, une seule candidature a été rejetée. Il s’agit de celle de Noureddine Bouchoul, de la JSM Skikda. Le motif est lié aux conditions d’éligibilité énumérées dans l’article 36.1 des statuts de cette instance. Celui-ci stipule que le candidats aux fonctions de membre du conseil d’administration ou de président de la LFP doit, entre autres, «être membre de l’assemblée générale, être de nationalité algérienne, être âgé au minimum de 30 ans, jouir de ses droits civils et civiques, ne pas avoir subi de sanction sportive grave, ne pas avoir été condamné pour des délits infamants, avoir un niveau de formation justifié, soit par des études universitaires, soit par l’exercice d’une fonction de responsabilité supérieure au sein du secteur public ou privé et avoir exercé des responsabilités dans des institutions ou associations du football pendant au moins cinq années consécutives». Bouchoul est concerné par l’alinéa «a» de l’article (membre de l’AG). Ainsi, les quatre candidatures retenues, qui ont donc répondu aux critères, sont celles de Mohamed El-Morro (ASM Oran), Azzedine Arab (ES Sétif), Abdelkrim Medouar (ASO Chlef) et Mourad Lahlou (NA Hussein Dey). Pour les membres du conseil, trois dossiers ont été rejetés. Il s’agit de ceux de Mourad Benlakhadar (JSS), Nacer-eddine Baghdadi (USMH) et Farouk Belguidoum (RCK), et ce, pour les mêmes motifs (article 21.1 du règlement intérieur et 36.1 des statuts). Benlakhadar et Belguidoum ne sont pas membres de l’AG, selon le communiqué de la commission de candidature, alors que Baghdadi n’a pas «exercé des responsabilités dans des institutions ou associations du football pendant au moins cinq années consécutives». Les candidats au bureau exécutif sont donc Adrar Akli (MOB), Belabes Abdelhafid (ASMO), Benabderahmane Nassim (JSK), Messaoudene Djamel (CABBA), Sakhri Mohamed (OM), Boualem Mohamed (MCS), Herrada Mabrouk (MCEE) et Zaim Abdelbasset (USMAn). Il faut noter, en dernier lieu, que les candidats «recalés» ont jusqu’à demain 18h pour déposer des recours, qui seront examinés les 13 et 14 juin. La publication de la liste définitive se fera le 15 du mois en cours, six jours avant l’élection.  

USM Alger : Serrar tente de rassurer les supporters

Le directeur général de l’USM Alger, Abdelhakim Serrar, a tenté de rassurer, avant-hier, dans une vidéo postée sur le site officiel du club, affirmant qu’il n’y avait pas lieu de s’alarmer. D’après lui, il n’y a nullement de «mauvaise ge
El Watan - Sports

USM Alger : Serrar tente de rassurer les supporters

Le directeur général de l’USM Alger, Abdelhakim Serrar, a tenté de rassurer, avant-hier, dans une vidéo postée sur le site officiel du club, affirmant qu’il n’y avait pas lieu de s’alarmer. D’après lui, il n’y a nullement de «mauvaise gestion», mais seulement des contretemps dont la direction n’est pas responsable. «Parfois, on met le paquet et ça ne fonctionne pas», dira-t-il à propos des contrats entrepris récemment — et qui n’ont pas abouti — avec l’entraîneur bosnien Mesa Bazdarevic. «Il m’a informé lui-même que Vahid (Halilhodzic, ndlr) l’avait appelé pour diriger Nantes», a-t-il ajouté. Toutefois, Serrar s’est voulu confiant. «Donnez-nous le temps de trouver un entraîneur et un avant-centre et l’équipe sera prête. Il nous reste plus d’un mois pour le premier match. On mettra sur pied une équipe compétitive», a-t-il déclaré avant de réaffirmer que son objectif reste la Coupe d’Afrique. «On a un seul objectif, c’est la Coupe de la CAF», a-t-il ajouté. Revenant sur le départ de certains cadres de l’équipe, l’ancien patron de l’ES Sétif a tenu à signaler qu’il comprenait l’«inquiétude» ou la «déception» des supporters quand ils voient que «des éléments ayant joué pendant cinq ou six ans à l’USMA sont partis». Serrar a cité à cet effet les départs de Abdelaoui, Derfalou et Beldjilali, autant de licences africaines «perdues» pour le club. Mais, d’après lui, la direction n’a pas voulu se précipiter en optant pour un recrutement «tous azimuts». Tout en affirmant que l’attaquant Sofiane Benyamina, ayant quitté finalement l’Algérie après un séjour de deux jours, ne signera pas à l’USMA, le directeur général usmiste a rappelé qu’il avait recruté jusque-là «deux défenseurs centraux, un arrière droit, un milieu offensif et de jeunes attaquants». En plus d’un coach, l’équipe est à la recherche d’un avant-centre. En dernier lieu, Serrar est également revenu sur la date de la reprise des entraînements. Si dans un premier temps, elle était fixée pour le 11 du mois en cours (aujourd’hui, ndlr), «c’est parce que Mesa Bazdarevic, au moment où il avait donné son accord pour l’USMA, l’avait demandé», indique-t-il. Aujourd’hui, la direction préfère décaler cette reprise jusqu’à après l’Aïd. «Il est inutile de s’entraîner pendant trois jours et de libérer les joueurs ensuite pour deux ou trois jours», a indiqué Serrar. En tout cas, la saison débute mal pour le nouveau DG de l’USMA. La pression ne retombera que dans le cas d’un recrutement d’un entraîneur «convaincant» et une bonne entame en Coupe de la CAF lors de la reprise de la phase de poules au mois de juillet.  

L’avenir de Madjer sera tranché après le retour de Zetchi

La question de l’avenir du sélectionneur national, Rabah Madjer, à la tête de l’équipe nationale n’est pas encore réglée. Ni la fédération ni l’intéressé ne se sont encore prononcés officiellement sur le sujet, laissant la voie ouverte
El Watan - Sports

L’avenir de Madjer sera tranché après le retour de Zetchi

La question de l’avenir du sélectionneur national, Rabah Madjer, à la tête de l’équipe nationale n’est pas encore réglée. Ni la fédération ni l’intéressé ne se sont encore prononcés officiellement sur le sujet, laissant la voie ouverte à toutes les spéculations. Même si des voix autorisées prêtent à la fédération la ferme intention de mettre un terme à la relation de travail avec le sélectionneur et son staff, rien n’a encore été fait. Le président s’est envolé pour la Russie quelques heures après le retour des Verts du Portugal, où ils ont concédé une sévère défaite (0-3). Il n’a pas eu le temps de s’entretenir avec le sélectionneur sur son avenir à la tête de l’équipe nationale. Des parties se sont chargées d’annoncer la rupture du contrat à l’issue d’un tête-à-tête, samedi, entre les deux hommes. Rabah Madjer, contacté hier en fin de journée, s’est déclaré «surpris par toutes ces rumeurs qui entourent ma personne. Depuis notre retour du Portugal je n’ai rencontré aucun officiel de la fédération et encore moins le président. Ce rendez-vous dont tout le monde parle n’était inscrit ni dans l’agenda du président ni dans le mien. Bien sûr que nous allons nous rencontrer pour évoquer la situation qui prévaut actuellement. Cela se fera en temps opportun». Revenant sur tout ce qui s’est passé depuis son installation comme sélectionneur, Rabah Madjer souligne : «Je m’attendais, comme tous les entraîneurs, à être critiqué mais pas un instant je n’ai songé qu’il pourrait y avoir autant de méchanceté et de férocité contre moi. Cela dépasse tout entendement. J’attends le retour du président pour aborder la question de mon avenir. Personne n’est éternel, sauf Dieu. Je pardonne à ceux qui ont été odieux envers moi. Je vais me ressourcer auprès des miens. En attendant de rencontrer le président de la fédération.» Au sujet de ses collaborateurs, il a précisé : «Contrairement à ce qui se dit ici et là, Meziane Ighil et Djamel Menad sont dans la même situation que moi. Ils n’ont pas démissionné et n’ont pas été limogés. Eux aussi attendent le retour du président pour prendre une décision concernant leur avenir.» Les propos de Rabah Madjer sont teintés de retenue et de patience. Mais ne laissent à aucun moment le sentiment que l’aventure se poursuivra.

Farid Bourenani. spécialiste en économie réelle : «Toutes nos réalisations ont souffert de mauvaises études»

«D’abord, il faut considérer que les études de faisabilité sont un énorme facteur de succès des projets. Force est de constater que nos projets, s’ils connaissent des retards, des surcoûts et des malfaçons, c’est en raison justement d’étud
El Watan - Economie

Farid Bourenani. spécialiste en économie réelle : «Toutes nos réalisations ont souffert de mauvaises études»

«D’abord, il faut considérer que les études de faisabilité sont un énorme facteur de succès des projets. Force est de constater que nos projets, s’ils connaissent des retards, des surcoûts et des malfaçons, c’est en raison justement d’études bâclées ou mal faites. Ainsi, nous pouvons considérer que toutes nos réalisations ont souffert de mauvaises études. Routes, autoroutes, stades, hôpitaux, hôtels, mosquée, tramway, métro, tunnels, viaducs. Cela s’est traduit par des retards, malfaçons et énormes surcoûts de plusieurs milliards de dollars. Il n’y a pas lieu d’opposer les compétences nationales aux compétences étrangères, ceci est un faux débat, car d’abord il y a souvent des compétences nationales dans les bureaux d’études étrangers. Le problème est que les bonnes compétences algériennes ne trouvent pas de bureaux d’études locaux bien organisés et gérés qui considèrent à leur juste valeur nos bonnes compétences. Maintenant si la question revient à dire pourquoi payer cher en devises ce que nous pourrions payer moins cher en dinars, je réponds qu’il est absurde de faire des économies sur ce poste. Les économies éventuelles n’ont aucune commune mesure avec les conséquences qu’engendrent de mauvaises études. La nouvelle aérogare d’Alger et le prochain port de Cherchell démontreront malheureusement les méfaits économiques d’études approximatives. Nous devons absolument jumeler nos bureaux d’études dont on reconnaît un potentiel d’amélioration avec des cabinets étrangers de renom pour monter en compétence, ce fut le cas pour l’expérience, qui a mal fini pour d’autres raisons, de BRC Brown And Root Condor.»

