Algeria



Textile : L’usine Tayal opère sa première exportation

Le complexe des textiles algéro-turc Tayal, dont la première usine est entrée en production en mars dernier, vient d’accomplir sa première opération d’exportation de produits semi-finis vers la Turquie, a annoncé hier le ministère de l’Industrie
El Watan - Economie

Textile : L’usine Tayal opère sa première exportation

Le complexe des textiles algéro-turc Tayal, dont la première usine est entrée en production en mars dernier, vient d’accomplir sa première opération d’exportation de produits semi-finis vers la Turquie, a annoncé hier le ministère de l’Industrie et des Mines dans un communiqué. Il s’agit d’une livraison de 25 tonnes, par deux conteneurs, de filés coton numéro métrique 50/1, effectuée à partir du port d’Oran. «Cette opération d’exportation sera renforcée très prochainement par d’autres, en fonction de la montée en cadence de la production de ce complexe et des excédents dégagés sur les ventes sur le marché national (…). Ces quantités vont accroître les capacités du secteur de la manufacture en Algérie, notamment celui des tissus, de la confection et de l’habillement, afin de couvrir les besoins du marché national et d’aller vers l’exportation», a expliqué la même source. Implanté dans la zone industrielle Sidi Khettab (Relizane), sur un terrain de 250 hectares, le nouveau complexe dédié au textile a été réalisé conformément à la règle 51/49 régissant l’investissement étranger dans le pays. Les actionnaires de cette coentreprise sont composés des entreprises publiques Confection et habillement (30%) et de Texalg (21%) pour la partie algérienne. Les 49% restant du capital sont détenus par la société turque Intertay, filiale du groupe turc Taypa. Cette infrastructure stratégique porte, dans une première phase, sur la réalisation de huit usines intégrées, spécialisées dans la production de textile (chemises, pantalons jean, articles de bonneterie, finissage de tissus…) et d’une école de formation dans les métiers du textile avec des prévisions de production annuelle de 44 millions de mètres linéaires pour le tissage, de 12 200 tonnes pour la filature et de 30 millions de pièces pour différents produits, notamment les pantalons, les tricots et les chemises. Elle devrait s’achever d’ici 2019 et créer 10 000 emplois. Selon les mêmes prévisions, 60% du volume de la production seront destinés à l’exportation, tandis que la part restante permettra de répondre aux besoins du marché local. L’usine de filature de Tayal a déjà démarré sa production en mars dernier avec une capacité initiale de production de 30 millions de mètres par an. La deuxième phase du projet portera, quant à elle, sur la réalisation de 10 unités de production de fibres synthétiques (matière première de tissus), de linges de maison et de tissus techniques. Ce projet d'un coût global de 170 milliards de dinars emploiera 25 000 personnes à partir de 2020, date de la finalisation totale du complexe, selon le ministère de l’Industrie.

Jihad Azour conseille de continuer sur la voie de la rigueur

Le directeur du département région MENA et Asie centrale au Fonds monétaire international (FMI), Jihad Azour, a publié hier un article sur le site de l’agence Bloomberg, dans lequel il appelle les pays exportateurs de pétrole dans la région à ne pas
El Watan - Economie

Jihad Azour conseille de continuer sur la voie de la rigueur

Le directeur du département région MENA et Asie centrale au Fonds monétaire international (FMI), Jihad Azour, a publié hier un article sur le site de l’agence Bloomberg, dans lequel il appelle les pays exportateurs de pétrole dans la région à ne pas trop s’enthousiasmer de la hausse actuelle des prix du pétrole et à continuer leurs efforts de diversification de leurs économies respectives.  «La hausse significative des prix du pétrole au cours de l’année écoulée a d’importantes implications pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, où les hydrocarbures jouent encore un rôle essentiel dans l’économie. Malgré ce changement, il est impératif que les pays de la région restent résolus à réduire leur dépendance au pétrole et à rendre leur économie plus diversifiée et résiliente», dit-il dans son article. L’auteur estime que les exportateurs de pétrole de la région gagneront 210 milliards de dollars de plus en 2018-2019 si les prix du pétrole s’étaient maintenus aux niveaux enregistrés en 2017. «La hausse des prix stimulera probablement la confiance, contribuant ainsi à stimuler la croissance et l’investissement dans les secteurs non pétroliers — bien que le risque géopolitique accru puisse freiner cet optimisme», indique Jihad Azour. Ce dernier avertit les décideurs des pays exportateurs de pétrole de continuer les réformes entamées lorsque les prix du baril n’excédaient pas 50 dollars. «Les exportateurs pourraient être tentés d’assouplir sensiblement leurs programmes de réduction du déficit, qu’ils ont entrepris après la forte baisse des prix du pétrole en 2014 qui a réduit leurs revenus… Cela serait mal avisé. Les exportateurs de brut ne devraient pas manquer cette chance de se préparer à la prochaine crise des prix», affirme le responsable du FMI. Il rappelle à cet effet que les contrats à terme sur le pétrole suggèrent que les prix chuteront en dessous de 60 dollars le baril d’ici 2030. Devant les appels à l’augmentation des subventions, les décideurs «doivent résister», estime Azour, et continuer à éliminer progressivement les subventions généralisées au carburant en faveur de programmes ciblés qui profitent aux pauvres. «Cela libérera de la place pour des dépenses plus utiles dans les projets d’infrastructures, l’éducation et les dépenses sociales.» M. Azour affirme que la réduction de 1 point du PIB des subventions à l’énergie réorienté vers les dépenses d’infrastructures a le potentiel sur six ans d’augmenter le PIB de 2 points et de créer un demi-million d’emplois dans la région. Il conseille aux pays de la région «un engagement indéfectible en faveur d’une réforme qui crée un secteur privé diversifié et robuste, s’attaque à la corruption et réduit la dépendance à l’égard du pétrole».

La réunion de l’OPEP s’annonce tendue

L’OPEP, qui doit décider, le 22 juin à Vienne, de l'avenir de l'accord de limitation de la production, se dirige vraisemblablement vers des échanges plutôt tendus entre l’Arabie Saoudite, qui penche pour un relèvement du seuil de la production, et l'
El Watan - Economie

La réunion de l’OPEP s’annonce tendue

L’OPEP, qui doit décider, le 22 juin à Vienne, de l'avenir de l'accord de limitation de la production, se dirige vraisemblablement vers des échanges plutôt tendus entre l’Arabie Saoudite, qui penche pour un relèvement du seuil de la production, et l'Iran, l'Irak et le Venezuela, qui militent pour le statu quo. L’organisation, qui selon ses statuts doit prendre une décision consensuelle, n’a d’autre choix pourtant que de trouver un compromis à l’issue de discussions qui s’annoncent véhémentes. La décision dépendra de l’issue du rapport de force qui s’est d’ores et déjà installé entre la l’Arabie Saoudite d’une part, soutenue par la Russie, et l’Iran et ses alliés d’autre part. L'Iran annonce la couleur en faisant part de son intention d’opposer son droit de veto si le ministre saoudien, Khaled Al Faleh, propose d'augmenter les objectifs de production, selon ce que rapporte l'agence Bloomberg. D’autres sources citées par l'agence  soulignent que les deux géants pétroliers que sont l'Arabie Saoudite et la Russie ont tempéré, pour leur part, leurs ambitions et proposent désormais une augmentation modérée de 300 000 à 600 000 barils par jour, afin d’apaiser les mécontents et permettre à l'accord de l'OPEP et des dix autres producteurs de se poursuivre sur le long terme. Le ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak, qui doit prendre part à la réunion OPEP — non-OPEP, qui se tiendra au lendemain de la réunion officielle de l’OPEP, avait émis récemment l'hypothèse d'une hausse nettement plus marquée, de 1,5 million de barils par jour avant de revoir, avec l’Arabie Saoudite, la perspective de la hausse à la baisse. Selon l’agence Bloomberg, plusieurs pays OPEP et non OPEP ont planifié, pour leur part, des plans d'augmentation de la production, mais aucun consensus n'a émergé à la veille de ce qui risque d'être une rencontre difficile de l’organisation qui a pu maintenir une grande cohésion, depuis septembre 2016, date de sa première réunion conciliante à Alger, où la décision de la réduction de la production avait été ébauchée et poursuivie depuis, au fil des réunions, avec succès par l’organisation. Après deux ans de production serrée pour limiter une surabondance mondiale, les prix se sont redressés et les stocks sont plus proches des niveaux habituels, ce qui a déclenché un débat sur la redirection de la politique de l’OPEP et de ses alliés au second semestre de cette année. Cependant, certains membres, qui produisent déjà en deçà de leurs quotas, ne peuvent augmenter leur production, à l’image du Venezuela en proie à une grave crise économique. Il est à savoir que le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni, prendra part aux réunions des pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses partenaires non membres, dans la capitale autrichienne. Ainsi, le ministre de l’Energie assitera à la 9e réunion du comité conjoint de monitoring OPEP et non-OPEP (JMMC) à Vienne le 21 juin, selon un communiqué du ministère. A cette occasion, les ministres membres du JMMC examineront le niveau de conformité des 24 pays OPEP et non OPEP à leurs engagements pris et consignés dans la déclaration OPEP-non OPEP du 10 décembre 2016, a précisé le communiqué. A noter que le JMMC est composé de quatre pays membres de l'OPEP (Algérie, Arabie Saoudite, Koweït et Venezuela) et de deux pays non membres de l'organisation (Russie et Oman). Le ministre de l’Energie participera également à la 174e Conférence ministérielle de l’OPEP, le 22 juin, et à la 4e réunion ministérielle des pays OPEP et non OPEP, le 23 juin. M. Guitouni interviendra, par ailleurs, lors du 7e séminaire international de l’OPEP, qui se tiendra les 20 et 21 juin à Vienne. «Ce 7e séminaire international figure parmi les plus importants forums mondiaux d'experts dans le domaine de l'énergie», a noté la même source. Les ministres des pays membres de l'OPEP et des pays producteurs non membres de l'organisation se réuniront avec de hauts responsables d'entreprise et d'organisation internationale ainsi que des scientifiques et des experts en énergie pour discuter des différentes perspectives autour du thème «Pétrole : coopération pour un avenir durable».

«Le pouvoir ne peut exister qu’en actionnant l’inflation alimentaire»

De l’avis du sociologue Mohamed Mebtoul, le pouvoir a favorisé une intense et libre circulation des produits alimentaires dans l’espace urbain dans le but de créer les conditions politiques de sa reproduction à l’identique. Il estime également que l
El Watan - Economie

«Le pouvoir ne peut exister qu’en actionnant l’inflation alimentaire»

De l’avis du sociologue Mohamed Mebtoul, le pouvoir a favorisé une intense et libre circulation des produits alimentaires dans l’espace urbain dans le but de créer les conditions politiques de sa reproduction à l’identique. Il estime également que l’investissement dans la surconsommation alimentaire est une manière de faire oublier la crise multidimensionnelle du système social et politique. Aussi, la multiplication des émissions culinaires a, selon notre sociologue — qui a mené une enquête sur l’alimentation de l’enfant — pour fonction sociale de participer au statu quo dans la société. Ces dernières années, il y a eu de grands changements dans les habitudes de consommation des Algériens. Ce qui a engendré de grandes dépenses chez les ménages et poussé les importations vers le haut. Qu’en pensez-vous ? Les mutations alimentaires rapides et brutales durant les années 2000 sont dominées, sans être exclusives, par le sucre et le gras au détriment des protéines végétales (Chikhi, Padella, 2014). Notre enquête socio-anthropologique sur l’alimentation de l’enfant, menée dans six quartiers d’Oran, confirme la circulation intense des protéines animales, des produits sucrés dominés notamment par les confiseries, les jus et le pain dans les différents espaces sociaux (famille, école, crèche, rue, etc.). La description fine des différents repas (petit-déjeuner, déjeuner et dîner) permet de relever l’opulence alimentaire principalement au cours du dîner auprès des catégories sociales aisées, qui se traduit par l’importance des protéines animales, tajines et gratins. A contrario, les restrictions alimentaires sont prégnantes dans les familles de conditions sociales modestes, avec une forte prévalence de l’anémie chez leurs enfants. Elles se contentent bien souvent d’une soupe, vermicelle au lait ou lentilles. Nous sommes bien en présence d’une bipolarisation entre des produits alimentaires prestigieux, faisant honneur à soi et aux autres, et les autres mineurs, dépréciés, situés au plus bas de la hiérarchie alimentaire (Halbwachs (1933). L’alimentation, loin d’être uniquement nutritionnelle, recouvre une dimension sociale, mobilisant du prestige, de la puissance, du pouvoir, dévoilant une hiérarchie sociale et sexuée dans tout le processus du travail culinaire (achats des produits, préparation des repas, servir le repas, vaisselle, etc.) qui s’opère au détriment des femmes prises dans l’étau du travail domestique, invisible, gratuit, socialement peu reconnu. Mais il faut peut-être tenter une explication plus générale liée à la rente pétrolière à l’origine de cette frénésie alimentaire. Le pouvoir a favorisé une intense et libre circulation des produits alimentaires dans l’espace urbain dans le but de créer les conditions politiques de sa reproduction à l’identique. Il est loisible d’observer l’emboîtement entre les activités légales, tolérées et interdites. L’informel «nourrit» le formel et réciproquement. Le statut de consommateur socialement diversifié a gommé celui de citoyen qui état avant celui qui participe de façon active et critique à la constitution de l’espace public (Mebtoul, 2018). Le pain et les produits sucrés sont des objets politiques mobilisés par l’Etat pour amortir les conflits dans la société. L’arrivée des chaînes de télé dédiées à l’art culinaire et les réseaux sociaux ont augmenté cet engouement qui a poussé en parallèle bon nombre de commerçants et d’opérateurs économiques à investir dans ce créneau. Mais aussi à intensifier les campagnes de publicité... Il faut à tout prix faire oublier la crise multidimensionnelle du système social et politique en investissant symboliquement dans la surconsommation alimentaire par la multiplication des émissions culinaires qui ont pour fonction sociale de participer au statu quo dans la société. Investir  médiatiquement sur le manger, autrement dit la société du ventre, qui est de l’ordre d’une production sociale, est une substitution pour tenter de faire oublier l’ennui, le désœuvrement, le désespoir des jeunes à la marge, l’absence de toute perspective d’une population prise dans le «piège» de la consommation. Le manger compense les multiples tensions dans la société : le stress, la lourdeur d’une bureaucratie difforme, permettant aux privilégiés de passer à travers et les autres personnes anonymes d’être dans l’errance sociale et la précarité. Les émissions culinaires permettent d’accroître un imaginaire alimentaire sexué, montrant un espace cuisine qui doit à tout prix faire rêver la mère nourricière, disposant de tous les objets techniques modernes de cuisine, mettant en scène des repas souvent coûteux qui ont pour effet pervers de renforcer les inégalités entre les différentes catégories sociales. Quelles sont, à votre avis, les couches ciblées dans ce cadre ? L’import-import, de connivence avec l’informel et certains rouages institutionnels, a produit de nouvelles catégories d’acteurs qui vont connaître une ascension sociale fulgurante et brutale pour se retrouver dans des positions sociales dominantes dans le système social et politique, en s’appuyant sur la complicité et la bienveillance des uns à l’égard des autres et vice-versa. La société algérienne fonctionne à partir des logiques d’inversion qui ont profondément perverti le travail, le mérite, le savoir au profit de l’ostentation alimentaire pour cette catégorie d’acteurs, la violence de l’argent et le déploiement actif de réseaux sociaux qui ont toute la latitude de construire leurs propres «droits». Ils ont ainsi contribué au déferlement de marchandises importées qu’on retrouve dans tous les recoins des espaces urbains, dévoilant le sens politique et social à la question de l’alimentation. Il semble important de prendre ses distances avec une économie morale qui consiste à culpabiliser et à infantiliser sans cesse les personnes rendues «responsables» du gaspillage alimentaire, alors que profondément son origine est liée au fonctionnement du politique. Le pouvoir ne peut exister qu’en actionnant l’inflation alimentaire devant apparaître comme la seule alternative que doivent emprunter les sujets (et non les citoyens) pour accéder au «bonheur» promis par l’Etat.

«Le changement des habitudes de consommation est l’un des objectifs marketing des opérateurs économiques»

A la faveur du boom des chaînes de télé dédiées à la cuisine et au changement des habitudes de consommation des Algériens, le marché des ustensiles de cuisine et des différents ingrédients a connu un bouleversement ces dernières années. Quelle exp
El Watan - Economie

«Le changement des habitudes de consommation est l’un des objectifs marketing des opérateurs économiques»

A la faveur du boom des chaînes de télé dédiées à la cuisine et au changement des habitudes de consommation des Algériens, le marché des ustensiles de cuisine et des différents ingrédients a connu un bouleversement ces dernières années. Quelle explication donner à la propulsion de ce commerce ? Vous savez, de nos jours, presque toutes les chaînes de télévision, notamment les plus grandes, proposent des émissions culinaires télévisées avec un format qui leur est propre. Ce n’est pas l’effet du hasard si elles fleurissent, cela veut tout simplement dire que l’audience est au rendez-vous. Cependant, ces émissions ont toutes en commun la mise en valeur d’un ou plusieurs chefs de cuisine. Il est évident que les médias, notamment la télé qui est le premier support, ont joué un rôle important dans le développement de l’image de la cuisine pour la rendre plus accessible, et qui, finalement, sera utilisée pour faire connaître et promouvoir un produit ou une marque. Ces émissions sont aussi un moyen pour les chefs cuisiniers d’assurer la promotion de leurs restaurants ou gagner en notoriété. En Algérie, comme ailleurs, cette médiatisation a permis de renouveler notre quotidien en matière culinaire sans oublier, comme vous l’avez évoqué, un grand changement opéré dans nos habitudes et choix de consommation. Parfois on s’étonne de ces changements, oubliant au passage que le changement des habitudes de consommation est l’un des objectifs marketing de nos opérateurs économiques qui actionnent les médias pour atteindre cet objectif afin de gagner de nouvelles parts de marché. Cependant, les concepts ont évolué, en passant de l’apprentissage vers plus d’originalité. Nous avons des émissions par exemple centrées sur le thème des ingrédients afin de confectionner une recette originale ou innovante, créant une forte demande sur le marché. Ces mêmes émissions ont également contribué à donner plus de visibilité aux ustensiles, accessoires et outils de préparation utilisés dans une cuisine, suscitant curiosité et intérêt chez la ménagère, ce qui a aussi donné naissance à un grand marché en Algérie Idem pour la restauration avec l’arrivée de nouvelles chaînes… Effectivement, l’arrivée des émissions dédiées à la cuisine a médiatisé les différentes professions telles que celles des restaurateurs et des pâtissiers à travers les chefs cuisiniers qui les animent et qui, souvent, sont à la tête de ce genre d’établissement. Ces programmes ont aussi développé une certaine curiosité chez certains de nos jeunes, qui s’intéressent de plus en plus à ces métiers, des parents encouragent même leurs enfants à faire une formation dans le domaine de la cuisine ou de la pâtisserie, car ces métiers manuels ont une meilleure réputation grâce à la télévision. Comment encadrer ce segment et comment en tirer profit ? Si on prend le segment des ustensiles de cuisine, nous remarquons que la demande augmente d’année en année, notamment pour les ustensiles pratiques qui enregistrent une forte demande. Le marché des ustensiles de cuisine se caractérise par un nombre important d’acteurs et une intensité concurrentielle importante dans la course à la taille critique, dominée surtout par les produits importés. Pour profiter de l’essor du marché des ustensiles de cuisine, les fabricants adaptent de plus en plus d’appareils professionnels à une utilisation grand public, avec des pratiques commerciales efficaces, pour atteindre le plus rapidement la taille critique. Nous enregistrons un grand retard dans ce créneau en Algérie, malgré une opportunité de marché importante qui profite surtout aux produits étrangers. Le marché des ustensiles de cuisine devrait continuer à progresser au rythme des innovations techniques et esthétiques. Le savoir-faire est l’élément essentiel dans le développement de cette activité, qui, malheureusement, fait défaut chez nous, mais qu a peut être acquis, grâce à un partenariat gagnant-gagnant avec des partenaires professionnels qui pourraient éventuellement profiter des prix avantageux, de notre matière première, de notre marché, et de l’énergie et main-d’œuvre bon marché, et nous, de notre côté, produire ces ustensiles localement pour répondre aux besoins de notre marché domestique, et pourquoi pas viser les marchés extérieurs. Ce marché ouvre également la voie à l’informel. Quelle solution adopter justement pour y faire face ? L’économie informelle en Algérie représenterait plus de 50% du PNB selon certaines enquêtes. Face à l’ampleur du phénomène, l’Etat a engagé plusieurs actions pour lutter contre l’informel qui gangrène notre économie, mais qui, malheureusement, est devenu une réalité indéracinable, représentant une part importante de l’économie nationale, même si on peine à en avoir des chiffres réels. Parler des solutions revient à établir un diagnostic profond afin de lever les différents blocages qui affectent notre système de production. Néanmoins, en Algérie, le phénomène de l’économie informelle touche tous les secteurs, notamment celui des ustensiles, mais qui n’est pas facile à estimer ni mesurer, ce qui rend difficile l’approche pour l’éliminer ou, du moins, réduire son influence. D’où la nécessité de mettre en place un mécanisme de suivi et de mesure, qui est un préalable à l’élaboration d’une politique publique efficace de lutte contre l’informel en passant, comme première étape, par l’instauration d’un climat de confiance qui pourrait éventuellement encourager et inciter les acteurs de l’informel à rejoindre la sphère légale. La deuxième étape consisterait à s’attaquer aux éléments saillants des aspects informels. Il s’agit des petits métiers et unités de production qui alimentent les secteurs de l’informel. Le secteur formel aussi via des ventes sans factures et qui représente le poste le plus important en termes de fraudes fiscales et un flux intérieur non négligeable de marchandises non déclarés qui alimente aussi le marché parallèle. J’ajouterai à cela les importations parallèles ou la contrebande, qui représente des flux extérieurs importants de marchandises non dédouanées et non fiscalisées, alimentant le marché parallèle en produits en tous genres. Pour conclure, il faut se rendre compte que l’existence de ce phénomène est due aux défaillances du modèle économique algérien. Alors, il faut se mettre sérieusement au travail pour corriger les choses.

Métiers de la table : un marché en pleine expansion

L’ouverture du champ audiovisuel au privé, les chaînes étrangères par satellites, la démocratisation de l’accès à l’internet et bien d’autres facteurs socio-économiques ont fortement contribué au changement des habitudes de consommation des A
El Watan - Economie

Métiers de la table : un marché en pleine expansion

L’ouverture du champ audiovisuel au privé, les chaînes étrangères par satellites, la démocratisation de l’accès à l’internet et bien d’autres facteurs socio-économiques ont fortement contribué au changement des habitudes de consommation des Algériens, particulièrement depuis la fin des années 90’. Ce qui a entraîné dans ce sillage le développement de certains segments de marchés où la demande liée à ce changement n’a fait qu’augmenter. C’est le cas, justement, pour tout ce qui a trait à l’art culinaire et la décoration de table. Si avant les Algériens se contentaient de peu pour équiper leur cuisine ou pour préparer leurs repas et gâteaux, ce n’est plus le cas aujourd’hui avec tout ce qui est proposé comme nouvelles recettes et équipements modernes. Les offres pullulent, en effet, sur le marché. Les innovations dans ce domaine se poursuivent, profitant de l’engouement des consommateurs pour tout ce qui est nouveau en ce qui concerne les ustensiles de cuisine notamment. Une filière qui recouvre l’ensemble des accessoires et outils de préparation utilisés dans une batterie de cuisine et connaît un grand essor ces dernières années. En dépit de l’absence de statistiques fiables à ce sujet faute d’études, il faut dire qu’ils sont de plus en plus nombreux les commerçants à se lancer dans ce créneau. Engouement et effet de mode On le remarque d’ailleurs à travers les espaces commerciaux et les différents points de vente. La concurrence a fini par s’installer chez les distributeurs qui aménagent des rayons spécialisés. Ces derniers ont pris conscience du potentiel du marché et commercialisent de plus en plus les ustensiles, de l’épicerie fine et même des livres spécialisés qui se vendent comme des petits pains. Même les maisons d’édition ont investi dans cette activité. La part prépondérante du livre culinaire lors des différentes éditions du Salon international du livre d’Alger le montre clairement d’ailleurs. Rien qu’à Alger, les points de vente dédiés aux ustensiles de cuisine sont de plus en plus nombreux à ouvrir, engendrant une offre abondante, notamment par le biais de l’informel. Les sites de vente en ligne n’ont pas échappé à cette mode proposant une multitude de produits importés essentiellement. Sur les réseaux sociaux dans les groupes de cuisine, une part belle est consacrée à ce chapitre. Innovation Les fabricants cherchent également à tirer profit de cette activité, adaptant de plus en plus d’appareils professionnels à une utilisation grand public, misant justement sur les innovations sur tous les plans, suivant ainsi la tendance mondiale mais aussi celle du succès des émissions culinaires de plus en plus présentes sur les écrans. Des émissions qui profitent aux grands annonceurs de ces chaînes et aux marques nouvellement arrivées en Algérie. Dans ce cadre, il faut rappeler la conclusion, en 2017, d’un partenariat entre le tunisien Delta Cuisine et Condor pour le lancement de cuisines équipées sous la dénomination de «Convia». L’engagement a été pris d’offrir aux familles une haute qualité de vie à travers des produits électroménagers avec des technologies de pointe dans le domaine des ustensiles de cuisine. D’autres opérateurs privés algériens se sont également lancés dans ce créneau juteux en jouant sur le design, le marketing et les nouvelles technologies dans un marché de plus en plus concurrentiel. Il faut dire que l’auto-construction et la réception de nouveaux projets dans l’habitat ont favorisé aussi cet essor. «La première chose à laquelle pensent les ménages une fois les clés de leur maison entre les mains c’est d’équiper leur cuisine, alors autant saisir l’opportunité et proposer des produits de qualité», nous dira un commerçant spécialisé dans ce domaine. Mais à quel prix ? «Tout dépend des dimensions, des matériaux utilisés et de ce que veulent nos clients», nous expliquera-t-on à ce sujet. Mais, généralement, cela oscille entre 150 000 et 800 000 DA, voire plus dans certains cas. «J’ai équipé ma cuisine à raison de 300 000 DA», témoignera à ce sujet une mère de famille. Dans le cas de Condor par exemple, ce service est proposé à partir de 150 000 DA. Il est même prévu que les logements réalisés dans le cadre de la formule LPP (Logement promotionnel public) soient équipés par Condor. La vaisselle en provenance essentiellement d’Asie, de Turquie et d’Europe pour tout ce qui luxueux et de qualité n’échappe pas à cet engouement. Les rayons des magasins ne désemplissent pas. Robots ménagers, mixeurs, cuiseurs à vapeur, casseroles, marmites, services à café, faitouts et bien d’autres articles aux différentes formes et couleurs sont proposés à des clients toujours à la recherche de nouveaux modèles pour «actualiser» leur cuisine et salle à manger. «C’est un phénomène de mode», nous dira une maman qui avoue faire régulièrement les magasins dédiés aux métiers de la table pour découvrir les nouveautés. Si certains le font juste pour le plaisir des yeux, d’autres n’hésitent pas à mettre le paquet pour renouveler leur vaisselle. «Avec tout ce qui proposé sur le marché, on ne peut pas résister. Je consacre périodiquement un budget pour renouveler ma vaisselle et être à la page», reconnaîtra-t-elle. C’est le cas, par exemple, à l’occasion des fêtes familiales ou religieuses comme pendant le Ramadhan, période caractérisée par la frénésie de la consommation. Les acteurs de l’informel en profitent fortement. Informel Certains ont changé de créneau en l’espace d’un quelques semaines. Si au début du mois sacré ils proposaient sur les trottoirs tout ce qui a trait à l’alimentaire, il a suffi que l’Aïd approche pour qu’ils se convertissent en vente d’articles dédiés à la décoration des tables, Aïd oblige, alors que d’autres ont choisi de commercialiser les ingrédients pour gâteaux. C’est un segment qui a également pris de l’ampleur à la faveur du boom des émissions culinaires et des écoles de formation dédiées à la cuisine. «Il y a 15 ans, nous étions pratiquement les seuls dans ce quartier (Alger-centre) à vendre les produits de pâtisserie entre intrants et accessoires (moules et autres), mais aujourd’hui beaucoup d’autres commerçants sont arrivés. Mais ils ne sont pas tous professionnels», témoigne Omar gérant d’un magasin en plein cœur d’Alger. Comment a-t-il atterri dans ce domaine ? «A l’époque, nous suivions ce qui se faisait à l’étranger avec toutes les créations dans l’art culinaire. C’est ainsi que nous avions décidé d’investir avec l’aide d’un grossiste qui nous approvisionnait via un importateur. Certains producteurs locaux sont par la suite arrivés dans cette activité», poursuivra Omar pour qui beaucoup reste à faire afin d’organiser ce marché mais aussi pour résister face aux verrous à l’importation, comme le relèvera un autre commerçant à Bab Ezzouar : «La restriction des importations nous a perturbés et nous nous sommes retrouvés dans l’obligation d’augmenter les prix pour les articles qui ne sont pas produits localement. Ça ne marche plus comme avant puisque la demande a baissé. Elle émane surtout des pâtissiers et des femmes confectionnant les gâteaux à la demande pour les grandes occasions.» C’est surtout en été pour la célébration des fêtes de mariage et des réussites scolaires que cette demande reprend et que les marchés de gros connus à Alger comme ceux de Garidi, Essemar et Bab Ezzouar sont pris d’assaut. Ce sont en somme autant d’indicateurs qui illustrent la propulsion d’un marché qui profite surtout à l’importation, la contrefaçon et l’informel loin de toute organisation.

L’Algérie renouvelle les accords jusqu’en 2030

L’Algérie renouvelle ses contrats gaziers avec l’Espagne jusqu’en 2030, via un accord signé entre Sonatrach et Gas Natural Fenosa, pour la livraison d’un volume équivalent à 40% des besoins de la compagnie espagnole, pour un montant global estim
El Watan - Economie

L’Algérie renouvelle les accords jusqu’en 2030

L’Algérie renouvelle ses contrats gaziers avec l’Espagne jusqu’en 2030, via un accord signé entre Sonatrach et Gas Natural Fenosa, pour la livraison d’un volume équivalent à 40% des besoins de la compagnie espagnole, pour un montant global estimé à 30 milliards d’euros. Les négociations avec la partie italienne sont aussi achevées pour le renouvellement des contrats qui arrivent à expiration en 2019, selon des sources à Sonatrach qui devrait annoncer prochainement la teneur des nouveaux contrats et leur durée. Les nouveaux accords signés ne reproduisent pas, comme il fallait s’y attendre, le schéma des contrats à long terme, de 20-25 ans, en raison de la nouvelle conjoncture du marché gazier, l’évolution des prix et l’émergence de nouveaux producteurs — russes, américains, qataris, australiens —, qui ciblent de plus en plus le marché européen. Les négociateurs algériens et européens avaient tout de même des raisons de trouver un terrain d’entente, au vu des infrastructures de transport existantes ayant nécessité de gros investissements, et la proximité géographique qui reste un atout pour l’Algérie, en comparaison avec des fournisseurs plus lointains. Dans ce contexte, les nouveaux contrats signés, ou en voie de l’être, avec l’Espagne, l’Italie, la France et le Portugal notamment, oscillent ainsi entre 5 et 10 ans, selon Sonatrach, et permettent «une plus grande flexibilité», via «des clauses de révision des termes, tous les deux à trois ans environ», en fonction «des fondamentaux du marché», soit l’évolution des prix notamment. Au fil des négociations menées depuis des mois, les deux parties ont exposé chacune ses doléances et ses arguments, mais en partant du principe que la durée de 20 ans pour les contrats n’était plus à l’ordre du jour. Dans ce cadre, Sonatrach a plaidé pour «sa fiabilité» en tant que fournisseur de l’Europe et la nécessaire «sauvegarde de ses chaînes de valeur», alors que les clients européens ont avancé des arguments liés aux «indicateurs de marché» et le prix fluctuant du gaz. Des arguments ayant permis de raccourcir la durée des contrats et d’introduire de nouvelles bases de négociation. Vendeurs et acheteurs ont échangé, pour l’essentiel, sur le principe de «la sécurité de l’approvisionnement» pour les premiers et «la fiabilité» pour les seconds. Il est à noter que Sonatrach a annoncé, le 14 juin 2018, les premiers accords pour le renouvellement de son contrat d’achat et de vente de gaz avec l’espagnol Gas Natural Fenosa. Des accords qui permettent, selon un communiqué de Sonatrach, «de consolider sa position de principal fournisseur de gaz sur le marché espagnol et de renforcer la relation de coopération avec son partenaire historique Gas Natural Fenosa». L’accord confirme, selon le PDG de Sonatrach, «la qualité du partenariat de long terme entre les deux sociétés». Pour sa part, la compagnie espagnole souligne dans un communiqué que «cette signature est une étape importante pour continuer à renforcer l’alliance stratégique historique avec Sonatrach». Francisco Reynes, président de Gas Natural Fenosa, a souligné en outre «la stabilité de renouvellement de la fourniture de gaz à l’Espagne». Il estime qu’en plus «de contribuer à la sécurité de l’approvisionnement du marché espagnol, le volume d’approvisionnement est garanti par gazoduc à environ 30% de la consommation du pays».Il y a lieu de rappeler que les relations commerciales entre Sontrach et Gas Natural Fenosa ont débuté à travers des approvisionnements GNL au début des années 1970, puis se sont consolidées avec la réalisation des gazoducs Pedro Duran Farell (GPDF) et Medgaz. Sonatrach est également actionnaire dans la société Gas Natural Fenosa, depuis 2011, à hauteur de 4%. La même année, les deux compagnies avaient mis fin à leurs différends relatifs aux contrats de vente de gaz. En août 2010, la Cour d´arbitrage de Paris avait penché en faveur de Sonatrach dans le conflit qui l´opposait depuis 2007 à Gas Natural Fenosa sur le prix du gaz livré à l´Espagne, suite à la décision de Sonatrach de réévaluer les prix du gaz de 20%. La compagnie espagnole avait été condamnée à payer près de 1,5 milliard  d´euros, avec effet rétroactif, à Sonatrach.