«Ce qui est recherché principalement c’est le label pour le concepteur de la loi»

Comment expliquer le recours aux prestataires étrangers ? Quid des compétences nationales dans ce domaine ? Sonatrach a cette caractéristique unique : c’est le cœur de l’économie nationale du fait de sa position de producteur et d’exportateur d
El Watan - Economie

«Ce qui est recherché principalement c’est le label pour le concepteur de la loi»

Comment expliquer le recours aux prestataires étrangers ? Quid des compétences nationales dans ce domaine ? Sonatrach a cette caractéristique unique : c’est le cœur de l’économie nationale du fait de sa position de producteur et d’exportateur d’hydrocarbures. On pourrait dire que c’est une entreprise globalisée au sens où ses relations avec l’étranger sont dominantes. Toute décision de Sonatrach est analysée avec minutie et peut avoir un impact sur ses partenaires étrangers. De ce fait, les écueils sont importants et la navigation doit être très prudente au milieu d’un marché hautement sensible et exposé à des facteurs conjoncturels divers. Ceci étant, la question principale qui me semble posée ici est la suivante : comment concilier la protection des intérêts nationaux — à savoir assurer le financement de l’économie — avec les exigences des partenaires étrangers qui ont une finalité diamétralement opposée, à savoir la recherche du gain maximum ? Comme Sonatrach exporte son produit pour en faire ensuite la richesse du pays, il est primordial pour cette grande entreprise d’avoir un cadre juridique et une méthode de gestion qui s’appuient sur des règles qui s’imposent en la matière. Or, celles-ci sont conçues à l’étranger. Pour les hydrocarbures, les USA sont le pays qui possède la plus haute expertise dans tous les aspects relatifs à cette question. Tous les Algériens savent qu’à l’indépendance les décideurs de l’époque avaient déjà choisi les USA pour former les cadres supérieurs de Sonatrach afin de poursuivre l’exploitation de la richesse nationale et aussi faire face aux ambitieux plans de développement lancés dans les années 70’. Un nombre appréciable d’étudiants y est resté d’ailleurs… et dont certains sont devenus des experts qui officient probablement pour le compte de ces fameux cabinets auxquels Sonatrach a recours maintenant ! Qu’en est-il à votre avis des objectifs assignés à ce choix ? S’agissant de la question fondamentale qui est posée sur les motivations du choix des cabinets étrangers afin de réviser une loi sur les hydrocarbures, à mon sens, ce qui est recherché principalement, c’est le label pour le concepteur de la loi. Devant la domination des USA dans le domaine, la nouvelle architecture juridique et réglementaire aura l’avantage de donner de l’assurance, de la confiance, de l’expertise et de la simplicité dans la compréhension et la signature des contrats pétroliers. La part belle sera faite aux investisseurs étrangers, cela me semble être une évidence compte tenu du désir de l’Algérie d’avoir un corpus juridique attractif pour le capital et le savoir-faire de l’extérieur. C’est le monde des affaires! L’investissement direct étranger obéit d’abord à la rentabilité des placements… Et l’intérêt du champ pétrolier algérien pour les investisseurs potentiels semble important, mais ces derniers attendent des signaux encourageants pour s’y engouffrer. Actuellement, l’Algérie n’a pas beaucoup de marge de manœuvre. Ses moyens financiers s’épuisent face aux besoins grandissants d’une économie mal gérée. La survie de l’économie algérienne dépend des exportations des hydrocarbures. Ces dernières sont en train de s’épuiser ou du moins connaissent des problèmes techniques de maintien des capacités de production. L’accroissement des capacités passe par un plus grand nombre de découvertes en sous-sol. Or là, le savoir-faire des compagnies étrangères est primordial pour relever la production par de nouvelles découvertes du vaste champ pétrolier que recèle l’Algérie. Dans ce domaine, les risques dans l’investissement sont énormes et il est important de les minimiser au moment de la prise de décision. Plus que d’autres considérations en matière d’investissement direct étranger, les dispositions de la fiscalité pétrolière jouent un rôle déterminant pour la prise de décision des partenaires étrangers. La compétence nationale pourra se manifester une fois le projet de la nouvelle loi connue par l’ouverture d’un débat public au niveau des instances appropriées et de l’Assemblée nationale, en particulier où les 40 millions d’Algériens par le biais de leurs représentants pourront s’exprimer et ne pas se sentir marginalisés mais inclus dans une décision qui a une portée primordiale pour le pays. Des cas de malversations et de corruption sont signalés dans l’octroi de certains marchés pour les études de faisabilité. Quid du contrôle ? Concernant maintenant le point de la possibilité de la corruption en faisant le choix des cabinets étrangers, il me semble que nous entrons dans un domaine où les institutions algériennes sont mises à l’essai encore une fois. Le corpus juridique national et les institutions qui le mettent en application sont-ils en mesure de détecter les tentatives de fraude ? C’est toute la question de l’efficacité de la justice algérienne, où la compétence et l’indépendance sont la règle. Il y a peut-être aussi l’adaptation des lois ou leur évolution face à l’ingénierie de la corruption et de la dissimulation. Sur le terrain, nous savons qu’il y a des organismes qui sont en charge de suivre ces questions : IGF, Cour des comptes et autres entités de nature à veiller à la bonne gestion des deniers publics. Le doute sur l’efficacité de ces organismes, tant décriés, ne peut être levé que s’il y a de la transparence dans la publication des rapports d’audit. J’ajouterais que le rôle des médias et celui de l’espace public sont également important et peuvent être complémentaires dans l’investigation de la fraude et de la corruption.  

Le recours à l’expertise étrangère décrié

L’octroi de l’étude technique relative à la nouvelle loi sur les hydrocarbures à un bureau d’études américain tel qu’annoncé la semaine dernière par le PDG de Sonatrach, Abdelmoumène Ould Kaddour, remet sur le tapis la question de la place acc
El Watan - Economie