Algérie- Canada : Rencontre sur les opportunités économiques

Montreal De notre correspondant Le partenariat économique entre l'Algérie et le Canada sera au cœur d'une rencontre entre hommes et femmes d'affaires le 19 juin prochain à Montréal. Organisée par le Conseil de développement Canada-Algérie (
El Watan - Economie

Algérie- Canada : Rencontre sur les opportunités économiques

Montreal De notre correspondant Le partenariat économique entre l'Algérie et le Canada sera au cœur d'une rencontre entre hommes et femmes d'affaires le 19 juin prochain à Montréal. Organisée par le Conseil de développement Canada-Algérie (CDCA), l'événement verra la participation des ambassadeurs des deux pays. Ce sera aussi l'occasion pour les membres du CDCA de « se réunir et de créer des opportunités d'affaires », explique Mustapha Ouyed, son président. « La présence des deux ambassadeurs et des autorités consulaires signifie qu'elles sont prêtes à aider, à soutenir et à encourager le développement des relations d'affaires », ajoute celui qui est aussi fondateur et président d'OSC Consultants qui œuvre dans le marché du carbone réglementaire. Si Hocine Meghar, ambassadeur d'Algérie à Ottawa présentera les efforts de l'Algérie à attirer les investisseurs, son homologue canadienne Patricia McCullagh donnera un aperçu sur le rôle des délégués commerciaux pour aider les entreprises canadiennes qui veulent faire des affaires en Algérie. Cette dernière participe à partir d'aujourd'hui, 12 juin, au Global Petroleum Show qui se tient à Calgary en Alberta, la province pétrolifère de l'Ouest canadien. Elle ne sera pas seule à Calgary puisque y prendra part aussi Arezki Hocini, président de l'Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT). Au-delà des secteurs déjà ciblés par le CDCA comme l'agro-alimenaire, l'environnement et les énergies renouvelables ainsi que le commerce extérieur, le regroupement prépare « une grande mission d'entreprises minières canadiennes en Algérie », annonce Mustapha Ouyed. Celle-ci devrait se faire en automne mais est en préparation depuis le début de l'année. « Une mission d'investisseurs miniers qui va aller voir le potentiel algérien dans une approche de développement minier durable. Le Canada est le champion du monde en terme d'investissements et d'expertise dans le secteur minier  », ajoute-t-il. Sans donner le nom des compagnies il affirme qu'il« y aura des juniors qui prennent les risques d'aller explorer et des majors qui peuvent mettre 3 à 4 milliards de dollars dans l'exploitation d'une mine.» Sur un autre registre, Mustapha Ouyed explique aussi que le CDCA a fait une offre au ministère algérien du commerce pour «fournir de la formation par des experts canadiens et accompagner les PME algériennes pour qu'elles s'exportent mieux.» Questionné sur les points à améliorer entre l'Algérie et le Canada, Mustapha Ouyed a insisté sur le « déficit de communication ». « À l'heure actuelle et on l'a dit à plusieurs reprises  il y a un déficit de communication que ce soit dans un sens ou l'autre », explique celui qui se dit être « agréablement surpris » quand il est en mission en Algérie où il découvre des dispositifs destinés aux entreprises mais qui ne sont « malheureusement pas visibles ni sur internet ni ailleurs ». « Pour un homme ou une femme d'affaires, moins il y a d'information sur une opportunité plus le  risque est élevé et moins ils seront enclins à mettre leur argent ». Il donne l'exemple du rapport annuel de l'Institut Fraser sur le secteur minier dans le monde où l'Algérie est absente quand des pays comme la Mauritanie, le Mali ou le Maroc sont présents. «Ce rapport est très crédible auprès des entreprises minières. Quand nous avons demandé aux minières pourquoi elles ne s'intéressent pas à l'Algérie, elles nous ont fait remarquer que l'Algérie n'est pas dans le rapport Fraser !», explique le président du CDCA. « Nous sommes en train de travailler pour aider à faire en sorte que l'Algérie soit présente dans le prochain rapport.» A rappeler que le volume total des échanges entre l’Algérie et le Canada est passé de 2,37 milliards de dollars canadiens en 2016 à 1٫53 milliards en 2017 loin des 3٫72 milliards de 2013. En 2016, l’Algérie était le premier partenaire commercial du Canada en Afrique, et le 32e partenaire commercial du Canada dans le monde. Pour Export Développement Canada (EDC), l'organisme qui garantit les exportations canadiennes, le risque Algérie est « moyen ». Selon cet organisme « en raison du cadre de réglementation [algérienne, NDLR], les possibilités d’investissement et de financement étrangers sont limitées. Les lenteurs bureaucratiques attribuables à une culture administrative hautement centralisée sont monnaie courante. »  

Les exportateurs mécontents

La nouvelle taxe imposée par le gouvernement tunisien aux transporteurs algériens à leur entrée sur le territoire tunisien suscite la colère des opérateurs algériens qui dénoncent une mesure pénalisante et contradictoire avec les accords de libre éc
El Watan - Economie

Les exportateurs mécontents

La nouvelle taxe imposée par le gouvernement tunisien aux transporteurs algériens à leur entrée sur le territoire tunisien suscite la colère des opérateurs algériens qui dénoncent une mesure pénalisante et contradictoire avec les accords de libre échange signés entre deux pays. « Je pense que c’est une pratique qui n’est pas tout à fait correcte dans le cadre des accords de libre échange signés avec les Tunisiens. On pensait que l’épisode sur la taxe des boissons a été bien clair. On se rend compte, que pour protéger la production tunisienne, les Tunisies ont choisi d’imposer ce genre de taxe qui pénalise plus au mois nos transporteurs et surtout nos exportateurs », fustige Smaïl Lalmas, président de l’Association nationale Algérie conseil export, joint hier par téléphone. Il y a deux ans, la Tunisie avait déjà instauré une taxe additionnelle pour les produits alimentaires en provenance d’Algérie « alors qu’a l’époque il y avait des accords préférentiels de libre échange avec les Tunisiens ou il était question de la levée de toutes les barrières tarifaires et autres », rappelle notre interlocuteur. Selon lui, cette nouvelle taxe d’une valeur de 200 dinars tunisiens (environ 14 000 DA) pourrait « éventuellement touché la compétitivité des exportateurs algériens et éventuellement les décourager ». Face à cette situation, Smaïl Lalmas plaide pour l’ouverture rapide des négociations entre Algériens et Tunisies ou l’application du principe de réciprocité. « On devrait appliquer le principe de réciprocité ou bien aller vers des négociations rapides et alerté les autorités tunisiennes sur cette pratique qui, à mon avis, n’encourage pas le libre échange entre nos deux pays. Il faut aller vers une approche plus saine et instaurant le paramètre de confiance qui est très important pour le développement des relations entre nos deux pays », suggère le président de l’Association nationale Algérie conseil export, en précisant que l’Algérie dispose de «moyens pour discuter en position de force ». De son coté, Slim Othmani, PDG de NCA Rouiba, entreprise numéro un des jus de fruits en Algérie, n’a pas caché son indignation au sujet de la nouvelle taxe décidé par Tunis. «  Tout ce qui va entraver les échanges commerciaux entre l’Algérie et la Tunisie correspond à des décisions irréfléchies, incohérentes et  infondées qui ne visent absolument pas la construction d’un espace commun algéro-tunisien, chose qui va devenir une nécessité dans un avenir très proche. Les architectes d’une économie fermée entre les deux pays, du blocage de flux économiques entre les deux pays sont de véritables criminelles », dénonce-t-il.  Et d’ajouter : « cette taxe, qui est en soit pas importante, dénote un état d’esprit qui n’augure rien de bon en matière d’échanges économiques entre nos deux pays. Je suis personnellement dépité et triste de voir a quel point l’ignorance et l’incompétence ont pénétré toutes les entrailles de la société nord-africaine et algéro-tunisienne, en particulier. C’est dramatique ! Aucune vison de l’avenir, aucun signal d’apaisement n’est envoyé de manière à conforter à renforcer les deux économies qui sont interdépendantes et consubstantielles ». Quid du principe de réciprocité ? « Le gouvernement algérien est au courant à propos de cette taxe.  Donc, le gouvernement va insaturé la réciprocité.  Et ou on va aller comme ça ? La bêtise n’a pas de limite », déplore encore Slim Othmani. Pour rappel, la nouvelle taxe décidé par le gouvernement tunisien a été vertement critiqué par la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie. «La décision relative à l’imposition d’une nouvelle taxe aux transporteurs algériens à leur entrée sur le territoire tunisien, d’une valeur de 200 dinars, constitue une nouvelle entrave aux échanges commerciaux entre la Tunisie et l’Algérie», avait dénoncé la Conect dans un communiqué diffusé par l’agence tunisienne d’informations TAP.

«Les Etats-Unis sont libéraux quand ils sont en position de force et protectionnistes quand leurs intérêts économiques l’exigent»

Le dernier G7 semble brouiller les perspectives du commerce mondial. Le président américain, Donald Trump, s’est retiré précipitamment de la réunion, engageant ainsi son pays dans un nouveau bras de fer avec ses alliés politiques et commerciaux. C’e
El Watan - Economie

«Les Etats-Unis sont libéraux quand ils sont en position de force et protectionnistes quand leurs intérêts économiques l’exigent»

Le dernier G7 semble brouiller les perspectives du commerce mondial. Le président américain, Donald Trump, s’est retiré précipitamment de la réunion, engageant ainsi son pays dans un nouveau bras de fer avec ses alliés politiques et commerciaux. C’est une première, alors que l’ordre commercial mondial a été fondé jusqu’ici sur des arrangements et des accords à la fois écrits et tacites entre les grosses cylindrées de la planète. Dans cette interview, Omar Berkouk, économiste et expert financier, analyse pour nous ce qui s’est produit au dernier G7 et les possibles conséquences sur le commerce mondial, les raisons de ce brusque protectionnisme américain ainsi que les tenants et aboutissants de la méthode Trump. Entretien réalisé par Ali Titouche Le dernier G7 s’est soldé par une fracture béante entre les Etats-Unis et leurs partenaires commerciaux. Donald Trump a claqué la porte, sans signer le communiqué final de la réunion. Comment expliquez-vous un tel résultat ? Pour être exact, le président américain avait donné son accord sur les termes du communiqué final avant de s’envoler pour Singapour où il devait rencontrer son homologue nord-coréen. Cette précision a son importance pour la compréhension des pas de danse que D. Trump est en train d’effectuer sur la scène internationale : - la remise en cause de la signature des USA de l’accord de Paris sur la COP 21 ; - la remise en cause de l’accord sur le nucléaire iranien ; - la remise en cause des accords multilatéraux (OMC, NAFTA, ALENA…) en matière de commerce international. Les Etats-Unis sous la présidence de Donald Trump ne se soucient plus des engagements multilatéraux qu’ils ont pris dans le passé. Les notions d’alliés politiques ou commerciaux sont en train de voler en éclats avec le dogme affiché et assumé : «America first !» Après avoir vanté depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale les mérites du libre-échange et de la mondialisation, l’Amérique se met à dénoncer avec brutalité ces deux principes, parce que ce n’est pas à son avantage dans certains domaines, ces doctrines pour lesquelles elle a participé à renverser des régimes politiques qui lui paraissaient hostiles à cet égard (communistes, socialistes…). L’échec du G7 de La Malbae était prévisible en dépit des efforts du président français et de la chancelière allemande pour «ramener» à la raison un président américain qui voulait tenir les promesses électorales faites à sa base. De la même manière qu’il s’était engagé à se retirer de l’Accord de Paris sur le climat et de l’Accord avec l’Iran, il va dénoncer de fait si ce n’est de droit en levant des taxes douanières, les accords de libre-échange multilatéraux qui ont fait la prospérité de l’Amérique quand son industrie dominait le monde. Il souhaite engager les USA dans des négociations bilatérales avec tous les pays du monde qui se retrouveront en situation de faiblesse vis-à-vis du géant américain ! Ceci est le fond du problème. Quant au prétexte qui a présidé à la dénonciation de son accord pour le communiqué final du G7, il est dérisoire et de pure forme. Il s’agit de la conférence de presse de Justin Trudeau dont les propos n’ont pas été appréciés par Donald Trump. Et la signature de l’Accord historique qu’il vient de passer avec Kim Jong-un pour la dénucléarisation de la Zone va accréditer sa méthode brutale, fondée sur le passage en force. Le reste du monde doit savoir que l’Amérique est de retour ! Les Etats-Unis, le pays le plus libéral de la planète, s’est mis depuis peu à défendre les notions et les mesures protectionnistes sous le slogan «America first, America first». Pensez-vous que cette politique va bouleverser le commerce mondial et les rapports entre Etats ? Les Etats-Unis sont libéraux quand ils sont en position de force et protectionnistes quand leurs intérêts économiques l’exigent. L’histoire des relations économiques internationales depuis la fin de la Seconde guerre mondiale est jalonnée de périodes d’ouverture fortement impulsées par les Etats-Unis et des périodes de remise en cause de cette ouverture quand les Etats-Unis pensent que cette ouverture lèse leurs intérêts économiques. En doctrine, ils sont toujours libéraux, mais en pratique ils ont un dispositif législatif et règlementaire qu’ils brandissent chaque fois qu’ils jugent que c’est nécessaire pour la défense de leurs intérêts. Ils ont été les artisans de la mondialisation, ils l’ont théorisée et encouragée à l’échelle du globe. Cela s’est traduit par un déplacement massif des industries traditionnelles (textile, électronique, biens d’équipements, automobiles…) des Etats-Unis, de l’Europe vers la Chine maintenant vers le Sud-Est asiatique et l’Inde. Avec pour conséquences des destructions massives de capacités de production et d’emplois là et des constructions de capacités de production et d’emplois là-bas. Ce transfert a induit un mouvement de spécialisation des continents. Hautes technologies versus activités traditionnelles. Le monde semblait s’orienter vers un nouvel ordre et un nouvel équilibre économique mondial. Les ajustements se sont faits dans la «douleur» au niveau des vieilles économies et de nouveaux pays ont émergé économiquement. La Chine comme atelier du monde a contribué à la grande période de déflation mondiale que nous venons de traverser. Elle a accumulé des excédents massifs de balance commerciale et de paiements. Ceux-ci ont permis le financement des déficits jumeaux (budgétaire et commercial des Etats-Unis) avec 3000 milliards de dollars de réserves de change en partie investis en bons du Trésor américain. Ainsi, l’économie mondiale, après une période de crise et de réajustement, commençait à trouver le chemin d’un nouvel équilibre. Aujourd’hui, l’Amérique de Donald Trump n’y trouve plus son «compte». Elle voudrait relancer les activités qui n’étaient plus compétitives chez elle et qu’elle avait laissées «filer» vers les pays émergents en adoptant un système de barrières douanières sur l’acier et l’aluminium d’abord, puis les automobiles ensuite au mépris des traités qu’elle a encouragés à mettre en place et qu’elle a signés. Cet objectif repose sur la dénonciation des contrats multilatéraux dans lesquels l’Amérique se sent «corsetée» et sur la négociation de contrats bilatéraux dans laquelle elle renversera les rapports de force en sa faveur. Elle est prête pour cet objectif à malmener ses alliés historiques (l’Europe, le Japon, le Canada….). Elle finira par «jeter» ces pays dans les bras de la Nouvelle alliance économique qui se dessine autour de l’OCS (Organisation de coopération de Shanghai : Chine, Russie, Inde...). Elle poussera également l’Allemagne à augmenter ses dépenses militaires, car elle n’aura plus confiance dans l’engagement américain. Puisque D. Trump lui fait le reproche d’accumuler des excédents commerciaux sans trop contribuer à sa propre défense. De ce bouleversement des rapports économiques, il s’en suivra un bouleversement des alliances stratégiques ! Certains estiment que l’on s’achemine désormais vers un nouvel ordre commercial mondial. Pensez-vous que la politique américaine est susceptible de faire tache d’huile et donner du grain à moudre pour d’autres Etats ? Pour participer de cet engouement pour Antonio Gramsci, nous dirons que «l’ancien monde se meurt, le nouveau tarde à apparaître et dans le clair-obscur surgissent les monstres». Si D. Trump poursuit son travail de sape de l’Organisation mondiale du commerce, c’est vers un désordre commercial mondial que nous nous acheminons. Pour que l’ordre mis en place depuis plusieurs décennies se maintienne ou survive, il faut que les pays qui le souhaitent s’agrègent autour d’une nouvelle puissance économique et financière ou d’un bloc ! Cela peut accélérer l’intégration européenne. La Chine peut accélérer le rôle du yuan dans les échanges commerciaux mondiaux et donner à sa monnaie un rôle plus important en correspondance avec sa puissance économique. Dans tous les cas, le protectionnisme montant n’est pas une pption pour l’ordre mondial. Quid du protectionnisme algérien ? Trouve-t-il enfin une raison d’être, alors qu’il a été maintes fois décrié par les partenaires commerciaux du pays ? S’agissant des mesures prises par l’Algérie, elles étaient et sont légitimes depuis longtemps. Même avant la crise économique et financière provoquée par la chute brutale des cours du pétrole en juillet 2014, l’Algérie se devait de relancer son économie par une diversification sectorielle indispensable à son indépendance économique. Pour ce faire, les dirigeants algériens auraient dû favoriser la renaissance de la production nationale comme l’ont fait d’autres pays dont la Chine, à l’abri d’un système fait de règles et de contingentements sélectifs. Est-ce l’ignorance ou la volonté politique de plaire à l’Europe et aux Etats-Unis que les dirigeants de notre pays se sont précipités dans des accords de libre-échange dont nous étions sûrs d’être les dindons de la farce en l'absence d’une économie forte et diversifiée capable de prendre sa part dans la division internationale du travail. Nous n’avons pas besoin du clash du G7 pour justifier ex post les mesures de sauvegarde qui ont été prises depuis 2016. Nous étions naïfs ou aveugles, la contrainte financière nous rend la vue et l’intelligence des rapports de force économiques mondiaux. Bien sûr, des pressions s’exercent et s’exerceront sur l’Algérie par ses partenaires économiques, l’Europe en général et la France en particulier qui la considèrent plus comme un «marché» que comme un interlocuteur économique sérieux. Cependant, bloquer les importations aux frontières par des droits de douane dissuasifs ou des mesures quantitatives ne fait pas une politique économique de développement et d’indépendance ! Le projet de loi de finances complémentaire 2018 lève le voile sur une taxe de 60 à 200% applicable à l’importation des produits finis. Cette taxe allait remplacer la liste des produits suspendus à l’importation, selon le ministre du Commerce. Pensez-vous que surtaxer plutôt que d’interdire est la méthode appropriée à même de réduire la facture des importations ? L’économie algérienne est tellement dépendante des importations que toutes les mesures qui ont été prises depuis 2016 n’ont réussi qu’à réduire marginalement la facture des importations. Cette situation est structurelle. Elle s’est construite durant les 20 dernières années sur l’ouverture sans discernement de l’économie nationale et la destruction de sa base de production. Sur le fond, peu importe la mesure choisie : contingentement ou barrières tarifaires, il faut favoriser le renouveau de la production nationale par la préférence nationale. Mais la dépendance de tous les secteurs (consommation, santé, production industrielle, agriculture…) à l’importation primaire ou finale plaide pour la mise en place de droits de douane exceptionnels par leur niveau et leur généralisation. Cela évitera les stop-and-go en matière de blocages et d’autorisations consécutifs au constat de pénurie de produits (médicaments, intrants...). Le prix que le pays va payer se verra dans l’inflation généralisée, la baisse des subventions, mais sa contrepartie sera la reconstitution progressive d’un tissu économique, une diversification et une réduction de la dépendance aux hydrocarbures.

Montréal : Rencontre sur les opportunités économiques entre l'Algérie et le Canada

Le partenariat économique entre l'Algérie et le Canada sera au cœur d'une rencontre entre hommes et femmes d'affaires le 19 juin prochain à Montréal. Organisée par le Conseil de développement Canada-Algérie (CDCA), l'événement verra la participat
El Watan - Economie

Montréal : Rencontre sur les opportunités économiques entre l'Algérie et le Canada

Le partenariat économique entre l'Algérie et le Canada sera au cœur d'une rencontre entre hommes et femmes d'affaires le 19 juin prochain à Montréal. Organisée par le Conseil de développement Canada-Algérie (CDCA), l'événement verra la participation des ambassadeurs des deux pays. Ce sera aussi l'occasion pour les membres du CDCA de « se réunir et de créer des opportunités d'affaires », explique Mustapha Ouyed, son président. « La présence des deux ambassadeurs et des autorités consulaires signifie qu'elles sont prêtes à aider, à soutenir et à encourager le développement des relations d'affaires », ajoute celui qui est aussi fondateur et président d'OSC Consultants qui œuvre dans le marché du carbone réglementaire. Si Hocine Meghar, ambassadeur d'Algérie à Ottawa présentera les efforts de l'Algérie à attirer les investisseurs, son homologue canadienne Patricia McCullagh donnera un aperçu sur le rôle des délégués commerciaux pour aider les entreprises canadiennes qui veulent faire des affaires en Algérie. Cette dernière participe à partir d'aujourd'hui, 12 juin, au Global Petroleum Show qui se tient à Calgary en Alberta, la province pétrolifère de l'Ouest canadien. Elle ne sera pas seule à Calgary puisque y prendra part aussi Arezki Hocini, président de l'Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT). Au-delà des secteurs déjà ciblés par le CDCA comme l'agro-alimenaire, l'environnement et les énergies renouvelables ainsi que le commerce extérieur, le regroupement prépare « une grande mission d'entreprises minières canadiennes en Algérie », annonce Mustapha Ouyed. Celle-ci devrait se faire en automne mais est en préparation depuis le début de l'année. « Une mission d'investisseurs miniers qui va aller voir le potentiel algérien dans une approche de développement minier durable. Le Canada est le champion du monde en terme d'investissements et d'expertise dans le secteur minier  », ajoute-t-il. Sans donner le nom des compagnies il affirme qu'il« y aura des juniors qui prennent les risques d'aller explorer et des majors qui peuvent mettre 3 à 4 milliards de dollars dans l'exploitation d'une mine.»   Sur un autre registre, Mustapha Ouyed explique aussi que le CDCA a fait une offre au ministère algérien du commerce pour «fournir de la formation par des experts canadiens et accompagner les PME algériennes pour qu'elles s'exportent mieux.»   Questionné sur les points à améliorer entre l'Algérie et le Canada, Mustapha Ouyed a insisté sur le « déficit de communication ». « À l'heure actuelle et on l'a dit à plusieurs reprises  il y a un déficit de communication que ce soit dans un sens ou l'autre », explique celui qui se dit être « agréablement surpris » quand il est en mission en Algérie où il découvre des dispositifs destinés aux entreprises mais qui ne sont « malheureusement pas visibles ni sur internet ni ailleurs ». « Pour un homme ou une femme d'affaires, moins il y a d'information sur une opportunité plus le  risque est élevé et moins ils seront enclins à mettre leur argent ».   Il donne l'exemple du rapport annuel de l'Institut Fraser sur le secteur minier dans le monde où l'Algérie est absente quand des pays comme la Mauritanie, le Mali ou le Maroc sont présents. «Ce rapport est très crédible auprès des entreprises minières. Quand nous avons demandé aux minières pourquoi elles ne s'intéressent pas à l'Algérie, elles nous ont fait remarquer que l'Algérie n'est pas dans le rapport Fraser !», explique le président du CDCA. « Nous sommes en train de travailler pour aider à faire en sorte que l'Algérie soit présente dans le prochain rapport.»   A rappeler que le volume total des échanges entre l’Algérie et le Canada est passé de 2,37 milliards de dollars canadiens en 2016 à 1٫53 milliards en 2017 loin des 3٫72 milliards de 2013. En 2016, l’Algérie était le premier partenaire commercial du Canada en Afrique, et le 32e partenaire commercial du Canada dans le monde.   Pour Export Développement Canada (EDC), l'organisme qui garantit les exportations canadiennes, le risque Algérie est « moyen ». Selon cet organisme « en raison du cadre de réglementation [algérienne, NDLR], les possibilités d’investissement et de financement étrangers sont limitées. Les lenteurs bureaucratiques attribuables à une culture administrative hautement centralisée sont monnaie courante. »

«Je ne pense pas qu'on s'engage, à ce stade, dans une guerre commerciale tous azimuts»

Le dernier G7 s’est soldé par un échec cuisant. Le président américain a claqué la porte sans signer le communiqué final de la réunion, mettant ainsi sous pression les partenaires commerciaux de son pays. Le commerce mondial semble accuser le coup. D
El Watan - Economie

«Je ne pense pas qu'on s'engage, à ce stade, dans une guerre commerciale tous azimuts»

Le dernier G7 s’est soldé par un échec cuisant. Le président américain a claqué la porte sans signer le communiqué final de la réunion, mettant ainsi sous pression les partenaires commerciaux de son pays. Le commerce mondial semble accuser le coup. Dans cette interview, Alexandre Kateb, économiste, revient sur la stratégie Trump pour renégocier certains accords et les conséquences possibles de son dernier acte sur l’ordre commercial mondial.  Entretien réalisé par Ali Titouche   Le président américain, Donald Trump, a claqué la porte du G7 sans signer le communiqué final, maintenant ainsi la pression à son plus haut niveau sur les partenaires commerciaux de son pays, dont l’Union européenne, le Canada et la Chine. Quelles sont les conséquences possibles de cet acte sur le commerce mondial ?  Les communiqués des sommets du G7 n'ont pas de caractère contraignant sur le plan juridique, à la différence des accords, traités et autres conventions internationales. Ils constituent des engagements politiques des différents Etats à avancer un agenda de coopération sur différents sujets, ou des prises de position sur des questions d'actualité économique ou diplomatique. Encore faut-il que ces engagements soient matérialisés par des actes ou des textes contraignants. Il n'y a donc pas de conséquence directe de l'absence de signature du communiqué final ou d'un désaveu de ce dernier. Néanmoins, la volte-face de Donald Trump illustre son peu de considération pour cette enceinte de discussion et de coordination des positions entre grandes économies occidentales. Sa proposition d'inviter la Russie à réintégrer cette enceinte, alors qu'elle en a été exclue en 2014 suite à la crise ukrainienne, illustre cela.  Les Etats-Unis viennent par là même remettre au goût du jour, plutôt par les actes, les notions du protectionnisme économique. Pensez-vous qu’il y a un risque de contagion sur d’autres économies du globe ? La stratégie de l'Administration Trump, qui consiste à souffler le chaud et le froid, alternativement, pour renégocier les accords qu'elle estime défavorables aux intérêts des Etats-Unis, peut sembler déroutante à bon nombre d'acteurs et d'observateurs. En réalité, il faut voir au-delà de la personnalité et du style de Donald Trump, les raisons profondes qui le poussent à adopter ces postures. Il s'agit en partie de tactiques de négociation, mais il y a aussi une volonté de rééquilibrer la balance commerciale américaine avec des entités comme l'Union européenne et la Chine, avec lesquelles les Etats-Unis sont fortement déficitaires. Ces entités pourraient être tentées de répliquer à toute action unilatérale des Etats-Unis, et c’est ce qu’elles s’apprêtent d’ailleurs à faire. Je ne pense pas néanmoins qu'on s'engage, à ce stade, dans une guerre commerciale tous azimuts. Les Etats-Unis risquent de se retrouver isolés dans cette posture, alors qu'ils ont besoin de la coopération de leurs différents partenaires sur un nombre important de dossiers, que ce soit sur l’immigration avec le Mexique ou sur le dossier nord-coréen avec la Chine. En toute logique, Donald Trump devrait, au moins, s’abstenir de prendre des mesures vis-à-vis du Canada et du Mexique. Compte tenu des imbrications croissantes entre ces trois économies d’Amérique du Nord, ce n’est dans l’intérêt d'aucune des trois nations de poursuivre l’escalade. Mais il y a les considérations de politique intérieure qui, malheureusement, polluent la nature stratégique des enjeux et les considérations purement économiques. Trump est obsédé par les élections parlementaires dites de «mid-term», ainsi que par le bilan qu’il pourra présenter pour espérer être réélu en 2021.  Certains estiment que l’on s’achemine désormais vers un nouvel ordre commercial mondial. Voyez-vous dans cette optique un chamboulement des rapports entre le Nord et le Sud ?  On s’achemine en effet vers un nouvel ordre commercial mondial, mais cela ne date pas de l’élection de Donald Trump. Le facteur essentiel dans cette évolution est la formidable poussée de la Chine qui est devenue la première puissance commerciale au monde, alors que son rôle dans le commerce international était insignifiant il y a 20 ans. L’Union européenne a également accru son poids dans le commerce mondial, grâce à l’effet d’entraînement de la demande chinoise et américaine sur les exportations allemandes. En réalité, il y a surtout eu un rééquilibrage dans les flux entre ces trois grands ensembles : Asie de l’Est, Union européenne et Amérique du Nord, au bénéfice des deux premiers. Les autres régions de la planète sont restées en retrait de ce rééquilibrage, même si leurs exportations ont été également tirées par la croissance mondiale. C’est d’ailleurs surtout le cas de l’Asie du Sud et du Sud-Est, en ce qui concerne les produits manufacturés que la Chine ne veut ou ne peut plus produire. L’Afrique, par exemple, reste très largement cantonnée à l’exportation de matières premières, et son poids dans le commerce mondial est insignifiant.  Quid du protectionnisme algérien ? Trouve-t-il enfin une raison d’être, alors qu’il a été maintes fois décrié par les partenaires commerciaux du pays ?  Les mesures prises par les autorités algériennes correspondent à des objectifs tout à fait différents et circonstanciés. Il s’agit principalement de mesures de sauvegarde prises dans le sillage du contre-choc pétrolier de 2014, afin de rééquilibrer la balance commerciale, devenue du jour au lendemain fortement déficitaire. L’autre objectif est de stimuler la production nationale et de réindustrialiser une économie très fortement dépendante des importations. La question qui se pose est plutôt celle de l’adéquation et de l’optimalité des différentes mesures prises par les autorités eu égard aux objectifs recherchés. Les mesures de sauvegarde comme les quotas et les hausses temporaires de droits de douane sont autorisées par les accords commerciaux, mais elles sont fortement encadrées et doivent être limitées dans le temps. Cela pose, rétrospectivement, la question de la pertinence de l’accord d’association qui a été signé au début des années 2000 avec l’Union européenne, et qui prévoit un démantèlement tarifaire quasiment total. La renégociation de cet accord est difficile, car les pays européens s’étaient aussi engagés à laisser les produits algériens entrer sur le marché européen. Le vrai problème est là. L’Algérie n’a pas su booster les exportations hors hydrocarbures. Il faut faire un bilan et définir une stratégie globale pour solutionner ce problème. Les droits de douane ne constituent qu’un paramètre parmi beaucoup d’autres, comme le taux de change, les politiques de formation, d’efficience énergétique ou encore la modernisation du système bancaire et financier. 

Sonatrach renouvelle son partenariat avec Total et Repsol

Sonatrach a renouvelé, pour une durée de 25 ans, le contrat de recherche et d’exploitation sur les champs gaziers Tin Foyé Tabankort (TFT), bassin d’Illizi, avec le français Total et l’espagnol Repsol. Les trois groupes, qui ont signé en parall
El Watan - Economie

Sonatrach renouvelle son partenariat avec Total et Repsol

Sonatrach a renouvelé, pour une durée de 25 ans, le contrat de recherche et d’exploitation sur les champs gaziers Tin Foyé Tabankort (TFT), bassin d’Illizi, avec le français Total et l’espagnol Repsol. Les trois groupes, qui ont signé en parallèle un contrat de commercialisation du gaz produit, projettent de nouveaux investissements afin de maintenir la production actuelle du champ à plus de 80 000 barils équivalent pétrole par jour (bep/jour) pendant 6 ans, soit 3 milliards de mètres cubes/an de gaz, et de récupérer des réserves additionnelles d’hydrocarbures estimées à plus de 250 millions de bep, dont 29,2 milliards de mètres cubes standards (Sm3) de gaz sec. En vertu du contrat signé hier, au siège de Sonatrach, pour un montant de 324 millions de dollars, les trois partenaires s’engagent à réaliser les investissements — 51% pour Sonatrach, 26,4% pour Total et 22,6 % pour Repsol — nécessaires au forage, au développement et à la valorisation des réserves additionnelles. Le contrat table sur le forage de 11 nouveau puits l’installation d’une unité de compression de basse pression en amont de l’usine ; ainsi que l’optimisation du réseau de surface et de fonctionnement de l’usine.  Il faut savoir que le périmètre contractuel de TFT est situé dans le bassin d’Illizi, à environ 400 km au sud-est de Hassi Messaoud. Découvert par Sonatrach, le champs, qui produit du gaz sec, du condensat et du GPL, a été mis en exploitation en mars 1999, suite aux travaux de développement réalisés par l’association Sonatrach-Total-Repsol. Les investissements déjà consentis pour le développement de ce gisement sont de l’ordre de 1,2 milliard de dollars englobant deux phases du projet. Il s’agit de la mise en production du gisement en 1999 par la réalisation de deux trains de traitement de 10 millions de Sm3/j chacun, et de respectivement trois lignes d’expédition de gaz, de condensat et de GPL. La seconde phase a concerné la réalisation d’une station de boosting en mai 2010 en vue de maintenir le plateau de production à 20 millions Sm3/j pendant 5 années.  