Le recours à l’expertise étrangère décrié

L’octroi de l’étude technique relative à la nouvelle loi sur les hydrocarbures à un bureau d’études américain tel qu’annoncé la semaine dernière par le PDG de Sonatrach, Abdelmoumène Ould Kaddour, remet sur le tapis la question de la place accordée à l’expertise algérienne dans le pilotage des projets et au recours, jugé excessif, à l’expertise étrangère considérée à tort ou à raison comme source de dilapidation des deniers publics. La question reste posée quant à la disponibilité ou non des compétences locales nécessaires à cet effet, notamment pour des dossiers aussi complexes que celui de la loi sur les hydrocarbures. Un dossier pour lequel il a été fait appel, selon les informations rendues publiques à ce sujet, à quatre bureaux de consulting spécialisés. L’agence britannique Reuters a cité, faut-il le rappeler, dans ce cadre, Curtis, Mallet-Prevost, Colt & Mosle LLP. La réforme du cadre réglementaire régissant l’investissement dans le secteur des hydrocarbures se fera donc avec l’appui des étrangers, précisément des Américains. «Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas de compétences en Algérie», a précisé pour sa part le ministre de l’Energie et des Mines, Mustapha Guitouni, s’exprimant sur ce sujet devant le Conseil de la nation. Pour le ministre, «il est inconvenable que le pays se mette dans une situation d’isolement, car de telles lois requièrent une expérience nationale et étrangère». Sonatrach avait pourtant commencé depuis 2011 à réduire ses sollicitations auprès des bureaux internationaux, conformément à la décision de l’Etat de 2010, qui avait recommandé dans une instruction signée par Ahmed Ouyahia de promouvoir l’expertise nationale pour éviter des dépenses colossales, puisque ces prestations sont chèrement payées. Dans une circulaire signée le 21 décembre 2009, Ouyahia avait, pour rappel, instruit les présidents de directoires des SGP, les PDG des entreprises publiques économiques (EPE) ainsi que les directeurs généraux des instituts sous tutelle de «centraliser les études de faisabilité réalisées, réduire le recours aux bureaux d’études étrangers, exiger une déclaration de probité de tout contractant national ou étranger, ainsi que leurs sous-traitants et recourir aux entreprises nationales pour les biens et services produits localement». Ambiguïté Comment expliquer ce choix alors ? En réponse à cette question, l’expert en énergie, Kamel Aït Chérif posera une autre question : «Pourquoi avoir recours uniquement à des bureaux d’études américains pour l’élaboration de la nouvelle loi sur les hydrocarbures ?» Il relèvera dans le même sillage que l’expertise algérienne dans le domaine énergétique existe suffisamment. Cependant, précisera-t-il, «peut-être éventuellement qu’il n’y en a pas assez qui sont spécialisés dans ce domaine bien précis. La question reste posée, d’autant plus qu’à l’international, il existe une multitude de cabinets de consulting et d’experts internationaux spécialisés dans le domaine», résumera-t-il, soulignant qu’on aurait pu éviter cette ambiguïté en lançant un appel d’offres national et international pour l’élaboration de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, avec un cahier des charges pour la sélection d’un bureau d’études le mieux-disant. Ces interrogations ne se posent pas uniquement dans le secteur de l’énergie. C’est le cas dans d’autres secteurs où le recours aux consultants étrangers est toujours de mise. L’Algérie importe d’ailleurs, selon les chiffres rendus publics à ce sujet, près de 11 milliards de dollars en études de faisabilité, alors que les compétences existent dans le pays, selon bon nombre d’observateurs, que ce soit à travers des bureaux de droit algérien, détenus à 100% par des Algériens, ou des cabinets étrangers employant un savoir-faire national. Quand il s’agit d’études commandées à l’étranger, ces bureaux font appel à des Algériens pour la collecte des données qui vont leur permettre d’accomplir le travail commandé. «Dans beaucoup de domaines, les compétences existent en Algérie et on peut économiser de grandes sommes en évitant de recourir aux étrangers, sauf pour les segments que l’on ne maîtrise pas totalement», soutient un consultant travaillant dans un cabinet de droit algérien, rappelant tout de même que la règle de la préférence nationale (octroi 25% du marché) est appliquée. Préférence nationale En effet, il existe un dispositif réglementaire que les pouvoirs publics ont mis en place afin d’encourager le recours aux produits et services d’origine locale. Il s’agit de l’arrêté du 28 mars 2011, précisant les modalités d’application de la marge de préférence aux produits d’origine algérienne et/ou aux entreprises de droit algérien. Cette marge de préférence nationale s’applique-t-elle à tous les bureaux d’étude algériens ? «Les sociétés de droit algérien détenues exclusivement par des étrangers n’en bénéficient pas. Par contre, pour les sociétés de droit algérien dont le capital social est détenu en partie par des nationaux résidents, la marge de préférence nationale s’applique au prorata du pourcentage de détention du capital social par les nationaux résidents», nous expliquera Rafik Boussa, Associé Grant Thornton. Interrogé sur la disponibilité des compétences au niveau local, il nous dira : «Certes, l’expertise nationale ne cesse de se développer pour prendre en charge les besoins de l’économie nationale. Elle s’exporte même à l’étranger, certains cabinets arrivent à exporter leurs services sur les cinq continents. Néanmoins, nous ne pouvons prétendre couvrir tous les besoins nationaux en matière d’expertises. Il est nécessaire de recourir à l’expertise étrangère lorsque celle-ci n’est pas couverte localement.» Pour notre consultant, le plus important est d’assurer un transfert de savoir-faire à l’occasion de l’intervention de cette expertise étrangère en associant l’expertise locale dans la réalisation des prestations. «C’est à travers le transfert de compétences que nous pouvons envisager une montée de nos ressources locales», résumera-t-il, recommandant de puiser dans le vivier des expertises des Algériens à l’étranger pour accélérer le développement de l’expertise locale. Un développement déjà enclenché dans le domaine financier, où les besoins sont couverts totalement par des Algériens. Monopole Quand des bureaux nationaux sont sollicités pour les services d’expertise, dans la majorité des cas ce sont les mêmes qui raflent les marchés avec des rémunérations colossales arrêtées théoriquement en fonction du temps passé dans le travail et du niveau de l’expert sollicité. Un cabinet d’avocats facture par exemple ses prestations entre 20 000 et 30 000 DA l’heure, selon un expert. D’où l’attrait pour cette activité et l’accaparement de ce créneau par certains acteurs. Le secteur de l’habitat est l’exemple édifiant dans ce cadre. Les architectes s’en sont plaints à maintes reprises, et le ministre, Abdelwahid Temmar, l’a reconnu. En mars dernier, il a évoqué ce monopole exercé par des bureaux d’études sur la demande publique et s’est engagé à mettre fin à certains privilèges, promettant de faire prévaloir le principe d’égalité dans l’obtention des projets pour les différentes catégories d’architectes. M. Temmar a, en effet, constaté dans le cadre de l’élaboration d’un fichier national des bureaux d’études l’existence d’une domination de cabinets sur un grand nombre de projets urbanistiques, notamment ceux de l’habitat. Il a même cité l’exemple d’un des bureaux d’études ayant obtenu des projets pour la réalisation de 36 000 logements durant les neuf dernières années. Ce qui ne peut se faire sans la complicité de l’administration. Ce qui ouvre droit à de multiples dérapages et à des malversations. «Plusieurs projets dérapent tant sur les plans de la qualité que des délais et des budgets alloués, faute, entre autres, d’une bonne gouvernance et des risques», estime d’ailleurs Rafik Boussa, pour qui il est nécessaire de doter les projets complexes de structures dédiées au project management en mesure de piloter les projets afin d’assurer une bonne gouvernance du projet et du management des risques.

MOC : Blame n’est plus

Abdeslam Blame, l’ancien gardien de but du MO Constantine des années 1960-1970, est décédé vendredi suite à un arrêt cardiaque. Il avait 72 ans. Le défunt a accompli l’essentiel de sa carrière au MO Constantine qu’il a rejoint en petites cat
El Watan - Sports

MOC : Blame n’est plus

Abdeslam Blame, l’ancien gardien de but du MO Constantine des années 1960-1970, est décédé vendredi suite à un arrêt cardiaque. Il avait 72 ans. Le défunt a accompli l’essentiel de sa carrière au MO Constantine qu’il a rejoint en petites catégories. Il a évolué très jeune en équipe seniors à l’époque où le Mouloudia de Constantine était un pensionnaire régulier en Nationale Une. A la fin des années 1960, il a été à maintes reprises retenu en sélections espoirs. Il a réalisé ses meilleures saisons en 1965-1966 et 1967-1968 lorsqu’il était le dernier rempart du MOC. Il n’a pas eu le bonheur de disputer les deux finales (perdues) contre le MC Oran en 1974-1975 et le MC Alger en 1975-1976. Naïdja et Soucha l’ont remplacé dans les buts. Mohamed Salah Hanchi a joué la finale contre le MC Oran. Abdeslam Blame est resté fidèle au MOC lorsque ce dernier a effectué sa traversée du désert (division 2) entre 1968 et 1972, année du retour du MOC en Nationale 1. Après sa retraite footballistique, Abdeslam s’est occupé de la formation des jeunes gardiens de but. Il était très apprécié par tous ceux qui l’ont approché ou joué avec lui. Sa tragique disparition a été douloureusement ressentie par tous les anciens footballeurs de sa génération. Abdeslam Blame a été inhumé hier, samedi, à Constantine. Suite à ce malheur, la rédaction sportive présente ses condoléances à la famille du défunt et prie Dieu le Tout- Puissant et Miséricordieux de l’accueillir en Son Vaste Paradis. A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.

Le voile sera levé le 13 juin

Mercredi 13 juin 2018 sera connu le pays où se jouera la Coupe du monde 2026. Deux candidatures sont en course. Le Maroc et United 2026 (USA- Canada - Mexique). Pour la première fois dans l’histoire de la FIFA et la Coupe du monde, ce ne sera pas le go
El Watan - Sports

Le voile sera levé le 13 juin

Mercredi 13 juin 2018 sera connu le pays où se jouera la Coupe du monde 2026. Deux candidatures sont en course. Le Maroc et United 2026 (USA- Canada - Mexique). Pour la première fois dans l’histoire de la FIFA et la Coupe du monde, ce ne sera pas le gouvernement, le conseil et ex-comité exécutif, qui décidera où se jouera la Coupe du monde. Après les scandales et remous provoqués par le choix de Russie 2018 et Qatar 2022 prononcé par le défunt comité exécutif dirigé de main de maître par le président de l’époque Joseph Sepp Blatter, l’instance faîtière du football international avait décidé en 2011 de confier le soin au congrès, 112 associations, 208 votants, de choisir le pays organisateur. Le choix pour 2026 semble d’ores et déjà acquis à la candidature nord-américaine. Echaudée par l’implication de la justice américaine dans la décapitation de la FIFA version Blatter, la FIFA et son président, l’Italo-Suisse Gianni Infantino donnent l’impression d’avoir choisi leur parti. Ils ne veulent pas fâcher les Américains une autre fois. Pour rappel, avant le vote pour la Coupe du monde 2022, c’était en novembre 2010, la FIFA avait rassuré les Etats-Unis. La suite, tout le monde la connaît. Le Qatar a raflé la mise à la barbe des Américains, chose qu’ils n’ont jamais pardonnée au vieux Blatter. A la veille du vote pour la Coupe du monde 2026, le Maroc et United 2026 font le compte des voix qui leur sont acquises. Le Maroc commence à se faire du souci suite aux échos qui parviennent d’un peu partout. Des fissures sont apparues ces dernières semaines au sein des deux blocs qui ont annoncé leur soutien à la candidature du Maroc aux premiers instants de l’annonce de sa candidature. L’Afrique va aller voter en ordre dispersé comme le voulait le président de la FIFA. La Cosafa, qui a grandement contribué à l’élection du président de la CAF, Ahmad Ahmad, est en phase avec Gianni Infantino. D’autres fédérations africaines vont lui emboîter le pas sans que le président de la CAF ne puisse maintenir la discipline de vote auquel il a appelé à partir du Maroc à l’occasion du congrès de la confédération. L’Asie connaît la même fièvre. L’Arabie Saoudite et l’Afghanistan ont annoncé leur ralliement à la candidature United 2026 alors que le Qatar a confirmé son vote en faveur du Maroc. Gianni Infantino ne cache plus sa préférence pour United 2026. L’annonce de la suspension de la Fédération ghanéenne par les autorités du pays arrange bien les affaires du patron de la FIFA. Il pèsera de tout son poids pour que le congrès se prononce contre le droit de vote de la Fédération ghanéenne. Une voix de moins pour le Maroc. La Fédération guatémaltèque qui était suspendue a été réhabilitée à quelques jours du vote. La Comebol (Confédération sud-américaine de football) a averti le Maroc. Elle donnera ses voix à United 2026. Le Maroc, qui a déposé sa 5e candidature après 1994, 1998, 2006 et 2010, sera fixé sur son sort mercredi prochain.