Cevital présentera sa nouvelle technologie

Le groupe privé algérien Cevital participera, du 11 au 15 juin à Francfort (Allemagne), à l'Achema Fair, la plus grande foire mondiale de l’innovation, a annoncé le groupe dans un communiqué publié sur son site web. Issad Rebrab, PDG du groupe agroal
El Watan - Economie

Cevital présentera sa nouvelle technologie

Le groupe privé algérien Cevital participera, du 11 au 15 juin à Francfort (Allemagne), à l'Achema Fair, la plus grande foire mondiale de l’innovation, a annoncé le groupe dans un communiqué publié sur son site web. Issad Rebrab, PDG du groupe agroalimentaire, «présentera à cette occasion la station UPW1.0, une technologie révolutionnaire de production d’eau ultrapure, conçue par EvCon, filiale de Cevital basée en Allemagne et spécialisée dans la production d’eau ultrapure, le traitement des eaux industrielles et le dessalement de l’eau de mer», a ajouté la même source. Lors de ce déplacement, le président du groupe sera accompagné par une délégation d’EvCon, dirigée par ses CEO, Kamal Benkoussa et Wolfgang Heinzl. Mise au point par ses quatre centres de recherche et de développement, la nouvelle technologie du groupe Cevital s’applique à de nombreux secteurs industriels, comme le dessalement d’eau de mer, le traitement des eaux de l’industrie chimique et du gaz et du pétrole de schiste, l’industrie agroalimentaire, l’industrie des semi-conducteurs et l’industrie pharmaceutique. «C’est un projet de grande envergure qui pourra répondre à la problématique de l’eau qui va se poser ces 20 prochaines années dans le monde. Actuellement, sur les grandes places financières, toutes les transactions tournent autour des hydrocarbures et des matières premières. Dans les 15 ou 20 prochaines années, ces échanges se concentreront autour de l’eau, ressource vitale qui deviendra rare (…). C’est un projet que nous comptons lancer cette année et qui pourra sauver toute l’humanité du déficit hydrique prévu prochainement», avait affirmé récemment le président du groupe, Issad Rebrab, dans un entretien accordé au Financial Afrik. La production de membranes, qui constituent le cœur des stations, se fera en Algérie alors que les stations de production d'eau ultrapure seront installées en France, en Allemagne et également en Algérie. Pour le premier groupe privé algérien, cette technologie de dessalement représente une énorme avancée à la fois technologique et industrielle, qui lui permettra d’élargir davantage ses activités. Son déploiement permettra aussi à l’Algérie de réduire l’importation des membranes et des stations de traitement et de bénéficier d’un transfert des technologies de pointe.  

Farid Bourenani. spécialiste en économie réelle : «Toutes nos réalisations ont souffert de mauvaises études»

«D’abord, il faut considérer que les études de faisabilité sont un énorme facteur de succès des projets. Force est de constater que nos projets, s’ils connaissent des retards, des surcoûts et des malfaçons, c’est en raison justement d’étud
El Watan - Economie

Farid Bourenani. spécialiste en économie réelle : «Toutes nos réalisations ont souffert de mauvaises études»

«D’abord, il faut considérer que les études de faisabilité sont un énorme facteur de succès des projets. Force est de constater que nos projets, s’ils connaissent des retards, des surcoûts et des malfaçons, c’est en raison justement d’études bâclées ou mal faites. Ainsi, nous pouvons considérer que toutes nos réalisations ont souffert de mauvaises études. Routes, autoroutes, stades, hôpitaux, hôtels, mosquée, tramway, métro, tunnels, viaducs. Cela s’est traduit par des retards, malfaçons et énormes surcoûts de plusieurs milliards de dollars. Il n’y a pas lieu d’opposer les compétences nationales aux compétences étrangères, ceci est un faux débat, car d’abord il y a souvent des compétences nationales dans les bureaux d’études étrangers. Le problème est que les bonnes compétences algériennes ne trouvent pas de bureaux d’études locaux bien organisés et gérés qui considèrent à leur juste valeur nos bonnes compétences. Maintenant si la question revient à dire pourquoi payer cher en devises ce que nous pourrions payer moins cher en dinars, je réponds qu’il est absurde de faire des économies sur ce poste. Les économies éventuelles n’ont aucune commune mesure avec les conséquences qu’engendrent de mauvaises études. La nouvelle aérogare d’Alger et le prochain port de Cherchell démontreront malheureusement les méfaits économiques d’études approximatives. Nous devons absolument jumeler nos bureaux d’études dont on reconnaît un potentiel d’amélioration avec des cabinets étrangers de renom pour monter en compétence, ce fut le cas pour l’expérience, qui a mal fini pour d’autres raisons, de BRC Brown And Root Condor.»

«Ce qui est recherché principalement c’est le label pour le concepteur de la loi»

Comment expliquer le recours aux prestataires étrangers ? Quid des compétences nationales dans ce domaine ? Sonatrach a cette caractéristique unique : c’est le cœur de l’économie nationale du fait de sa position de producteur et d’exportateur d
El Watan - Economie

«Ce qui est recherché principalement c’est le label pour le concepteur de la loi»

Comment expliquer le recours aux prestataires étrangers ? Quid des compétences nationales dans ce domaine ? Sonatrach a cette caractéristique unique : c’est le cœur de l’économie nationale du fait de sa position de producteur et d’exportateur d’hydrocarbures. On pourrait dire que c’est une entreprise globalisée au sens où ses relations avec l’étranger sont dominantes. Toute décision de Sonatrach est analysée avec minutie et peut avoir un impact sur ses partenaires étrangers. De ce fait, les écueils sont importants et la navigation doit être très prudente au milieu d’un marché hautement sensible et exposé à des facteurs conjoncturels divers. Ceci étant, la question principale qui me semble posée ici est la suivante : comment concilier la protection des intérêts nationaux — à savoir assurer le financement de l’économie — avec les exigences des partenaires étrangers qui ont une finalité diamétralement opposée, à savoir la recherche du gain maximum ? Comme Sonatrach exporte son produit pour en faire ensuite la richesse du pays, il est primordial pour cette grande entreprise d’avoir un cadre juridique et une méthode de gestion qui s’appuient sur des règles qui s’imposent en la matière. Or, celles-ci sont conçues à l’étranger. Pour les hydrocarbures, les USA sont le pays qui possède la plus haute expertise dans tous les aspects relatifs à cette question. Tous les Algériens savent qu’à l’indépendance les décideurs de l’époque avaient déjà choisi les USA pour former les cadres supérieurs de Sonatrach afin de poursuivre l’exploitation de la richesse nationale et aussi faire face aux ambitieux plans de développement lancés dans les années 70’. Un nombre appréciable d’étudiants y est resté d’ailleurs… et dont certains sont devenus des experts qui officient probablement pour le compte de ces fameux cabinets auxquels Sonatrach a recours maintenant ! Qu’en est-il à votre avis des objectifs assignés à ce choix ? S’agissant de la question fondamentale qui est posée sur les motivations du choix des cabinets étrangers afin de réviser une loi sur les hydrocarbures, à mon sens, ce qui est recherché principalement, c’est le label pour le concepteur de la loi. Devant la domination des USA dans le domaine, la nouvelle architecture juridique et réglementaire aura l’avantage de donner de l’assurance, de la confiance, de l’expertise et de la simplicité dans la compréhension et la signature des contrats pétroliers. La part belle sera faite aux investisseurs étrangers, cela me semble être une évidence compte tenu du désir de l’Algérie d’avoir un corpus juridique attractif pour le capital et le savoir-faire de l’extérieur. C’est le monde des affaires! L’investissement direct étranger obéit d’abord à la rentabilité des placements… Et l’intérêt du champ pétrolier algérien pour les investisseurs potentiels semble important, mais ces derniers attendent des signaux encourageants pour s’y engouffrer. Actuellement, l’Algérie n’a pas beaucoup de marge de manœuvre. Ses moyens financiers s’épuisent face aux besoins grandissants d’une économie mal gérée. La survie de l’économie algérienne dépend des exportations des hydrocarbures. Ces dernières sont en train de s’épuiser ou du moins connaissent des problèmes techniques de maintien des capacités de production. L’accroissement des capacités passe par un plus grand nombre de découvertes en sous-sol. Or là, le savoir-faire des compagnies étrangères est primordial pour relever la production par de nouvelles découvertes du vaste champ pétrolier que recèle l’Algérie. Dans ce domaine, les risques dans l’investissement sont énormes et il est important de les minimiser au moment de la prise de décision. Plus que d’autres considérations en matière d’investissement direct étranger, les dispositions de la fiscalité pétrolière jouent un rôle déterminant pour la prise de décision des partenaires étrangers. La compétence nationale pourra se manifester une fois le projet de la nouvelle loi connue par l’ouverture d’un débat public au niveau des instances appropriées et de l’Assemblée nationale, en particulier où les 40 millions d’Algériens par le biais de leurs représentants pourront s’exprimer et ne pas se sentir marginalisés mais inclus dans une décision qui a une portée primordiale pour le pays. Des cas de malversations et de corruption sont signalés dans l’octroi de certains marchés pour les études de faisabilité. Quid du contrôle ? Concernant maintenant le point de la possibilité de la corruption en faisant le choix des cabinets étrangers, il me semble que nous entrons dans un domaine où les institutions algériennes sont mises à l’essai encore une fois. Le corpus juridique national et les institutions qui le mettent en application sont-ils en mesure de détecter les tentatives de fraude ? C’est toute la question de l’efficacité de la justice algérienne, où la compétence et l’indépendance sont la règle. Il y a peut-être aussi l’adaptation des lois ou leur évolution face à l’ingénierie de la corruption et de la dissimulation. Sur le terrain, nous savons qu’il y a des organismes qui sont en charge de suivre ces questions : IGF, Cour des comptes et autres entités de nature à veiller à la bonne gestion des deniers publics. Le doute sur l’efficacité de ces organismes, tant décriés, ne peut être levé que s’il y a de la transparence dans la publication des rapports d’audit. J’ajouterais que le rôle des médias et celui de l’espace public sont également important et peuvent être complémentaires dans l’investigation de la fraude et de la corruption.  

Le recours à l’expertise étrangère décrié

L’octroi de l’étude technique relative à la nouvelle loi sur les hydrocarbures à un bureau d’études américain tel qu’annoncé la semaine dernière par le PDG de Sonatrach, Abdelmoumène Ould Kaddour, remet sur le tapis la question de la place acc
El Watan - Economie

Le recours à l’expertise étrangère décrié

L’octroi de l’étude technique relative à la nouvelle loi sur les hydrocarbures à un bureau d’études américain tel qu’annoncé la semaine dernière par le PDG de Sonatrach, Abdelmoumène Ould Kaddour, remet sur le tapis la question de la place accordée à l’expertise algérienne dans le pilotage des projets et au recours, jugé excessif, à l’expertise étrangère considérée à tort ou à raison comme source de dilapidation des deniers publics. La question reste posée quant à la disponibilité ou non des compétences locales nécessaires à cet effet, notamment pour des dossiers aussi complexes que celui de la loi sur les hydrocarbures. Un dossier pour lequel il a été fait appel, selon les informations rendues publiques à ce sujet, à quatre bureaux de consulting spécialisés. L’agence britannique Reuters a cité, faut-il le rappeler, dans ce cadre, Curtis, Mallet-Prevost, Colt & Mosle LLP. La réforme du cadre réglementaire régissant l’investissement dans le secteur des hydrocarbures se fera donc avec l’appui des étrangers, précisément des Américains. «Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas de compétences en Algérie», a précisé pour sa part le ministre de l’Energie et des Mines, Mustapha Guitouni, s’exprimant sur ce sujet devant le Conseil de la nation. Pour le ministre, «il est inconvenable que le pays se mette dans une situation d’isolement, car de telles lois requièrent une expérience nationale et étrangère». Sonatrach avait pourtant commencé depuis 2011 à réduire ses sollicitations auprès des bureaux internationaux, conformément à la décision de l’Etat de 2010, qui avait recommandé dans une instruction signée par Ahmed Ouyahia de promouvoir l’expertise nationale pour éviter des dépenses colossales, puisque ces prestations sont chèrement payées. Dans une circulaire signée le 21 décembre 2009, Ouyahia avait, pour rappel, instruit les présidents de directoires des SGP, les PDG des entreprises publiques économiques (EPE) ainsi que les directeurs généraux des instituts sous tutelle de «centraliser les études de faisabilité réalisées, réduire le recours aux bureaux d’études étrangers, exiger une déclaration de probité de tout contractant national ou étranger, ainsi que leurs sous-traitants et recourir aux entreprises nationales pour les biens et services produits localement». Ambiguïté Comment expliquer ce choix alors ? En réponse à cette question, l’expert en énergie, Kamel Aït Chérif posera une autre question : «Pourquoi avoir recours uniquement à des bureaux d’études américains pour l’élaboration de la nouvelle loi sur les hydrocarbures ?» Il relèvera dans le même sillage que l’expertise algérienne dans le domaine énergétique existe suffisamment. Cependant, précisera-t-il, «peut-être éventuellement qu’il n’y en a pas assez qui sont spécialisés dans ce domaine bien précis. La question reste posée, d’autant plus qu’à l’international, il existe une multitude de cabinets de consulting et d’experts internationaux spécialisés dans le domaine», résumera-t-il, soulignant qu’on aurait pu éviter cette ambiguïté en lançant un appel d’offres national et international pour l’élaboration de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, avec un cahier des charges pour la sélection d’un bureau d’études le mieux-disant. Ces interrogations ne se posent pas uniquement dans le secteur de l’énergie. C’est le cas dans d’autres secteurs où le recours aux consultants étrangers est toujours de mise. L’Algérie importe d’ailleurs, selon les chiffres rendus publics à ce sujet, près de 11 milliards de dollars en études de faisabilité, alors que les compétences existent dans le pays, selon bon nombre d’observateurs, que ce soit à travers des bureaux de droit algérien, détenus à 100% par des Algériens, ou des cabinets étrangers employant un savoir-faire national. Quand il s’agit d’études commandées à l’étranger, ces bureaux font appel à des Algériens pour la collecte des données qui vont leur permettre d’accomplir le travail commandé. «Dans beaucoup de domaines, les compétences existent en Algérie et on peut économiser de grandes sommes en évitant de recourir aux étrangers, sauf pour les segments que l’on ne maîtrise pas totalement», soutient un consultant travaillant dans un cabinet de droit algérien, rappelant tout de même que la règle de la préférence nationale (octroi 25% du marché) est appliquée. Préférence nationale En effet, il existe un dispositif réglementaire que les pouvoirs publics ont mis en place afin d’encourager le recours aux produits et services d’origine locale. Il s’agit de l’arrêté du 28 mars 2011, précisant les modalités d’application de la marge de préférence aux produits d’origine algérienne et/ou aux entreprises de droit algérien. Cette marge de préférence nationale s’applique-t-elle à tous les bureaux d’étude algériens ? «Les sociétés de droit algérien détenues exclusivement par des étrangers n’en bénéficient pas. Par contre, pour les sociétés de droit algérien dont le capital social est détenu en partie par des nationaux résidents, la marge de préférence nationale s’applique au prorata du pourcentage de détention du capital social par les nationaux résidents», nous expliquera Rafik Boussa, Associé Grant Thornton. Interrogé sur la disponibilité des compétences au niveau local, il nous dira : «Certes, l’expertise nationale ne cesse de se développer pour prendre en charge les besoins de l’économie nationale. Elle s’exporte même à l’étranger, certains cabinets arrivent à exporter leurs services sur les cinq continents. Néanmoins, nous ne pouvons prétendre couvrir tous les besoins nationaux en matière d’expertises. Il est nécessaire de recourir à l’expertise étrangère lorsque celle-ci n’est pas couverte localement.» Pour notre consultant, le plus important est d’assurer un transfert de savoir-faire à l’occasion de l’intervention de cette expertise étrangère en associant l’expertise locale dans la réalisation des prestations. «C’est à travers le transfert de compétences que nous pouvons envisager une montée de nos ressources locales», résumera-t-il, recommandant de puiser dans le vivier des expertises des Algériens à l’étranger pour accélérer le développement de l’expertise locale. Un développement déjà enclenché dans le domaine financier, où les besoins sont couverts totalement par des Algériens. Monopole Quand des bureaux nationaux sont sollicités pour les services d’expertise, dans la majorité des cas ce sont les mêmes qui raflent les marchés avec des rémunérations colossales arrêtées théoriquement en fonction du temps passé dans le travail et du niveau de l’expert sollicité. Un cabinet d’avocats facture par exemple ses prestations entre 20 000 et 30 000 DA l’heure, selon un expert. D’où l’attrait pour cette activité et l’accaparement de ce créneau par certains acteurs. Le secteur de l’habitat est l’exemple édifiant dans ce cadre. Les architectes s’en sont plaints à maintes reprises, et le ministre, Abdelwahid Temmar, l’a reconnu. En mars dernier, il a évoqué ce monopole exercé par des bureaux d’études sur la demande publique et s’est engagé à mettre fin à certains privilèges, promettant de faire prévaloir le principe d’égalité dans l’obtention des projets pour les différentes catégories d’architectes. M. Temmar a, en effet, constaté dans le cadre de l’élaboration d’un fichier national des bureaux d’études l’existence d’une domination de cabinets sur un grand nombre de projets urbanistiques, notamment ceux de l’habitat. Il a même cité l’exemple d’un des bureaux d’études ayant obtenu des projets pour la réalisation de 36 000 logements durant les neuf dernières années. Ce qui ne peut se faire sans la complicité de l’administration. Ce qui ouvre droit à de multiples dérapages et à des malversations. «Plusieurs projets dérapent tant sur les plans de la qualité que des délais et des budgets alloués, faute, entre autres, d’une bonne gouvernance et des risques», estime d’ailleurs Rafik Boussa, pour qui il est nécessaire de doter les projets complexes de structures dédiées au project management en mesure de piloter les projets afin d’assurer une bonne gouvernance du projet et du management des risques.

Marché pétrolier : Les cours reculent

Les prix du pétrole reculaient hier en cours d'échanges européens, effaçant une partie de ses gains de la veille dans un marché peinant à trouver une direction forte. Vers 15h GMT, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 76
El Watan - Economie

Marché pétrolier : Les cours reculent

Les prix du pétrole reculaient hier en cours d'échanges européens, effaçant une partie de ses gains de la veille dans un marché peinant à trouver une direction forte. Vers 15h GMT, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 76,94 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 38 cents par rapport à la clôture de jeudi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour le contrat de juillet cédait 9 cents à 65,86 dollars. Plusieurs facteurs retiennent l'attention des marchés, ce qui explique le manque de direction forte des cours. «Les prix ont profité jeudi des problèmes de production au Venezuela», a commenté Benjamin Lu, analyste chez Phillip Futures. Ce membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a vu sa production plonger alors que la crise politique et économique qui mine le pays empêche l'industrie pétrolière de fonctionner. Mais hier, les marchés se tournaient à nouveau vers la réunion de l'OPEP et de ses partenaires, dont la Russie. Ces producteurs, qui limitent leur production depuis début 2017 pour éviter une surabondance de l'offre, pourraient décider de relancer leurs extractions pour compenser les baisses du Venezuela et de l'Angola ainsi que le risque d'une limitation des exportations iraniennes. «Certains membres de l'OPEP, comme l'Iran et l'Irak, pourraient s'opposer à cette mesure, mais l'Arabie Saoudite a réaffirmé son rôle de producteur pivot ces dernières années», a estimé Simon Derrick, analyste chez BNY Mellon. Selon lui, le premier exportateur mondial pourrait choisir d'augmenter sa production, quitte à faire baisser les prix du brut, pour stabiliser le marché mais également pour apaiser son allié américain. La hausse des prix de l'essence aux Etats-Unis est en effet une cause d'inquiétude pour le président Donald Trump, à l'approche d'élections législatives en novembre. 

Commerce : La loi sur le e-paiement entre en vigueur

La loi relative au commerce électronique, fixant les règles générales du commerce électronique des biens et des services, est désormais entrée en vigueur, suite à sa publication au dernier Journal officiel n°28. Le texte de loi désigne le commerc
El Watan - Economie

Commerce : La loi sur le e-paiement entre en vigueur

La loi relative au commerce électronique, fixant les règles générales du commerce électronique des biens et des services, est désormais entrée en vigueur, suite à sa publication au dernier Journal officiel n°28. Le texte de loi désigne le commerce électronique comme étant une activité par laquelle «un e-fournisseur propose ou assure à un e-consommateur, à distance et par voie de communications électroniques, la fourniture de biens et de services». Le e-consommateur est défini, quant à lui, comme étant «toute personne physique ou morale qui acquiert, à titre onéreux ou gratuit, un bien ou un service par voie de communications électroniques auprès d’un e-fournisseur pour une utilisation finale». S’agissant du paiement électronique, la loi les définis comme étant «les instruments de paiement permettant à leurs titulaires d'effectuer des paiements de proximité ou à distance à travers un système électronique». Le texte qui est entré en vigueur interdit, par ailleurs, «toute transaction par voie de communications électroniques portant sur les jeux de hasard, paris et loteries, les boissons alcoolisées et tabac, les produits pharmaceutiques, les produits portant atteinte aux droits de propriété intellectuelle, industrielle ou commerciale, tout bien ou service prohibé par la législation en vigueur et tous les biens ou services qui requièrent un acte authentique. De plus, toute transaction par voie de communications électroniques des matériels, équipements et produits sensibles définis par la réglementation est interdite ainsi que tout autre produit et/ou service pouvant porter atteinte aux intérêts de la défense nationale, à l’ordre et à la sécurité publics». En matière d’investissement, la loi stipule que les investissements destinés à l’appui des activités du commerce électronique peuvent faire l’objet de mesures incitatives, conformément à la législation en vigueur. Et de préciser, en outre, que «la vente par voie de communications électroniques d’un bien et/ou d’un service par un e-fournisseur résident à un e-consommateur établi dans un pays étranger est dispensée des formalités de contrôle du commerce extérieur et des changes, lorsque sa valeur n’excède pas l’équivalent en dinars de la limite fixée par la législation et la réglementation en vigueur. Le produit de cette vente doit, après son paiement, être porté sur le compte de l’e-fournisseur domicilié en Algérie auprès d’une banque agréée par la Banque d’Algérie, ou auprès d’Algérie Poste». Selon la loi, le e-fournisseur doit présenter l’offre commerciale électronique de manière «visible, lisible et compréhensible». Cette offre doit comporter le numéro d’identification fiscale, les adresses physique et électronique ainsi que le numéro de téléphone du e-fournisseur, le numéro de registre du commerce ou le numéro de la carte professionnelle d’artisan, la nature, ainsi que les caractéristiques et le prix des biens ou services proposés, toutes taxes comprises. Elle doit également préciser, entre autres, l’état de disponibilité du bien ou du service, les modalités, les frais et les délais de livraison, les conditions générales de vente, notamment les indications relatives à la protection des données à caractère personnel.       

Baisse de 26% des flux vers l’Algérie

L’Algérie n’a pu glaner que 1,2 milliard de dollars des 42 milliards d’investissements directs étrangers (IDE) qu’a encaissés l’Afrique en 2017. Ainsi, le flux d’IDE à destination de l’Algérie a baissé de 26% par rapport à 2016, anné
El Watan - Economie

Baisse de 26% des flux vers l’Algérie

L’Algérie n’a pu glaner que 1,2 milliard de dollars des 42 milliards d’investissements directs étrangers (IDE) qu’a encaissés l’Afrique en 2017. Ainsi, le flux d’IDE à destination de l’Algérie a baissé de 26% par rapport à 2016, année durant laquelle la valeur des investissements directs étrangers culminait à 1,6 milliard de dollars, lit-on dans le nouveau rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced). Ce repli obéit à une tendance de baisse générale constatée en Afrique, même si des pays du continent arrivent à tirer leurs épingles du jeu. En effet, à un moment où les IDE en Afrique sont à leur plus bas niveau en 10 années (-21% en 2017 par rapport à 2016), des pays comme le Maroc, l’Ethiopie et le Kenya résistent et font les meilleurs scores sur le continent. L’Algérie, l’Egypte, le Nigeria et l’Afrique du Sud sont particulièrement touchés par les tendances baissières de l’année dernière. Un repli qui suscite des inquiétudes. Le rapport de la Cnuced explique que la faiblesse des prix du pétrole et les effets persistants néfastes de la crise des matières premières y sont pour beaucoup. Particulièrement dans les grandes économies exportatrices de matières premières. Ce sont les économies diversifiées qui réussissent à se dégager adroitement de cette situation de dégringolade que connaît le flux de capitaux aux fins de l’investissement. L'Ethiopie et le Maroc sont relativement plus résilients que les autres Etats, lit-on dans le rapport de la Cnuced sur le mouvement des IDE dans le monde. Les flux d'IDE vers l'Afrique du Nord ont diminué de 4% pour atteindre 13 milliards de dollars en 2017. Même si l’investissement en Egypte a accusé un coup durant le dernier exercice, le pays continue d'être le plus grand bénéficiaire en Afrique. Au Maroc, la valeur des investissements étrangers a augmenté de 23% pour atteindre 2,7 milliards de dollars, conséquemment à la dynamique du secteur automobile. Dans son document, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement constate que les autres régions du continent noir ne sont guère épargnées par ce mouvement baissier des IDE. Les flux d'IDE vers les Etats de l’Afrique centrale ont diminué de 22% pour atteindre 5,7 milliards de dollars. Les IDE en Afrique de l'Ouest ont chuté de 11% à 11,3 milliards de dollars, en raison essentiellement d’un Nigeria en déprime. Il n’a pu drainer que 3,5 milliards de dollars d’investissements en 2017, en baisse de 21%. En Afrique de l'Est, où les IDE sont en recul de 3% par rapport à 2016, c’est l'Ethiopie qui a absorbé près de la moitié la valeur des IDE avec, dans les caisses, un montant de 3,6 milliards de dollars. C’est le second plus grand bénéficiaire du mouvement d’IDE en Afrique. Le Kenya n’est pas en reste puisque la valeur des investissements a atteint 672 millions de dollars en 2017, marquant ainsi une hausse de 71%, une croissance tirée essentiellement par le secteur des technologies de l'information et de la communication (TIC). L’Afrique australe est la région qui a connu un recul drastique des IDE avec, au tableau des contre-performances, une dégringolade estimée à 66%. Le flux a été évalué en valeur à 3,8 milliards de dollars. Les flux d’IDE ont diminué de 41% en Afrique du Sud. Le pays n’a pu grappiller que 1,3 milliard de dollars, une contre-performance à mettre au compte de l’incertitude politique qui mine l’économie et les secteurs de production. En revanche, les IDE en Zambie ont augmenté, soutenus surtout par la hausse des investissements dans les matières premières, le cuivre essentiellement. Les projections opérées par la Cnuced laissent entrevoir une éclaircie en 2018. Les débuts d'un redressement du prix des matières premières, ainsi que les prémices d’une coopération interrégionale, grâce à la signature de la Convention sur la zone de libre-échange, pourraient encourager des flux d'IDE plus importants en 2018, explique le rapport.  

Après Biskria, le groupe Haddad se positionne

Le port de Djendjen continue ses opérations d’exportation de ciment en ralliant de nouveaux clients, tels que le français Lafarge et la cimenterie privée Biskria-ciment. Les deux entreprises projettent d’expédier de nouvelles cargaisons vers les ma
El Watan - Economie

Après Biskria, le groupe Haddad se positionne

Le port de Djendjen continue ses opérations d’exportation de ciment en ralliant de nouveaux clients, tels que le français Lafarge et la cimenterie privée Biskria-ciment. Les deux entreprises projettent d’expédier de nouvelles cargaisons vers les marchés étrangers dans les semaines à venir. Des contacts préliminaires sont aussi en cours avec le groupe ETRHB Haddad — cimenterie de Relizane, d’une capacité de 6 millions de tonnes —, qui souhaite conclure des contrats d’exportation avec les autorités portuaires de Djendjen, selon Abdesselem Bouab, directeur général du port de Djendjen. Contacté hier, le responsable souligne que le groupe LafargeHolcim, qui a déjà expédié dernièrement 16 700 tonnes de ciment depuis le port de Djendjen — alors qu’il avait choisi le port d’Arzew pour ses premières opérations effectuées cette année —, compte renouveler l’opération en exportant une cargaison de 40 000 tonnes de clinker (ciment brut) au courant de la semaine prochaine, en attendant d’autres opérations d’exportation de ces différentes productions de ciment, en vrac, en sac et de clinker. Pour sa part, le groupe Biskria, qui a signé un contrat ferme pour l’exportation d’un million de tonnes avec le port de Djendjen en 2018, entamera les opérations d’exportation dès la fin du Ramadhan avec une première opération de 40 000 tonnes. Pour M. Bouab, il sera difficile d’exporter toute la quantité convenue dans le contrat en 2018. Il table plutôt sur des quantités allant jusqu’à 400 000 tonnes durant l’année en cours, à expédier en plusieurs cargaisons de 40 000, et de poursuivre avec d’autres opérations en vue d’expédier toute la quantité contractuelle, pour arriver à un total d’un million de tonnes vers le mois d’avril de l’année prochaine. Le directeur général du port rappelle que la cimenterie privée basée à Biskra table sur une exportation allant jusqu’à 5 millions de tonnes en 2020, selon les prévisions avancées par l’opérateur privé. Pour ce qui est du Groupe industriel des ciments d’Algérie (Gica), qui a conclu un premier contrat pour l’export de 200 000 tonnes de clinker en 2018, dont 45 000 tonnes ont été livrées début mai, M. Bouab souligne que la première opération s’est très bien déroulée grâce à une cadence de 12 000 tonnes/jour au fil des chargements effectués au profit d’un trader espagnol. Les efforts des travailleurs du port ont permis ainsi de dépasser les exigences inscrites dans le contrat tablant sur 6000 tonnes/j. Le GICA devrait effectuer une autre opération d’exportation de ciment en juillet prochain. Une seconde cargaison de 45 000 tonnes sur un total de 200 000 tonnes pour l’année en cours dont la valeur dépasse les 4 millions de dollars, selon les chiffres de la Douane. Le groupe public table en outre, sur des contrats portant sur plus de 2 millions de tonnes à court terme. Selon Samir Stiti, PDG de la Société de distribution des matériaux de construction (Sodismac), filiale du Gica, rencontré début mai lors de la première opération d’exportation au port de Djendjen, le groupe public devrait signer l’année prochaine «un contrat d’un million de tonnes et aller jusqu’à 2 millions de tonnes dans un avenir proche, afin de placer un excédent de production, estimé à plus de 5 millions de tonnes, sur le marché international.       

226 milliards de dinars de crédit à l’économie

L’exercice 2017 a démontré la résilience de la banque et sa capacité de transformation, puisque malgré la crise de liquidité et la baisse de l’activité qu’a traversées le pays, suite à la baisse drastique des ressources induites par le faible p
El Watan - Economie

226 milliards de dinars de crédit à l’économie

L’exercice 2017 a démontré la résilience de la banque et sa capacité de transformation, puisque malgré la crise de liquidité et la baisse de l’activité qu’a traversées le pays, suite à la baisse drastique des ressources induites par le faible prix du baril de pétrole, les résultats sont plus que positifs.» C’est en ces termes qu’Eric Wormser, le PDG de Société Générale Algérie (SGA), a résumé, mardi soir, les performances réalisées par la banque durant l’année passée, où les bénéfices enregistrés ont été de l’ordre de 5,3 milliards de dinars, en léger recul par rapport à 2016 où ils étaient à 5,6 milliards. Selon le même responsable, Société Générale tient toujours à sa politique qui veut que près de la moitié de ces bénéfices reste en Algérie, puisqu’il a été décidé de réinvestir 45% du résultat, permettant aux fonds propres de passer à 43 milliards de dinars. «Nous sommes une banque algérienne, plus de 99% des employés sont algériens, nos bénéfices sont réinvestis dans le pays et tous les crédits vont à l’économie algérienne», a tenu à préciser Eric Wormser, ajoutant que les crédits à l’économie et aux ménages ont connu une croissance de 16%, soit 226 milliards de dinars. Il en est de même pour le financement des entreprises (grandes entreprises/PME/TPE), en hausse de 16% à 196 milliards de dinars, représentant 87% des engagements de la banque. Quant au crédit à la consommation, SGA a pu en tirer profit grâce à la multiplication des demandes en 2017, où la banque a enregistré près de «15 000 dossiers de financement qui ont donné lieu à des décaissements effectifs de près de 5 milliards de dinars». Selon les explications fournies par le staff dirigeant de la banque, le crédit automobile a représenté un encours peu important, les véhicules ayant été non disponibles sur le marché. Le gros des encours engagés pour ce segment (87% des crédits) a donc concerné le financement de l’achat des produits BBM (blanc, brun, multimédia). L’activité leasing, dédiée aux professionnels, a également connu une augmentation significative, avec des contrats en hausse de 60%, et un encours de 21 milliards de dinars, et ce, «malgré les contraintes rencontrées en matière de disponibilité des matériels». Sur un autre registre, le PDG de SGA a annoncé le lancement prochain d’une application de mobile-banking (Appli-SGA) qui permettra aux clients de la banque de gérer leurs comptes et d’effectuer de nombreuses opérations activées directement depuis leurs téléphones mobiles. Enfin, le PDG de SGA, promu récemment au poste de directeur régional bassin méditerranéen (hors Maroc), a annoncé la venue, le mois prochain, à Alger, du PDG du groupe, Frédéric Oudea, pour une rencontre de l’ensemble des filiales africaines de la banque, et la pose de la première pierre du nouveau siège de SGA à Bab Ezzouar.  