ES Sétif : Les risques d’un recrutement mal étudié

Après une saison des plus calamiteuses, le président de l’ESS fait table rase. Avant le recrutement d’un coach attitré, Hacen Hamar, entame tambour battant le mercato estival. N’obéissant à aucun critère objectif, l’opération, qui se chiffr
El Watan - Sports

ES Sétif : Les risques d’un recrutement mal étudié

Après une saison des plus calamiteuses, le président de l’ESS fait table rase. Avant le recrutement d’un coach attitré, Hacen Hamar, entame tambour battant le mercato estival. N’obéissant à aucun critère objectif, l’opération, qui se chiffre en millions de dinars, s’est finalement transformée en un recrutement en vrac. Rachid Taoussi, qui a confié l’intérim à Malik Zorgane en lieu et place de Nacerdine Sadi, un instructeur CAF, aura du mal à gérer la pléthore. Soulignons qu’aucune ligne n’échappe au surnombre. Ce point va tôt ou tard influer négativement sur la gestion et la bonne marche du groupe. Le grincement des dents va envahir les vestiaires de l’Aigle noir sétifien devant à court et moyen termes faire les frais de ce recrutement à la fois onéreux et irréfléchi. Si les choses sont plus ou moins claires pour le poste de gardien de but, un inextricable embouteillage «distingue» les autres compartiments. Ainsi, pas moins de 8 éléments (Ferhani, Redouani, Nemdil, Boumaiza, Saad, Badrane, Ziti et Rebiai) sans compter le Gabonais Ombambou postulent pour un poste en défense. Cherchant la stabilité de son équipe, le coach ententiste ne va pas utiliser tout ce beau monde. Recrutés à prix fort pour ramener un plus, Redouani, Nemdil et Ferhani ne viennent pas pour faire de la figuration. Le même «bouchon», on le retrouve au milieu du terrain où la concurrence sera rude entre Aiboud, Djahnit, Demene, Mellal, Bakir, Draoui, Sidhoum et l’Ivoirien Issalah Daoudi. Ne cadrant pas avec les choix du coach, de nombreux éléments devront, la mort dans l’âme, chauffer le banc des remplaçants. La ligne d’attaque n’est pas épargnée par l’«inflation». De retour de prêt (USB), le jeune Berbache devra batailler dur pour gagner sa place aux côtés de Bouguelmouna, Lakroum, Banouh, Ghacha et Belahouel, annoncé pour remplacer Benayad en route vers l’USMBA. Avec un tel surnombre, Taoussi est d’ores et déjà sous pression. Le Marocain va éprouver toutes les peines du monde à dégager un noyau de 16 éléments devant composer l’ossature de l’équipe. Pour y parvenir, il lui faudra du temps, sachant que les nouvelles recrues ont besoin d’une période d’adaptation. Une équipe en reconstruction fera en outre face aux problèmes de la cohésion et les automatismes qui ne s’acquièrent pas en un jour. Soulignons, par ailleurs, que le staff technique est lui aussi atteint par la pléthore. L’Entente de Sétif, qui ne roule pourtant pas sur l’or, fonctionne à l’heure actuelle avec trois adjoints (Sadi, Zorgane et Bendris), deux préparateurs physiques (Boudjenane et Abad) et un entraîneur des gardiens, Kamel Abassen. La cacophonie, les interférences, les incompatibilités d’humeur vont, un jour ou l’autre, saper la gestion du groupe. Afin de mener à bien sa mission, l’entraîneur en chef a besoin d’un staff restreint, compétent et efficace. En ménageant le chou et la chèvre, le n°1 de l’ESS, qui n’a toujours pas fait le ménage promis, fait du recrutement en vrac un mode d’emploi…

Camus revisité par Carme Riera et Fatéma Bakhaï

Le Musée des arts modernes d’Oran a abrité, dans la soirée de mardi dernier, une intéressante rencontre. Une rencontre animée par l’icône de la littérature catalane, Carme Riera Guilera, et son homologue oranaise, la talentueuse écrivaine Faté
El Watan - Culture

Camus revisité par Carme Riera et Fatéma Bakhaï

Le Musée des arts modernes d’Oran a abrité, dans la soirée de mardi dernier, une intéressante rencontre. Une rencontre animée par l’icône de la littérature catalane, Carme Riera Guilera, et son homologue oranaise, la talentueuse écrivaine Fatéma Bakhaï. Ce dialogue littéraire a été organisé par l’Institut Cervantès d’Oran et animé par Inmaculada Jimenez Caballero, directrice de ce centre culturel espagnol. Cet échange s’est notamment focalisé sur l’écrivain, philosophe, romancier, dramaturge, journaliste, essayiste et nouvelliste français, Albert Camus. Né près de Annaba, Camus, prix Nobel de littérature en 1957, a vécu à Alger et à Oran. Sa mère est originaire de Minorque, en Espagne. «C’est la première fois qu’Oran a été citée dans un roman mondialement connu. En 1947, Camus a publié la Peste, un roman qui s’inspire de l’épidémie du typhus qui a sévi dans les années 1940 à Oran», souligne Fatéma Bakhaï. «Camus n’aimait pas Oran, car au moment où il y avait habité, il avait des problèmes de santé, financiers et familiaux. S’il avait vécu à Oran dans une autre période, il aurait dit qu’Oran est magnifique. Il faut faire la différence entre Albert l’homme et Camus l’écrivain. Derrière l’écrivain talentueux et humaniste, il y avait l’homme avec ses défauts et ses qualités», relativise la romancière oranaise. Les Algériens ont reproché à Camus d’être contre l’indépendance de l’Algérie. Dominique Birman, journaliste du Monde raconte une scène à laquelle il avait assisté à Stockholm : «Interrogé par un étudiant algérien sur la justesse de la lutte pour l’indépendance menée par le FLN, Camus avait répondu qu’il a toujours condamné la terreur et qu’il doit condamner aussi un terrorisme qui s’exerce aveuglément, dans les rues d’Alger par exemple, et qui un jour peut frapper sa mère ou sa famille. Il avait dit qu’il croit en la justice, mais qu’il défendrait sa mère avant la justice.» «Il aimait son Algérie à lui, non pas notre Algérie à nous…» Pour Fatéma Bakhaï, «il ne faut pas oublier que c’est un pied-noir. Il voulait que le sort des Algériens soit amélioré, mais il était partisan de l’Algérie française». Dans son premier roman, l’Etranger, le personnage principal tue un Arabe sur une plage algérienne. Fatéma Bakhaï livre sa lecture: «Pour moi, il n’avait pas voulu rabaisser l’Arabe. Ce n’est pas son sujet. Ce roman ne traitait pas de la colonisation. On devra se focaliser uniquement sur son œuvre littéraire qui est magnifique.» De son côté, Carme Riera Guilera, membre de l’Académie royale espagnole, qui a à son palmarès de nombreux prix littéraires, a rappelé que Camus avait pris la défense des Espagnols exilés antifascistes. Il avait aussi démissionné de l’Unesco pour protester contre l’admission de l’Espagne franquiste. Les origines espagnoles de Camus s’inscrivent aussi bien dans son œuvre, des Carnets à révolte dans les Asturies ou L’état de siège, par exemple, que dans ses adaptations de La Dévotion à la croix (Calderon de la Barca) ou Le Chevalier d’Olmedo (Lope de Vega). Dans sa carrière de journaliste, il avait écrit plusieurs articles engagés en faveur de la libération de l’Espagne du fascisme franquiste.

Hamidou a toujours la cote

Un hommage  a été rendu aux ténors de la chanson algérienne, dont  Hadj El Anka, Ahmed Wahbi, Slimane Azem,  Cheikh El Hasnaoui et  Guerrouabi. Il pleut des cordes ce mardi, mais l’affiche de la soirée vaut vraiment le déplacement. Hamidou se p
El Watan - Culture