Opep : Guitouni minimise les craintes sur les prix

Le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, a déclaré, hier à Tipasa, que certains problèmes géopolitiques au sein des régions productrices de pétrole trouvent des solutions de façon ordinaire et n'ont pas d'incidence sur le prix du pétrole, stabili
El Watan - Economie

Opep : Guitouni minimise les craintes sur les prix

Le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, a déclaré, hier à Tipasa, que certains problèmes géopolitiques au sein des régions productrices de pétrole trouvent des solutions de façon ordinaire et n'ont pas d'incidence sur le prix du pétrole, stabilisé entre 75 et 80 dollars. Lors d'un point de presse animé en marge d'une visite de travail dans la wilaya de Tipasa, M. Guitouni a minimisé les craintes suscitées autour d'une chute des prix du pétrole, induite par une éventuelle proposition de la Russie et de l'Arabie Saoudite portant sur un relèvement du seuil de production convenu au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) lors de la prochaine rencontre programmée le 22 juin courant. «Il existe des problèmes géopolitiques au niveau de certaines régions productrices de pétrole, qui trouvent des solutions», a-t-il déclaré, relevant qu'il «n'y pas de problèmes concernant le prix du pétrole, stabilisé entre 75 et 80 dollars le baril». M. Guitouni a rappelé, à ce titre, «la signature d'un accord entre les pays membres de l'OPEP en septembre 2016, portant sur une baisse de la production de l'ordre de 1800 millions de barils/jour, et qui demeurera en vigueur jusqu'à fin 2018». «23 pays sont membres de l'OPEP. Des commissions et sous-commissions s'attellent actuellement (au sein de l'organisation) à la préparation de la réunion du 22 juin courant», a ajouté le ministre sans donner plus de détails.

Céréales : L’Algérie achète 180 000 tonnes de blé

L'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) a acheté 180 000 tonnes de blé meunier lors d'un appel d'offres la semaine dernière, plus que ce qui avait été initialement estimé, a rapporté hier l’agence de presse britannique Reuters, c
El Watan - Economie

Céréales : L’Algérie achète 180 000 tonnes de blé

L'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) a acheté 180 000 tonnes de blé meunier lors d'un appel d'offres la semaine dernière, plus que ce qui avait été initialement estimé, a rapporté hier l’agence de presse britannique Reuters, citant des négociants européens. L'achat de l’OAIC, unique importateur de blé en Algérie, était auparavant estimé entre 90 000 et 120 000 tonnes, a ajouté la même source. Les négociants européens ont également donné une fourchette de prix plus large qu'initialement pour l'achat, de l'ordre de 228 à 230 dollars la tonne, y compris les coûts et le fret, contre une estimation antérieure de 229 à 230 dollars. L'origine du blé est facultative mais susceptible d'être originaire de France, principal fournisseur de l'Algérie, selon les négociants. L'appel d'offres, qui a été clos jeudi dernier, a appelé à l'expédition dans la première quinzaine de juillet. C'était la deuxième fois que l'OAIC, qui ne divulgue pas les détails de ses offres, cherchait du blé pour le mois de juillet, d’après Reuters. Face à la faiblesse de la production nationale, l'Algérie, qui compte une population de plus de 41 millions d'habitants, importe chaque année près de 60% de ses besoins en céréales, estimés à environ 8 millions de tonnes/an, ce qui classe le pays parmi les plus importants importateurs de céréales dans le monde. Une carte mondiale 2017-2018 des importateurs/exportateurs de blé, publiée par le cabinet spécialisé américain AgroChart, montrait que l'Algérie est le 3e plus gros importateur de blé dans le monde. L'Egypte reste le plus gros importateur de blé de la planète avec 12 millions de tonnes, suivie par l'Indonésie avec 9,5 millions de tonnes. Durant les quatre premiers mois de l’année 2018, le gouvernement a consacré 1,17 milliard de dollars à l’achat de céréales (blé dur, blé tendre, semoule et farine) sur le marché international, soit 16% de plus que le montant alloué un an plus tôt à la même période (1,01 milliard de dollars), selon de récents chiffres publiés par les Douanes. Cette progression de la valeur des importations céréalières s’inscrit dans un mouvement global à la hausse de la facture consacrée à l’approvisionnement alimentaire du pays, qui s’est chiffrée à 3,16 milliards de dollars entre janvier et avril, contre 3,007 milliards de dollars durant la même période de 2017, soit une hausse de 148 millions de dollars (+4,92%). L’Algérie, qui a produit 3,5 millions de tonnes de céréales au titre de la campagne 2016-2017, ambitionne l'autosuffisance en blé dur et en orge d’ici 2020. La surface agricole irriguée à l’échelle nationale croîtra à 2 millions d'hectares à fin 2019, contre 1,3 million d'hectares actuellement. Dans ce cadre, pas moins de 600 000 hectares irrigués seront réservés à la céréaliculture, affirmait récemment le ministre de l’Agriculture, Abdelkader Bouazgui.

Lafarge Algérie fixe ses priorités pour 2018

Confortée dans sa position de premier exportateur de ciment en Algérie et primée récemment pour ses efforts dans l’activité d’export, Lafarge Algérie est aujourd’hui convaincue que le seul moyen de sauver l’industrie cimentière dans le pays de
El Watan - Economie

Lafarge Algérie fixe ses priorités pour 2018

Confortée dans sa position de premier exportateur de ciment en Algérie et primée récemment pour ses efforts dans l’activité d’export, Lafarge Algérie est aujourd’hui convaincue que le seul moyen de sauver l’industrie cimentière dans le pays des conséquences néfastes de la surproduction est d’aller vers les marchés extérieurs, tout en diversifiant l’offre et les utilisations techniques du ciment et des matériaux de construction. Selon Serge Dubois, directeur des relations publiques à Lafarge Algérie, l’entreprise vise pour les toutes prochaines années d’exporter 5 millions de tonnes de ciment, soit 30% du marché. Sept opérations d’exportation ont déjà été effectuées depuis décembre 2017 vers l’Afrique de l’Ouest, où le marché est actuellement demandeur de matériaux de construction. Afin de renforcer ses opérations à l’export, l’entreprise a tracé une nouvelle stratégie commerciale conçue par «un nouveau directeur venu d’Irak où le marché est très compétitif». «La bataille de l’export est loin d’être gagnée et les pays concurrents peuvent réagir à tout moment sur les marchés cibles», a estimé Tarek Sehnaoui, le nouveau directeur commercial de Lafarge Algérie. Lors d’une rencontre avec la presse organisée dimanche soir à Alger, Serge Dubois s’est dit tout de même confiant quant aux capacités d’imposer le ciment algérien sur le marché international, d’autant que l’entreprise peut compter, dans son activité d’exportation, devenue une des priorités de l’entreprise, sur l’appui de sa filiale LafargeHolcim Trading, qui gère près de 50% des transactions commerciales de ciment dans la région méditerranéenne. L’autre priorité, fixée par l’entreprise pour l’année 2018 concerne le développement des «solutions routes» et la promotion de leur utilisation, notamment auprès des autorités publiques en charge du secteur des travaux publics. Il s’agit également de promouvoir d’autres solutions et technologies développées par les techniciens de Lafarge, à l’exemple de l’isolateur Airium, une mousse minérale isolante destinée à différentes applications permettant d’améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments. Lafarge Algérie compte également, cette année, renforcer son activité de valorisation des déchets pétroliers et d’incinération de médicaments avec l’ambition d’atteindre, à l’horizon 2030, un volume de 80 millions de tonnes de déchets traités. Il convient de rappeler que dans son dernier bilan rendu public sur l’exercice 2017, le groupe LafargeHolcim a affirmé que sa filiale algérienne – la plus importante dans la région Moyen-Orient Afrique du Nord – a enregistré des bénéfices solides, bien qu’elle ait enregistré une «diminution de sa rentabilité au second semestre 2017, en raison d’une demande de ciment plus faible et du passage d’un marché en rupture de stock à un environnement où l’offre est excédentaire». Lafarge Algérie a ainsi enregistré en 2017 une «perte de profitabilité», puisque l’entreprise a «vendu moins et moins cher».       

«Nous sommes déterminés à réussir dans l’industrie automobile»

Lors de sa visite, hier, dans la wilaya de Tizi Ouzou, Youcef Yousfi, ministre de l’Industrie et des Mines, a déclaré que son département veut réussir dans l’industrie automobile. «Nous sommes déterminés à réussir dans le secteur de l’indust
El Watan - Economie

«Nous sommes déterminés à réussir dans l’industrie automobile»

Lors de sa visite, hier, dans la wilaya de Tizi Ouzou, Youcef Yousfi, ministre de l’Industrie et des Mines, a déclaré que son département veut réussir dans l’industrie automobile. «Nous sommes déterminés à réussir dans le secteur de l’industrie automobile qui demande, d’ailleurs, beaucoup de temps», a-t-il indiqué. Le représentant du gouvernement a souligné, dans le même sillage, que le secteur en question nécessite des milliers de sous-traitants qui sont, a-t-il ajouté, en train de travailler. «Le processus est vraiment long, mais nous réussirons à aboutir à un important taux d’intégration. Notre objectif n’est pas le montage automobile, même s’il est nécessaire de commencer par cette phase», a-t-il précisé avant de parler de la nécessité d’encourager les entreprises à s’engager sur le marché de la compétitivité pour prévoir l’exportation, car, selon lui, «l’Etat veut une richesse éternelle qui sera l’alternative aux hydrocarbures». «Il faut participer à l’effort national de création de richesse tout en misant sur la réduction des coûts», a-t-il lancé aux responsables des entreprises. Il a ainsi cité, à titre illustratif, l’exemple de L’EPE Electro-industries d’Azazga qui couvrira le besoin national dans la production des transformateurs et moteurs électriques. Il est utile de préciser, en outre, que cet établissement a signé un partenariat avec une entreprise indienne et Sonelgaz pour la création d’une nouvelle usine de production de transformateurs de grande puissance. «Je suis très optimiste pour le développement industriel dans la wilaya de Tizi Ouzou, qui dispose de plusieurs atouts et d’énormes potentialités pour aller de l’avant dans l’industrie. D’ailleurs, l’Eniem entamera l’exportation de ses produits dans les prochaines semaines. Il y a aussi les nombreuses laiteries qui sont derrière la très forte transformation de lait dans cette région», a-t-il indiqué. Par ailleurs, sur une question au sujet du blocage du projet de trituration de graines oléagineuses du groupe Cevital à Béjaïa, Youcef Yousfi s’est contenté de répondre : «Il y a ceux qui suivent le dossier. Ils sont en train de travailler. Moi, je n’ai rien à ajouter.» M. Yousfi a aussi visité l’unité de Novo Nordisk, sise à la zone industrielle Aïssat Idir de Oued Aïssi et qui produit des comprimés de Metformine. «Novo Nordisk est aujourd’hui le leader dans le traitement du diabète et aussi de l’hémophilie et dans l’hormone de croissance. Le produit fabriqué à Tizi Ouzou peut même être commercialisé en Europe, car il a été fabriqué avec les mêmes normes que celui de la maison mère», a expliqué un responsable de cette usine au ministre, qui a parlé de la nécessité d’associer des universitaires dans les travaux de recherche et d’innovation. 

La valse des partenaires étrangers continue

Une réunion de haut niveau devrait se tenir avant fin juin au siège du ministère de l’Energie, à laquelle devraient prendre part l’ensemble des membres de la commission sectorielle mixte, installée en avril dernier et représentant, au total, sept mi
El Watan - Economie