Hamidou a toujours la cote

Un hommage  a été rendu aux ténors de la chanson algérienne, dont  Hadj El Anka, Ahmed Wahbi, Slimane Azem,  Cheikh El Hasnaoui et  Guerrouabi. Il pleut des cordes ce mardi, mais l’affiche de la soirée vaut vraiment le déplacement. Hamidou se produit à la maison de la Culture Mouloud Mammeri. Une heure avant le coup d’envoi du gala prévu à 22 h, le public est déjà là. Ils sont venus même d’Alger pour ceux qui ont raté ses derniers galas dans la capitale. A l’entrée de la grande salle de spectacles, des agents de l’établissement accueillent les invités dans la bonne humeur. Rien n’est laissé au hasard sur le plan organisationnel. Un contrôle de sécurité assuré par des femmes policières qui «scannent» à la main sacs et poches à la recherche de... briquets. Pas le moindre indice de débordement dans les bagages. A Tizi Ouzou, les artistes ne se font pas jeter des projectiles. Ils sont toujours reçus par des fleurs, des youyous et une chaleureuse standing ovation. «Cela a toujours été un plaisir de venir chanter ici. Le public est merveilleux et reconnaissant dans cette wilaya qui compte d’ailleurs le plus grand nombre d’artistes au niveau national, après Alger. Tizi Ouzou est incontestablement la capitale de la culture algérienne», confie le chanteur de hawzi avant de fouler la scène. Pour réussir son come-back dans la région natale de ses parents, il a fait venir son orchestre d’Alger. Hamidou a passé l’après-midi à faire la balance. 22 h. L’orage fait rage à l’extérieur. Dans la salle règne une douce ambiance. Les musiciens sont fin prêts pour l’entame du spectacle. Lever de rideau avec un léger retard d’une demi-heure. C’est au jeune chanteur kabyle Moh Maâmar qu’échoit l’honneur d’ouvrir la séance. Il entame son récital par Idhehred waggur, du regretté Slimane Azzem. Un bel et émouvant hommage à l’indépendance et à la liberté retrouvées, malgré tout ce que le pouvoir a fait subir en 1962 à l’auteur d’«Algérie, mon beau pays», le forçant à l’exil et l’interdisant d’antenne. La deuxième chanson, Chmandifir est de Oukil Amar, âgé aujourd’hui de 86 ans et cloué au lit par la maladie. Il fait partie de la vieille garde de la chanson kabyle, surtout celle de l’exil, aux côtés de Slimane Azem, Cheikh El Hasnaoui, Farid Ali, Moh Saïd Oubélaïd et autres. Moh Maâmar enchaîne avec le best-of de ses propres chansons et quelques morceaux puisés du patrimoine chaâbi. Très attendu par ses admirateurs, jeunes et vieux, en majorité des femmes, Hamidou fait son entrée vers 23 h. Souriant, toujours bien portant physiquement et vocalement, il remercie son public pour l’accueil triomphal qui lui est réservé à chaque fois qu’il se produit à Tizi Ouzou, avant d’égrener le cocktail choisi pour la circonstance. Au menu : hawzi, andalou, chaâbi, kabyle, jazz. Il a chanté dans quatre langues, arabe, français, kabyle et anglais. Parmi les tubes connus qu’il a interprétés, nous avons retenu Ya Ezzine El Fassi (El Hadj El Anka), Ya Sahib El Ghamama et El Bareh (Hachemi Guerrouabi), Ya Rassoul Allah (Nacereddine Chaouli), Chikh Amokrane et Arwah Arwah (El Hasnaoui), Solenzara (Enrico Macias), Ghir Ntia (Kamel Messaoudi), Serej Ya Fares ltame fi wahran sakna ghzali (Ahmed Wahbi), Ouerdia (Samy El Djazairi), Kahwa Ou Tay (Hadj Mrizek), ainsi que les premiers succès qui l’ont révélé au public dans les années 1980, tels que Ana Sgheir, Kheluja, Houz houz Ayamina, Tawes. A la demande d’un fan, Hamidou a interprété une chanson du jazzman américain Duke Ellington.

Escobar s’affiche à Oran

Le film Escobar, interprété par Javier Bardem et Penelope Cruz, bientôt sur les écrans, notamment à Oran. Annoncé pour les jours prochains en exclusivité en Algérie par l’ONCI, le film Escobar, du réalisateur espagnol Fernando Leon de Araona, 
El Watan - Culture

Escobar s’affiche à Oran

Le film Escobar, interprété par Javier Bardem et Penelope Cruz, bientôt sur les écrans, notamment à Oran. Annoncé pour les jours prochains en exclusivité en Algérie par l’ONCI, le film Escobar, du réalisateur espagnol Fernando Leon de Araona,  sera également projeté à la salle Saâda (ex-Le Colisée), à Oran. Plusieurs films précédents se sont intéressés à la vie de Pablo Escobar (1949-1993), ce grand gangster colombien, un des chefs les plus redoutables des cartels de la drogue qui ont sévi en Amérique latine. Cette fois, le réalisateur s’est basé essentiellement sur le couple que ce célèbre trafiquant a formé avec une journaliste, Virginia Vallejo, qu’il a fréquentée entre 1983 et 1987 avant que celle-ci ne se réfugie aux Etats-Unis. Cette dernière a publié en 2007 un livre intitulé Amando a pablo, Odiando a Escobar (Loving Pablo, Hating Escobar, titre anglais) et c’est essentiellement sur la base de ce récit-témoignage que le scénario a été construit. Mais l’intérêt du film réside sans conteste dans la performance du couple de vedettes, Javier Bardem et Penelope Cruz, qui se retrouvent encore une fois devant la caméra pour une énième collaboration. Natif des îles Canaries, le premier a baigné enfant dans l’univers cinématographique, mais a dû gravir petit à petit tous les échelons pour s’imposer d’abord dans son pays puis asseoir ensuite une notoriété désormais internationale, succédant ainsi en quelque sorte à son compatriote Antonio Banderas. Javier Bardem n’a pas eu que des premiers rôles, mais ses passages ont toujours été marquants. Sa prestation dans le film américain  No Country for old men (Non, ce pays n’est pas pour le vieil homme) réalisé par les frères Coen, d’après l’œuvre  de l’écrivain Cormac McCarthy, lui a valu l’Oscar du meilleur second rôle. Dans ce film sorti en  2007 et où Il partage l’affiche avec Tommy Lee Jones et Woody Harrelson, entre autres, il s’agit également en quelque sorte de trafic de drogue, mais l’acteur espagnol campe le rôle de Anton Chigurh, un tueur terrifiant et déjanté. Les amateurs du 7e art se souviennent aussi sans doute de sa performance sous les traits de Florentino Ariza dans L’amour au temps du choléra du Britannique Mark Newell, sorti également en 2007. Le film est une adaptation du roman éponyme du célèbre écrivain colombien Gabriel Garcia Marquez. Côté Blockbusters, il est aussi un redoutable méchant (Tiago Rodriguez alias Raou Silva) dans Skyfall, un énième opus (23 ou 25) de la série des James Bond réalisé par Sam Mendes en 2012 et où il partage l’affiche avec le Britannique Daniel Craig. Il est aussi distribué dans Collateral, de l’Américain Michael Mann, sorti en 2004, avec Tom Cruise, Jammie Foxx et Jada Pinkett Smith. Là aussi, même si son rôle n’est pas principal, il interprète Felix, un délégué local du crime organisé  de Los Angeles. Dans Cartel, de Ridley Scott (2013), Javier Bardem est distribué avec  Brad Pitt et Michael Fassbinder, mais aussi Penelope Cruz et Cameron Diaz pour une intrigue en rapport avec le narco-trafic, mais se déroulant  au Mexique. Il est montré sous les traits de Reiner, un baron de la drogue particulièrement extravagant, y compris dans ses tenues. Vu sous un certain angle, on peut dire qu’il a imposé une certaine marque aux personnages qu’il campe, mais des grands réalisateurs de tous bords font appel à lui. Ainsi, hormis les cinéastes espagnols qui l’ont révélé, à l’instar de Pedro Almodovar, il y a le cas notable du célèbre réalisateur américain atypique, Woody Allen, qui lui a confié le rôle de Juan Antonio dans sa comédie Vicky Christina Barcelona sortie en 2008 et mettant en scène un peintre charmeur autour duquel gravitent trois femmes, Vicky (Rebacca Hall), Cristina (Scarlett Johansson) et son ex-femme, Maria Elena (Penelope Cruz qui a obtenu un Oscar pour ce rôle). Javier Bardem est à l’aise sur tous les registres et c’est ainsi qu’en 2010, il s’est vu attribuer le Prix d’interprétation masculine à Cannes pour sa prestation dans Biutiful du réalisateur mexicain Alejandro Gonzalez Innaritu.  Sa compagne (autant dans le film que dans la vie), Pénélope Cruz, est aussi une des actrices ayant fait carrière à Hollywood à partir des années 2000, enchaînant elle aussi des succès autant dans des films commerciaux  hollywoodiens que dans un cinéma d’auteur, notamment dans son pays où elle a acquis sa notoriété d’actrice. Elle est ainsi distribuée dans un des opus de «Pirates des Caraïbes», celui ayant pour sous-titre la Fontaine de jouvence,  donnant la réplique à Jonny Depp. Dans la vie réelle, les deux acteurs sont connus pour leur engagement en faveur des causes humanitaires (Pénélope Cruz avec Mère Thérésa), environnementales (appui à Greenpeace) mais aussi politiques. Le couple a déjà fermement condamné les assauts israéliens ciblant les populations civiles à Gaza dès 2014. Plus précisément, l’acteur espagnol a pris ouvertement et publiquement position pour la cause sahraouie. Il a ainsi soutenu le documentaire intitulé Enfants des nuages, la dernière colonie, un film retentissant qui ambitionne de mettre devant leurs responsabilités les grandes puissances qui hésitent, au nom d’intérêts divers, à faire en sorte que la revendication formulée par  ce peuple concernant son autodétermination puisse aboutir.

Parution : Un nouveau livre traite de la citoyenneté

L’anthropologue Mohamed Mebtoul vient de signer son nouveau livre intitulé Algérie, la citoyenneté impossible ?, publié aux éditons Koukou et rassemblant un travail d’une trentaine d’années passées à enquêter et analyser les pratiques quotidien
El Watan - Culture

Parution : Un nouveau livre traite de la citoyenneté

L’anthropologue Mohamed Mebtoul vient de signer son nouveau livre intitulé Algérie, la citoyenneté impossible ?, publié aux éditons Koukou et rassemblant un travail d’une trentaine d’années passées à enquêter et analyser les pratiques quotidiennes, notamment auprès des travailleurs du secteur de la santé, dont les médecins. En effet, l’enseignant-chercheur et fondateur du groupe de recherche en anthropologie sociale en 1991, revient avec ce texte rassemblant une série d’articles qui s’appuient sur ses travaux sur la santé, la médecine et la maladie, selon une approche ethnographique, et ce, pour s’interroger sur la citoyenneté et ses champs possibles en Algérie. Il déclare : «Je n’aborde pas la citoyenneté comme objet en soi et pour soi. C’est venu en creux. La notion représente pour moi une clé de lecture sur mes études empiriques sur la santé et pas seulement puisque j’ai travaillé sur les jeunes, les jeunes à la marge et la prostitution, par exemple. Ces études m’ont amené à dire qu’il y a une question fondamentale que je définis, et là je reprends les travaux d’Etienne Balibar et je dis que la citoyenneté, c’est une reconnaissance publique et politique de la personne. Je m’interroge donc si j’ai rencontré cette reconnaissance ou son déni à travers mon expérience de chercheur». Mohamed Mebtoul, qui repose le débat dans le champ des sciences sociales en fondant sa problématique sur ses propres travaux, affirme être dans une approche qualitative, notamment selon une anthropologie du présent, du quotidien : «Je m’inscris fondamentalement dans l’anthropologie du quotidien. C’est mon orientation théorique privilégiée car j’essaye de comprendre, dans le cas des médecins par exemple, le sens de leurs activités, leurs représentations. Je m’intéresse à ces espaces du quotidien où nous rencontrons un langage ordinaire, chez les malades, avec des mots très importants comme ‘Rassi yatbakh’, un langage à analyser et c’est dans le quotidien que nous pouvons rencontrer ça. Je ne me suis pas risqué à une approche socio-historique et je suis resté dans la quotidienneté, le présent, même si j’ai fait l’histoire du système de soins dans ce livre». M. Mebtoul explique comment il est arrivé à réinterroger ses travaux en prenant la citoyenneté comme problématique, en mettant en lumière les rapports sociaux et l’altérité : «A l’origine, je travaillais sur les interactions. J’aime bien la sociologie interactionniste de Goffman et Becker. J’ai donc essayé de montrer cette fragilité dans les rapports sociaux, cette distanciation dans les rapports entre les gens, ces évitements. Et ça m’a frappé ! Je me suis dit qu’il faut trouver une clé pour comprendre tout ça et ce fut la citoyenneté. Et, il faut savoir qu’il y a beaucoup de travaux sur ça. C’est une rhétorique universelle. Mais mon objet justement, c’est un glissement par le bas à travers l’expérience sociale des gens. Des choses comme que disent les jeunes ? ‘Madame Courage’, la hogra, les harragas, etc. Au final, je me dis qu’il y a peut être des citoyennetés et pas une seule. Il est possible qu’on retrouve des poches de citoyenneté, c’est possible qu’il y ait des cités au sens grecque». Sur ce point, l’auteur souligne qu’il y a des blocages à définir et qui empêcheraient l’émergence d’une citoyenneté, à savoir un frein aux rapports à la ville, à la cité, à l’autre et aux lois. «Regardez ! Vous avez des cafés littéraires, des associations qui font beaucoup de choses, etc. il y a des tentatives de citoyens qui sont l’objet de détournements, de ‘dé-légitimations’ et des blocages. Il y a une fragilité dans la construction même de ces tentatives. C’est pour ça que je la vois comme un processus social, politique et culturel», déclare le chercheur, qui souligne qu’il pose le débat anthropologique et social autour de la question, d’où le point d’interrogation dans le titre. Interrogé sur son expérience personnelle et vision de la citoyenneté, il confie : «Jusqu’à aujourd’hui, je n’ai pas retrouvé de citoyenneté au sens de Balibar, à savoir cette capacité collective à exprimer (l’appartenance Ndlr). Mais je maintiens que la société est imprévisible d’où mon optimisme car je demeure un intellectuel engagé et libre, j’agis dans l’honnêteté et la rigueur scientifique». Il évoque la qualification de l’Algérie au Mondial et la population sortie en liesse dans la rue jusqu’à très tard dans la nuit pour fêter cet évènement sans heurts. «Regardez ce qui s’est passé quand on s’est qualifiés. Les gens, hommes et femmes, petits et grands sont sortis, ont fait la fête et il n’y a pas eu de dépassements, c’est dire que je suis optimiste quand j’analyse ces données. Il est vrai qu’on dit que le foot, c’est la guerre, c’est l’argent et l’instrumentalisation. Mais la société a démontré qu’il y avait des signes. J’essaye justement de démontrer dans ce livre que ce n’était pas le nationalisme dogmatique. Il y avait du patriotisme populaire et je dis en somme qu’il y a des choses à voir dans le détail, dans ces détails et c’est ce que je propose dans ce livre, à savoir une anthropologie du quotidien avec la citoyenneté comme clé de lecture et de compréhension». Par ailleurs, il y a lieu de rappeler que Mohamed Mebtoul a déjà plusieurs publications à son compte, notamment Discipline d’usine, productivité et société en Algérie, éditions OPU, 1990, Une anthropologie de la proximité, les professionnels de la santé en Algérie, publié aux éditions L’Harmattan en 1994, ou encore Une vie quotidienne sous tensions, publié en 2008. On retrouve également la même thématique de la citoyenneté dans une de ses publications en 2013 aux éditions Dar El Adib : Citoyenneté en question. En tout état de cause, ce nouveau livre vient reposer le débat sur la citoyenneté avec une approche ethnographique, permettant à coup sûr d’avoir une lecture nouvelle des luttes quotidiennes, à la faveur de celle des médecins résidents qui font la couverture de ce livre, et ce pour appréhender le sens que donnent les acteurs sociaux à leurs propres préoccupations.  

«On a perdu le jeu et la force qui étaient les nôtres sous la coupe de Halilhodzic et Gourcuff»

Seul joueur à s’exprimer en zone mixte à Lisbonne, après la lourde et humiliante défaite face au Portugal, l’ancien capitaine des Verts et plus ancien capé de la sélection, Carl Medjani, a été comme à son habitude franc et pragmatique. D’emb
El Watan - Sports

«On a perdu le jeu et la force qui étaient les nôtres sous la coupe de Halilhodzic et Gourcuff»

Seul joueur à s’exprimer en zone mixte à Lisbonne, après la lourde et humiliante défaite face au Portugal, l’ancien capitaine des Verts et plus ancien capé de la sélection, Carl Medjani, a été comme à son habitude franc et pragmatique. D’emblée, il relèvera la différence de niveau. «Face au Portugal, on a vu la différence de niveau entre une grande équipe et nous. Ce n’est pas moi qui vais tirer sur l’ambulance, mais dans un match, il y a toujours de bonnes choses et d’autres moins bonnes. Les seuls regrets qu’on a, c’est que les trois buts on aurait pu et même dû les éviter. Ce sont des erreurs qui sont facilement corrigeables. C’est ce qui laisse quelques regrets», déplore-t-il. Et de faire un constat amer : «On est une équipe qui est en difficulté, il ne faut pas se le cacher. Mais il faut garder la tête froide et se remettre au travail, car le plus important pour l’EN c’est au mois de septembre et la reprise des éliminatoires pour la CAN-2019.» Interrogé au sujet de la polémique sur l’avenir de Madjer à la tête de la sélection nationale, et s’il avait évoqué le sujet dans les vestiaires avec ses coéquipiers, Medjani estime que cela n’est pas du ressort des joueurs. «Nous, les joueurs, on est loin de tout cela. On a suivi les déclarations des uns et des autres. Une chose est sûre, tout le monde a des responsabilités. La seule chose qu’on ne peut pas enlever à Madjer, c’est qu’il a voulu bien faire et il a toujours parlé avec son cœur. Après, s’il y a des décisions qui seront prises par la fédération, nous, en tant que joueurs, on n’a pas notre mot à dire. On ne nous a pas demandé notre avis pour ramener un coach, on ne demandera pas notre avis s’il y a lieu de prendre une décision. Nous, en tant que joueurs, notre souci est de donner le meilleur de nous-mêmes sur le terrain, même si sur les trois derniers matchs, on a été vraiment très en difficulté. Il faut faire un constat et essayer de trouver des solutions à nos maux, tout simplement», annonce Medjani. Ce dernier, tout en reconnaissant que les Verts ont perdu leur beau jeu qu’ils avaient du temps de Halilhodzic et Gourcuff, trouvera des circonstances atténuantes à l’actuel sélectionneur national : «On a décidé de jouer en bloc, et la difficulté quand on joue bas, c’est de remonter le ballon et d’essayer d’être dangereux en attaque rapide. C’est quelque chose qu’on maîtrisait bien en 2013-2014 avec Halilhodzic et même en 2015 avec Gourcuff, quand il a repris l’équipe. C’est vrai que ce sont des choses qu’on a perdues par la suite, il faut le reconnaître. Mais il y a des choses à prendre en compte. L’équipe de ces années dernières n’est plus l’équipe qu’on a aujourd’hui», relève Medjani. Et d’ajouter : «C’est difficile aussi d’avoir une cohésion et des automatismes quand on est à la recherche d’une équipe. Le coach l’a bien dit, il a fait dans la prospection, et il a donné leur chance à de nouveaux joueurs. Donc ce n’est pas évident d’avoir un jeu huilé tout de suite après. Une équipe ne se construit pas en six ou sept mois, mais en deux à trois ans.» Medjani conclut : «Il faudra être patient. Et comme je l’ai dit il y a une année déjà, on est une équipe en construction et le plus important est d’être opérationnels pour les éliminatoires de la prochaine Coupe du monde.»  

Les Verts méconnaissables

La sélection nationale a concédé, jeudi soir face au Portugal, une autre défaite, la quatrième de suite en match de préparation, après celles face à l’Iran (2-1), l’Arabie Saoudite (2-0) et le Cap-Vert (3-2). Les Verts ont été battus sur le s
El Watan - Sports

Les Verts méconnaissables

La sélection nationale a concédé, jeudi soir face au Portugal, une autre défaite, la quatrième de suite en match de préparation, après celles face à l’Iran (2-1), l’Arabie Saoudite (2-0) et le Cap-Vert (3-2). Les Verts ont été battus sur le score de 3 à 0 sur un doublé de l’attaquant du FC Valence, Gonçalo Guedes, et un but de Bruno Fernandes. La présence de Ronaldo a été très appréciable pour le Portugal, qui n’a pas gagné depuis le mois de mars, car le quintuple Ballon d’or a été derrière toutes les actions chaudes de son équipe. Mais l’apport de Ronaldo n’explique pas à lui seul la déroute des Verts et la piètre prestation fournie par les camarades du portier Salhi, l’une des rares satisfactions, qui a évité à l’équipe une défaite beaucoup plus lourde. Les déboires continuent donc pour la sélection nationale, notamment sur le plan défensif qui demeure le maillon faible. L’équipe nationale avait, en effet, encaissé trois buts sur des erreurs que «les joueurs auraient pu éviter», reconnaît Carl Medjani. Et si la responsabilité reposait essentiellement sur certains joueurs, à l’image de Bensebaïni et Mandi, il n’en demeure pas moins que les autres compartiments, comme le milieu de terrain, n’ont pas joué pleinement leur rôle, notamment dans la récupération, le pressing sur le porteur du ballon et la relance. Boukhenchouche et Bentaleb n’étaient pas dans le coup. Et ce n’est pas la première fois qu’ils passent à côté de leur sujet. Le sélectionneur national s’entêtait à les faire jouer d’entrée, comme il le faisait avec Chaouchi. Madjer n’a pu trouver la bonne formule et les joueurs qu’il faut pour redresser la situation. Jeudi, il aurait ainsi dirigé son dernier match à la tête des Verts. Il a eu au moins le mérite de protéger ses joueurs après cette lourde défaite en déclarant : «Je remercie les joueurs qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes.»

Equipe nationale : La Fédération a tourné la page Madjer

Les jours de Rabah Madjer à la tête de l’équipe nationale sont comptés. Il ne survivra pas à la défaite (0-3) contre le Portugal. Des sources proches de la Fédération algérienne de football (FAF) indiquent qu’«il a consommé son crédit aprè
El Watan - Sports

Equipe nationale : La Fédération a tourné la page Madjer

Les jours de Rabah Madjer à la tête de l’équipe nationale sont comptés. Il ne survivra pas à la défaite (0-3) contre le Portugal. Des sources proches de la Fédération algérienne de football (FAF) indiquent qu’«il a consommé son crédit après le match de Lisbonne, au cours duquel l’équipe nationale a montré un mauvais visage, une fois de plus». D’ailleurs, selon gorge profonde, la fédération est en réflexion (avancée) sur le profil du futur sélectionneur qui, a priori, sera un coach étranger. Nul doute qu’une short liste sera établie dès les prochains jours. Selon la même source, aucune décision ne devrait être prise au moins avant la fin du premier tour de la Coupe du monde Russie 2018. Des sélectionneurs en partance à la Coupe du monde qui s’ouvrira dans quelques jours ne seront plus en poste avant la fin de la compétition. Il n’est pas exclu que le président de la fédération, Kheireddine Zetchi, saisisse l’opportunité de sa présence au pays de Poutine pour nouer des contacts avec des agents qui s’occupent des entraîneurs. La fin de la collaboration FAF-Madjer peut être aussi signifiée par le sélectionneur lui-même, et ce, dans les tout prochains jours. Il a cette opportunité de sortir dignement sans encaisser le choc d’un renvoi prononcé par la fédération. Partir de son proche chef serait une belle porte de sortie pour Rabah Madjer soumis à une pression terrible depuis sa prise de fonction. Face à la tournure prise par les événements, le rejet dont il fait l’objet d’une partie de l’opinion a atteint un point de non-retour au point d’embarrasser la fédération et même des joueurs chahutés au stade du 5 Juillet. Pour Rabah Madjer, continuer à diriger les Verts est devenu une mission impossible comme il l’a du reste constaté au cours des 3 derniers matchs amicaux disputés et perdus contre 3 mondialistes (Iran, Arabie Saoudite, Portugal). La fédération dispose de quelque 6 semaines au maximum pour trouver un successeur à Rabah Madjer afin de préparer la sortie officielle contre la Gambie en septembre prochain, dans le cadre des éliminatoires de la CAN-2019 du Cameroun. Décision au plus tard le 24 juin Deux options se posent à elle en matière de calendrier. Réunir rapidement un bureau fédéral extraordinaire pour trancher l’avenir du sélectionneur et accélérer les contacts avec les coachs susceptibles de driver les Verts à partir de la fin de l’été 2018. Sinon attendre la prochaine réunion ordinaire du bureau fédéral prévue le 24 juin pour trancher cette question. Echaudé par l’épisode Lucas Alcaraz, le président de la fédération veut que l’ensemble des membres du bureau fédéral soient associés au choix du futur sélectionneur. Pour rappel, Kheireddine Zetchi avait sollicité l’accord des membres du bureau fédéral pour entamer les négociations avec l’Espagnol. Il a reçu le feu vert de leur part et quand l’affaire a pris une mauvaise tournure, il n’a pas senti une forte solidarité de leur part. Le président ne veut plus vivre ces mêmes affres. Donc au plus tard le 24 juin, la FAF annoncera l’ouverture de la procédure de contacts avec des entraîneurs étrangers. La piste d’un entraîneur algérien pour succéder à Rabah Madjer paraît exclue dès le départ, même si le nom de Rabah Saâdane est revenu avec insistance ces derniers jours. Gorge profonde penche pour «le choix très rapidement d’un successeur à Rabah Madjer. L’option d’un intérimaire n’est pas d’actualité car cela entraînerait une autre perte de temps. Autant aller vite pour mieux préparer les matchs officiels inscrits au calendrier de la Confédération africaine de football». Entre-temps, Rabah Madjer peut bien annoncer son retrait de la barre technique de l’équipe nationale sans attendre le communiqué de la FAF notifiant sa fin de mission. Dans ce cas, il percevra le montant des mois consignés sur son contrat, qui ne dépasserait pas 3 mois. A charge ensuite pour la fédération d’annoncer la fin de la collaboration dans un communiqué qui ferait la part belle au travail accompli par le sélectionneur et ses collaborateurs. Mais pour l’instant, l’urgence est de trouver un successeur. La Coupe du monde en Russie est un beau terrain de chasse.

Marché pétrolier : Les cours reculent

Les prix du pétrole reculaient hier en cours d'échanges européens, effaçant une partie de ses gains de la veille dans un marché peinant à trouver une direction forte. Vers 15h GMT, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 76
El Watan - Economie

Marché pétrolier : Les cours reculent

Les prix du pétrole reculaient hier en cours d'échanges européens, effaçant une partie de ses gains de la veille dans un marché peinant à trouver une direction forte. Vers 15h GMT, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 76,94 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 38 cents par rapport à la clôture de jeudi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour le contrat de juillet cédait 9 cents à 65,86 dollars. Plusieurs facteurs retiennent l'attention des marchés, ce qui explique le manque de direction forte des cours. «Les prix ont profité jeudi des problèmes de production au Venezuela», a commenté Benjamin Lu, analyste chez Phillip Futures. Ce membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a vu sa production plonger alors que la crise politique et économique qui mine le pays empêche l'industrie pétrolière de fonctionner. Mais hier, les marchés se tournaient à nouveau vers la réunion de l'OPEP et de ses partenaires, dont la Russie. Ces producteurs, qui limitent leur production depuis début 2017 pour éviter une surabondance de l'offre, pourraient décider de relancer leurs extractions pour compenser les baisses du Venezuela et de l'Angola ainsi que le risque d'une limitation des exportations iraniennes. «Certains membres de l'OPEP, comme l'Iran et l'Irak, pourraient s'opposer à cette mesure, mais l'Arabie Saoudite a réaffirmé son rôle de producteur pivot ces dernières années», a estimé Simon Derrick, analyste chez BNY Mellon. Selon lui, le premier exportateur mondial pourrait choisir d'augmenter sa production, quitte à faire baisser les prix du brut, pour stabiliser le marché mais également pour apaiser son allié américain. La hausse des prix de l'essence aux Etats-Unis est en effet une cause d'inquiétude pour le président Donald Trump, à l'approche d'élections législatives en novembre. 

Commerce : La loi sur le e-paiement entre en vigueur

La loi relative au commerce électronique, fixant les règles générales du commerce électronique des biens et des services, est désormais entrée en vigueur, suite à sa publication au dernier Journal officiel n°28. Le texte de loi désigne le commerc
El Watan - Economie

Commerce : La loi sur le e-paiement entre en vigueur

La loi relative au commerce électronique, fixant les règles générales du commerce électronique des biens et des services, est désormais entrée en vigueur, suite à sa publication au dernier Journal officiel n°28. Le texte de loi désigne le commerce électronique comme étant une activité par laquelle «un e-fournisseur propose ou assure à un e-consommateur, à distance et par voie de communications électroniques, la fourniture de biens et de services». Le e-consommateur est défini, quant à lui, comme étant «toute personne physique ou morale qui acquiert, à titre onéreux ou gratuit, un bien ou un service par voie de communications électroniques auprès d’un e-fournisseur pour une utilisation finale». S’agissant du paiement électronique, la loi les définis comme étant «les instruments de paiement permettant à leurs titulaires d'effectuer des paiements de proximité ou à distance à travers un système électronique». Le texte qui est entré en vigueur interdit, par ailleurs, «toute transaction par voie de communications électroniques portant sur les jeux de hasard, paris et loteries, les boissons alcoolisées et tabac, les produits pharmaceutiques, les produits portant atteinte aux droits de propriété intellectuelle, industrielle ou commerciale, tout bien ou service prohibé par la législation en vigueur et tous les biens ou services qui requièrent un acte authentique. De plus, toute transaction par voie de communications électroniques des matériels, équipements et produits sensibles définis par la réglementation est interdite ainsi que tout autre produit et/ou service pouvant porter atteinte aux intérêts de la défense nationale, à l’ordre et à la sécurité publics». En matière d’investissement, la loi stipule que les investissements destinés à l’appui des activités du commerce électronique peuvent faire l’objet de mesures incitatives, conformément à la législation en vigueur. Et de préciser, en outre, que «la vente par voie de communications électroniques d’un bien et/ou d’un service par un e-fournisseur résident à un e-consommateur établi dans un pays étranger est dispensée des formalités de contrôle du commerce extérieur et des changes, lorsque sa valeur n’excède pas l’équivalent en dinars de la limite fixée par la législation et la réglementation en vigueur. Le produit de cette vente doit, après son paiement, être porté sur le compte de l’e-fournisseur domicilié en Algérie auprès d’une banque agréée par la Banque d’Algérie, ou auprès d’Algérie Poste». Selon la loi, le e-fournisseur doit présenter l’offre commerciale électronique de manière «visible, lisible et compréhensible». Cette offre doit comporter le numéro d’identification fiscale, les adresses physique et électronique ainsi que le numéro de téléphone du e-fournisseur, le numéro de registre du commerce ou le numéro de la carte professionnelle d’artisan, la nature, ainsi que les caractéristiques et le prix des biens ou services proposés, toutes taxes comprises. Elle doit également préciser, entre autres, l’état de disponibilité du bien ou du service, les modalités, les frais et les délais de livraison, les conditions générales de vente, notamment les indications relatives à la protection des données à caractère personnel.       

Baisse de 26% des flux vers l’Algérie

L’Algérie n’a pu glaner que 1,2 milliard de dollars des 42 milliards d’investissements directs étrangers (IDE) qu’a encaissés l’Afrique en 2017. Ainsi, le flux d’IDE à destination de l’Algérie a baissé de 26% par rapport à 2016, anné
El Watan - Economie

Baisse de 26% des flux vers l’Algérie

L’Algérie n’a pu glaner que 1,2 milliard de dollars des 42 milliards d’investissements directs étrangers (IDE) qu’a encaissés l’Afrique en 2017. Ainsi, le flux d’IDE à destination de l’Algérie a baissé de 26% par rapport à 2016, année durant laquelle la valeur des investissements directs étrangers culminait à 1,6 milliard de dollars, lit-on dans le nouveau rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced). Ce repli obéit à une tendance de baisse générale constatée en Afrique, même si des pays du continent arrivent à tirer leurs épingles du jeu. En effet, à un moment où les IDE en Afrique sont à leur plus bas niveau en 10 années (-21% en 2017 par rapport à 2016), des pays comme le Maroc, l’Ethiopie et le Kenya résistent et font les meilleurs scores sur le continent. L’Algérie, l’Egypte, le Nigeria et l’Afrique du Sud sont particulièrement touchés par les tendances baissières de l’année dernière. Un repli qui suscite des inquiétudes. Le rapport de la Cnuced explique que la faiblesse des prix du pétrole et les effets persistants néfastes de la crise des matières premières y sont pour beaucoup. Particulièrement dans les grandes économies exportatrices de matières premières. Ce sont les économies diversifiées qui réussissent à se dégager adroitement de cette situation de dégringolade que connaît le flux de capitaux aux fins de l’investissement. L'Ethiopie et le Maroc sont relativement plus résilients que les autres Etats, lit-on dans le rapport de la Cnuced sur le mouvement des IDE dans le monde. Les flux d'IDE vers l'Afrique du Nord ont diminué de 4% pour atteindre 13 milliards de dollars en 2017. Même si l’investissement en Egypte a accusé un coup durant le dernier exercice, le pays continue d'être le plus grand bénéficiaire en Afrique. Au Maroc, la valeur des investissements étrangers a augmenté de 23% pour atteindre 2,7 milliards de dollars, conséquemment à la dynamique du secteur automobile. Dans son document, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement constate que les autres régions du continent noir ne sont guère épargnées par ce mouvement baissier des IDE. Les flux d'IDE vers les Etats de l’Afrique centrale ont diminué de 22% pour atteindre 5,7 milliards de dollars. Les IDE en Afrique de l'Ouest ont chuté de 11% à 11,3 milliards de dollars, en raison essentiellement d’un Nigeria en déprime. Il n’a pu drainer que 3,5 milliards de dollars d’investissements en 2017, en baisse de 21%. En Afrique de l'Est, où les IDE sont en recul de 3% par rapport à 2016, c’est l'Ethiopie qui a absorbé près de la moitié la valeur des IDE avec, dans les caisses, un montant de 3,6 milliards de dollars. C’est le second plus grand bénéficiaire du mouvement d’IDE en Afrique. Le Kenya n’est pas en reste puisque la valeur des investissements a atteint 672 millions de dollars en 2017, marquant ainsi une hausse de 71%, une croissance tirée essentiellement par le secteur des technologies de l'information et de la communication (TIC). L’Afrique australe est la région qui a connu un recul drastique des IDE avec, au tableau des contre-performances, une dégringolade estimée à 66%. Le flux a été évalué en valeur à 3,8 milliards de dollars. Les flux d’IDE ont diminué de 41% en Afrique du Sud. Le pays n’a pu grappiller que 1,3 milliard de dollars, une contre-performance à mettre au compte de l’incertitude politique qui mine l’économie et les secteurs de production. En revanche, les IDE en Zambie ont augmenté, soutenus surtout par la hausse des investissements dans les matières premières, le cuivre essentiellement. Les projections opérées par la Cnuced laissent entrevoir une éclaircie en 2018. Les débuts d'un redressement du prix des matières premières, ainsi que les prémices d’une coopération interrégionale, grâce à la signature de la Convention sur la zone de libre-échange, pourraient encourager des flux d'IDE plus importants en 2018, explique le rapport.  

Infantino joue son premier Mondial et son avenir

A un an d’un congrès où il jouera sa réélection, Gianni Infantino va vivre, en Russie, son premier Mondial comme président de la Fifa, instance qu’il a engagée sur la voie des réformes. L’ex-bras droit de Platini a frappé un premier grand cou
El Watan - Sports

Infantino joue son premier Mondial et son avenir

A un an d’un congrès où il jouera sa réélection, Gianni Infantino va vivre, en Russie, son premier Mondial comme président de la Fifa, instance qu’il a engagée sur la voie des réformes. L’ex-bras droit de Platini a frappé un premier grand coup en faisant passer le Mondial de 32 à 48 équipes  dès 2026. «Cela me semble une idée fantastique», avait réagi la légende Diego Maradona. Mais d’autres voix se font entendre. «C’est une tendance historique à diluer la sélection. Avec le Mondial à 48 et des groupes de 3 au premier tour, on fait au 1er tour du politiquement correct», estime ainsi un connaisseur des instances. Cosmétiques «C’est la même philosophie mise en œuvre lorsqu’Infantino était à l’UEFA, qui consiste à rester entre riches et puissants après avoir éliminé les plus faibles tout en prétendant le contraire. Rien n’est fait pour rééquilibrer les écarts, si ce n’est des mesures cosmétiques», ajoute-t-il. Avec un credo qui sonne comme un slogan publicitaire («ramener le football à la Fifa et la Fifa au football»), Infantino a recruté d’anciens joueurs, dont le Croate Zvonimir Boban, et s’affiche régulièrement au côté des «légendes» (Maradona, Trezeguet, Figo...) et s’est entouré d’anciens collaborateurs à l’UEFA, comme le Suédois Mattias Grafström, son plus proche conseiller, ou le Congolais Veron Mosengo, en charge de l’Afrique et des Caraïbes. «Si Blatter avait fait le dixième de ce qu’a fait Infantino depuis son arrivée, la presse anglaise hurlerait», juge un autre familier des instances. Projets contestes Salué pour avoir poussé à l’adoption de l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR) dès le Mondial russe, Infantino fait beaucoup moins l’unanimité sur deux de ses projets-phares : une Coupe du monde des clubs à 24 équipes (contre 7 actuellement) et une Ligue mondiale des nations tous les deux ans, avec à la clef la promesse de 25 milliards de dollars de revenus portée par un consortium d’investisseurs. Deux projets fortement contestés notamment par l’UEFA. Infantino, cependant, «court-circuite tout le monde en négociant directement avec les clubs», estime un autre spécialiste des instances. «Il a du mal à trouver de nouvelles solutions pour faire entrer plus d’argent», note M. Nally, pour qui la Fifa, avec ses énormes revenus, «n’est pas en danger immédiat mais si elle ne redéfinit pas son image et son marketing, elle pourrait le devenir». Infantino sera également jugé sur la désignation du pays hôte du Mondial-2026, le 13 juin lors du congrès de la Fifa à Moscou. Pour les observateurs, la décision laisse peu d’incertitudes. «Si le Maroc a été admis au vote, c’est qu’Infanto a la certitude que la candidature USA/Canada/Mexique est assurée de l’emporter», assène un bon connaisseur.

Get more results via ClueGoal