La valse des partenaires étrangers continue

Une réunion de haut niveau devrait se tenir avant fin juin au siège du ministère de l’Energie, à laquelle devraient prendre part l’ensemble des membres de la commission sectorielle mixte, installée en avril dernier et représentant, au total, sept ministères (Energie, Industrie et Mines, Agriculture, Finances, Intérieur, Ressources en eau, Travaux publics), avons-nous appris de la direction du Groupe public industriel engrais et produits phytosanitaires (Asmidal). L’ordre du jour : tracer une feuille de route pour la mise sur rails officielle du tant attendu projet intégré portant sur la transformation chimique des phosphates. Contrairement aux années précédentes, la partie algérienne aura, cette fois-ci, comme vis-à-vis des Chinois des entreprises Cetic et Wingfu. De ce projet dont le coût s’élève à plus de 10 milliards de dollars est attendue l’augmentation des capacités de production des phosphates à 11 millions de tonnes (MT), contre moins de 1,5 MT actuellement. Mieux, une fois opérationnel, à l’horizon 2020 promet-on, le nouveau complexe industriel intégré qui sera implanté à l’est du pays, plus précisément à Oued El Kebrit, aux limites administratives entre Tébessa et Souk Ahras, et celui de Hdjar Essoud, dans la wilaya de Skikda, l’Algérie sera en mesure de pourvoir le marché international d’au moins 3 MT d’engrais azotés et phosphatés, volume à même de la propulser au rang des leaders mondiaux à l’export. «C’est un projet hautement stratégique pour l’économie nationale. 10 milliards de dollars d’investissements, ce n’est pas rien. Il va nous permettre de nous désengluer de la rente pétrolière, de développer notre agriculture, d’assurer notre sécurité alimentaire et de créer des milliers de postes d’emploi. Nous avons des réserves prouvées et expertisées (2 milliards de tonnes) qui peuvent faire de notre pays un pôle mondial d’exportation de phosphate et ses dérivés», insistait, lors de sa visite d’il y a quelques jours à Annaba, le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi. En somme, un impact économique non négligeable, se situant, à en croire le ministre, autour d’un million de dollars/an. En attendant, et pour subvenir aux besoins de son agriculture, le pays continuera d’importer pour plus de 600 millions de dollars de dérivés de phosphate. Fortes résistances au projet Minerai jusqu’à l’heure exporté à l’état brut et rapporte quelque 80 dollars/ tonne, alors que ses dérivés reviennent à 800 dollars/tonne, selon les chiffres officiels des Douanes algériennes (port de Annaba). La question que d’aucuns se posent cependant est : contrairement à leurs prédécesseurs, Youcef Yousfi et son collègue de l’Energie, Mustapha Guitouni, réussiront-ils à contourner les fortes résistances sur lesquelles bute, voilà plus d’une décennie, la concrétisation de ce mégaprojet ? Dit autrement, tenir face à ceux que l’aboutissement de l’ambition des pouvoirs publics semble incommoder au plus haut point. Car ce que leur rapportent l’exportation du phosphate à l’état brut et l’importation d’engrais est loin d’être négligeable. Sinon, comment peuvent s’expliquer les tergiversations persistantes à doter le pays de sa propre industrie agrochimique, alors que toutes les conditions sont réunies pour en faire un grand exportateur de produits hautement rémunérateurs ? En tout cas, s’il est quelqu’un qui sait où se situe le blocage, c’est bien Ahmed Ouyahia. N’est-ce pas lui qui croyait dur comme fer à la matérialisation du projet, tel qu’ écrit dans une correspondance adressée fin octobre 2008 aux ex-dirigeants de feu Ferphos Group, lorsqu’il tenait les rênes du gouvernement : «…Avec sa réalisation, l’Etat entend injecter une industrialisation dans une région qui a perdu la quasi-totalité de ses installations industrielles des années 70’, y créer des emplois directs et indirects, générer une synergie de développement au niveau de toute la région du nord-est du pays et enfin fournir à l’agriculture du pays un surcroît d’engrais nécessaire à sa modernisation». En effet, se souvient-on encore à Ferphos-Group, «il existe une résolution du CPE en vertu de laquelle le projet devait officiellement être concrétisé. En 2007, nous avions obtenu l’accord du CPE pour le lancement du projet avec le pakistanais Engro, en association avec des Japonais et des Koweitiens à Bouchegouf (Guelma). Une joint-venture a même été créée entre Sonatrach/Ferphos (51%) et Engro (49%). Le chef du gouvernement d’alors (Ahmed Ouyahia) avait saisi officiellement les ministères de l’Intérieur, de l’Agriculture, le wali de Guelma et le DG des Forêts d’alors, leur ordonnant de mettre le terrain à la disposition du projet. Il fallait une procédure de déclassement du terrain (950 hectares) qui était du ressort exclusif du gouvernement». En 2012 déjà, tiennent-ils à rappeler, date initiale d’entrée en production de l’ensemble des lignes, trois unités de quelque 4500 tonnes/jour d’acide sulfurique, 1500t/j d’acide phosphorique et 3000 t/j de produits intermédiaires entrant dans le processus de fabrication de l’ammoniac, prévues, dont les coûts d’investissement étaient d’à peine un milliard de dollars, notre pays était en mesure de placer plus de 2 millions de tonnes d’engrais sur le marché extérieur. Capacités qui devaient générer une manne se chiffrant en centaines de millions de dollars/an et concourir de manière significative à la diversification des exportations hors hydrocarbures ainsi qu’à la sécurisation des besoins de l’agriculture nationale en engrais, 300 000 à 400 000 tonnes/an. Nous sommes en juin 2018 et pas l’ombre d’un pas n’a été franchi dans cette perspective. Bien au contraire, on continue de naviguer à vue, puisque la valse des ‘‘partenaires’’ étrangers se poursuit, comme en témoigne notamment l’exemple suivant : «Bien que les accords aient été signés avec nos partenaires algériens en juillet 2016, pour l’instant, nous attendons de voir comment vont évoluer les choses. Nous n’avons rien d’officiel et de concret à vous annoncer à propos du grand projet algéro-indonésien portant sur la mise sur pied entre les wilayas de Souk Ahras, Skikda et Tébessa d’une plateforme pétrochimique qui sera spécialisée dans l’exploitation et la transformation de phosphates», s’inquiétait, depuis Annaba où elle était en visite, il y a exactement une année, Safira Machrusah, ambassadrice de la République d’Indonésie en Algérie. Or, le gouvernement finira par classer les accords conclus avec le leader Indorama, déjà présent en Afrique à travers ses usines du Sénégal et du Nigeria, et optera pour les Chinois. Et, aujourd’hui que l’ambition algérienne a grossi davantage, les capacités théoriques dont devaient initialement être dotées les trois unités à mettre sur pied, à savoir plus de 4500 tonnes/jour d’acide sulfurique, 1500t/j d’acide phosphorique et de 3000 t/j de produits intermédiaires entrant dans le processus de fabrication de l’ammoniac, nécessitant la transformation jusqu’à 05 MT de phosphates, sont appelées à doubler. Idem pour les investissements, de 1 milliard de dollars en 2007, puis 5,7 milliards en 2016, ils sont passés à presque le double, soit 10 milliards en 2018. Tergiversations C’est dire qu’au fil des années, des rebondissements et des déconvenues, ce projet en a connus plus d’un. Délocalisé d’une wilaya à une autre, Jijel, Tébessa, Annaba puis Guelma, il aura d’abord parcouru un long et laborieux périple avant d’élire domicile à Oued Kebrit, entre El Aouinet, à une soixantaine de km au nord de la wilaya de Tébessa, et la wilaya de Souk Ahras. Aussi, outre les atermoiements interminables, c’est une valse de partenaires issus d’horizons divers dont il sera marqué depuis son élaboration voilà plus d’une décennie, à l’initiative de l’ancienne équipe dirigeante du défunt Ferphos Group (dissous en 2015). Et, avant l’arrivée en juillet 2016 de l’indonésien Indorama, les Algériens s’étaient associés avec les Qataris (Groupe Qatar Petroleum International (QPI). Toutefois, au printemps 2015, la puissante compagnie intervenant dans l’industrie pétrochimique et pétrolière avait précipitamment décidé de se retirer du projet Oued Kebrit pour de prétendues raisons internes, «une profonde opération de restructuration et de réorganisation et la révision de la stratégie d’investissement à l’étranger». Or, en réalité, les motivations seraient d’une tout autre nature. Certaines sources pensent que «le départ de QPI était curieusement intervenu environ une année après que le Norvégien Yara, son allié traditionnel, s’en fut séparé. Sans son principal partenaire Yara, QPI était persuadé qu’il lui était techniquement et technologiquement quasiment impossible de s’engager, en solo, dans un projet de l’envergure d’Oued Keberit. La perte d’un partenaire de la taille de Yara (il est présent dans 50 pays, dispose d’un savoir-faire technologique mondialement reconnu, trône sur les marchés mondiaux du négoce et du fret d’engrais avec 440 000t/an de capacités de transport) auraient découragé QPI à s’engager dans la filière agrochimique en Algérie». D’autres sources imputent le retrait des Qataris, au même titre que les Pakistanais d’Engro, aux nôtres : «Vu tous les problèmes et toutes les difficultés insurmontables auxquels ils s’étaient heurtés, les Qataris, comme les Pakistanais, ont, en quelque sorte, été poussés à se désengager du projet et des dessous de table, des dizaines de milliers de dollars, qu’ils avaient du verser à leurs vis-à-vis algériens qui se reconnaîtront. Si je parle de ces deux Groupes en particulier, car il y en a eu d’autres, c’est parce qu’ils sont les seuls avec lesquels des JV avaient été officiellement créées. Aux autres ex et nouveaux partenaires, l’Algérie, à travers les groupes industriels publics Asmidal, Manal (Manajim El Djazaïr), y est liée par de simples MoU -Memorandum of understanding- (protocoles d’accord)», nous a-t-on révélé. Mieux, après le départ de QPI, et sous la pression des plus hautes autorités du pays, la crise financière commençait à pointer du nez, l’ancien ministre de l’Industrie, Abdesslam Bouchouareb, devait mettre en branle ses réseaux de contacts personnels aux fins de dénicher un autre partenaire potentiel. Avaient alors été sollicités, fin 2015, le français Roullier, leader européen de l’agrochimie, de l’agroalimentaire ainsi que des technologies marines, puis le puissant Groupe russe EuroChem, qui figure dans le Top 5 des producteurs mondiaux d’engrais et dont est propriétaire l’oligarque Andrey Melnichenko. Echaudé par «les expériences malheureuses vécues par Engro et QPI», EuroChem aurait décliné l’offre algérienne, ont indiqué nos sources. Ne sachant plus à quel saint européen se vouer, Bouchouareb s’était tourné vers l’Asie, trois nouveaux accords signés, l’été 2016, avec l’indonésien Indorama. Les deux parties conviendront alors de la création d’une société minière entre le Groupe et Manal pour l’exploitation du gisement de phosphates de Bled El Hedba à Bir El Ater, dans la wilaya de Tébessa. Toujours avec ce même ex-partenaire, il était question de monter une autre société exclusivement dédiée à la transformation de phosphates en acide phosphorique et phosphate de diammonium au niveau des deux sites industriels projetés à Oued Kebarit et Hdjar Essoud (Skikda). Annoncé pour le 2e trimestre de 2017, le démarrage des lignes de production devait générer un chiffre d’affaires d’au moins 1,7 milliard de dollars/an. Et ce, outre les «600 millions de dollars/an attendus de l’exploitation d’un autre site industriel appelé à produire dès 2017 des engrais à partir du gaz naturel, dans le cadre d’une coentreprise associant Indorama, Asmidal et l’Office national des explosifs (Onex)», se réjouissait-on. Alors que les Indonésiens étaient en attente d’un quelconque signe de la part de leurs interlocuteurs algériens pour lancer les chantiers, un nouvel accord sera scellé, mi-février 2017, entre le couple Manal-Asmidal et le saoudien Radyolla. Trois contrats distincts portant sur la valorisation, l’exploitation, la transformation et la commercialisation des phosphates pour 15 milliards de dollars d’investissements, soit près du triple et 14 fois plus que ce qui a été convenu au départ avec Engro, puis avec Indorama. C’est, une fois encore, peine perdue. «Je peux vous dire qu’avec l’approche actuelle, il faudra attendre 2030 ou au-delà pour parvenir à concrétiser le projet. Bien que le dernier partenaire, le saoudien Radyolla se soit engagé à se conformer au contenu du protocole d’accord le liant à notre pays, en réaction à la polémique d’il y a quelques jours consécutive aux informations relayées en sa défaveur par les médias nationaux, la transformation des phosphates en Algérie n’est pas près de se réaliser. Qu’on arrête de mentir. Avons-nous les infrastructures portuaires, la logistique, le rail qu’exige le traitement, aussi bien à l’import qu’à l’export, de dizaines de millions de tonnes de produits brut ou transformés, pour ne citer que ces de contraintes ?», s’interrogeait, en juin 2017, un ex-haut cadre dirigeant de Somiphos Tébessa. Moins d’un an après, tous ces obstacles ont, on ne sait par quel miracle, soudainement disparu, puisque la mise en service du complexe devrait être effective dans moins de deux ans (2020).  

Marché du mobile en Algérie : Vers la démocratisation du smartphone

Il y a désormais plus de mobiles que d’Algériens. Avec un taux de pénétration de 119% — la plus importante d’Afrique — l’Algérie est en passe de généraliser l’utilisation du téléphone portable, selon un rapport d’un des pionniers du e-c
El Watan - Economie

Marché du mobile en Algérie : Vers la démocratisation du smartphone

Il y a désormais plus de mobiles que d’Algériens. Avec un taux de pénétration de 119% — la plus importante d’Afrique — l’Algérie est en passe de généraliser l’utilisation du téléphone portable, selon un rapport d’un des pionniers du e-commerce.Algérie et en Afrique Jumia.  En effet, d’après les résultats de Jumia (rapport 2018), 49,7 millions d’abonnements mobiles sont recensés en Algérie sur les 1,04 milliard d’abonnements que compte le continent africain. «L’Afrique est l’un des continents les plus prometteurs sur le plan digital, plusieurs secteurs s’y développent aujourd’hui créant des écosystèmes numériques et dynamiques», indique le rapport pour qui «depuis 2017, le nombre de personnes connectées à Internet a augmenté de plus de 20% et dépassé les 73 millions». L’industrie du mobile a bousculé les habitudes des consommateurs africains, dont les algériens, notamment avec la percée récente des smartphones où le téléphone ne sert pas qu’à téléphoner, mais également à surfer sur Internet et les réseaux sociaux, à effectuer des achats en ligne. La production de téléphones par des entreprises en Algérie joue un rôle important dans cette démocratisation du smartphone, à travers l’application de prix accessibles pour une qualité proche des standards des grandes marques internationales, souligne Jumia.  Ce rapport permet aux acteurs du secteur d’avoir une rétrospective sur le marché algérien et d’en étudier les tendances afin de mieux répondre aux besoins des consommateurs. En Algérie, le taux de pénétration du mobile est estimé à 119% contre 82% en Afrique. Cette croissance s’explique, entre autres, par la compétitivité qui existe entre les opérateurs et qui rend le produit téléphonique plus accessible. Le taux de pénétration du mobile est conditionné par les fonctionnalités qu’offre le smartphone, et qui varient en fonction du degré de digitalisation des services et écosystèmes locaux. Et l’industrie du smartphone connaîtra un essor suite à l’adoption de la loi de finances 2018 interdisant l’importation de téléphones portables et incitant les marques internationales à installer des lignes de montage et de fabrication de smartphones locales.  A cet effet, des marques comme LG Mobile, Samsung, Huawei et tout récemment Wiko, ont annoncé l’ouverture d’usines d’assemblage en Algérie. Selon le rapport de Jumia, en Afrique où la pénétration du mobile est en constante croissance, les revenus générés par le secteur de la téléphonie en 2017 sont estimés à 90 milliards d’euros, soit 7,7% du PIB africain. D’ici 2020, le nombre de smartphones en Afrique devrait atteindre les 720 millions. 19 millions d’internautes sont constamment connectés sur les réseaux sociaux Il est indéniable que le taux de pénétration du smartphone n’est dû qu’au boom réalisé par l’internet ces dernières années en Afrique et plus particulièrement en Algérie. De 2016 à 2017, l’utilisation d’internet a connu une croissance de 64% en Algérie, soit plus de 7 millions de nouveaux abonnés ; cela est lié au développement des smartphones mais également à la baisse des prix des souscriptions à internet avec l’existence de formules attractives. Selon les résultats du rapport de Jumia, 46% de la population algérienne utilise son opérateur mobile pour la navigation internet ; 88% des personnes utilisant le smartphone pour surfer sur internet le font avec des cartes prépayées ; 12% à travers des abonnements. 19 millions d’internautes sont constamment connectés sur les réseaux sociaux en Algérie. Ce nombre a augmenté de plus de 6 millions, soit plus de 50% par rapport à 2016. A l’instar d’autres utilisateurs mondiaux, les Algériens effectuent des recherches sur Facebook, et YouTube de la même façon que sur Google et 90% des utilisateurs Facebook y naviguent depuis leur smartphone. L’utilisation des réseaux sociaux via smartphone en Algérie a augmenté de 19% depuis 2017. Abordant la question des prix, Jumia indique que le coût du moyen de gamme décroît du fait de la compétitivité entre les différentes marques. La commercialisation de plusieurs gammes de smartphones dont le moyen, allant de 8000 à 25 000 DA a permis à l’Algérien d’accéder plus facilement à internet et aux services multimédias. Tous les opérateurs mobiles offrent des forfaits appels, SMS et accès illimité aux réseaux sociaux sous forme de packs prépayés et sans engagement. L’action de Condor et des marques asiatiques commee Huawei a permis d’offrir une nouvelle gamme de smartphones abordables et de bonne qualité. Le prix moyen des smartphones sur Jumia a été réduit et est passé de 19 035 DA (135 euros) à 10 998 DA (78 euros) en 2017. Sur le site de Jumia, l’entreprise algérienne Condor est en tête des commandes de smartphones ; sur le continent africain, c’est la marque Infinix qui domine.  

Trente années après, un bilan mitigé

Il y a donc trente ans était promulguée en réponse au soulèvement populaire d’octobre 1988 toute une batterie de lois visant à rompre avec le système monopoliste d’Etat et à mettre le pays sur la voie de l’économie de marché et du pluralisme po
El Watan - Economie

Trente années après, un bilan mitigé

Il y a donc trente ans était promulguée en réponse au soulèvement populaire d’octobre 1988 toute une batterie de lois visant à rompre avec le système monopoliste d’Etat et à mettre le pays sur la voie de l’économie de marché et du pluralisme politique. Le monopole d’Etat sur le commerce extérieur était aboli, les prix libérés et les entreprises publiques économiques soustraites aux étouffantes tutelles ministérielles. Une nouvelle Constitution avait été promulguée en février 1999 pour conforter cette dynamique de changement systémique. Menées au pas de charge durant les toutes premières années de la décennie 90’, ces réformes qui devaient produire les bouleversements souhaités par la partie réformatrice du pouvoir ayant à sa tête Mouloud Hamrouche se sont malheureusement estompées au gré des fréquents changements à la tête du pays (5 chefs d’Etat et 19 Premiers ministres en l’espace de 30 années) qui ont imposé leurs propres visions au système de marché qu’ils voulaient tous construire, sans toutefois prendre la peine de définir ce qu’ils entendaient exactement par économie de marché. Si la transition de l’économie dirigée au système de marché a effectivement été l’objectif central de cette pléthore de gouvernants, aucun d’entre eux n’a, en effet, pris la peine de préciser ce que cela signifiait, ni la stratégie qu’il comptait mettre en œuvre pour y parvenir. Alors que le processus de transformation ne devait durer qu’une dizaine d’années, la transition à l’économie de marché s’est de ce fait arrêtée au milieu du gué, sans que les réformes engagées aient eu le temps de produire les changements attendus. La vie en société et la conduite de l’économie se sont en conséquence davantage compliquées. Les dysfonctionnements générés par la superposition de deux systèmes, l’un d’obédience socialiste en voie de décomposition, et l’autre à vocation libérale, en phase de construction, ont donné à l’Algérie l’image détestable d’un pays bloqué. Echecs recommencés La durée excessive de la transition à l’économie de marché et les chemins contradictoires que lui ont fait prendre chacune des équipes gouvernementales suscitent aujourd’hui encore de légitimes inquiétudes, aussi bien chez les acteurs économiques que chez de nombreux Algériens qui en subissent les aléas. Se pose alors la question de savoir pourquoi les autorités politiques algériennes ont échoué là où d’autres pays qui avaient entamé le même processus à la même période (pays de l’ex-bloc soviétique, les ex-pays socialistes d’Asie et d’Afrique, etc.) ont réussi ? Un rapide flash-back sur la conduite des changements que les autorités politiques algériennes promettaient de réaliser dès les premières années de l’indépendance sans jamais y parvenir, indique bien que la problématique des échecs des changements systémiques n’est pas nouvelle. Conçus en vase clos et conduits de manière autoritaire, les processus de transitions ont en effet de tout temps échoué. A commencer par la transition au système socialiste promise à grands renforts médiatiques dans les années 70’, avant d’être subitement abandonnée au début des années 80’. Les Algériens ne verront jamais les couleurs du socialisme scientifique qu’on leur avait fait miroiter plusieurs années durant. Le concept de socialisme avait en effet été, au gré du temps, si galvaudé qu’on ne savait plus quel contenu lui donner et le fait de l’abandonner dans la foulée du libéralisme triomphant des années 90’ devait certainement arranger les autorités politiques de l’époque, qui trouvaient dans l’éloge fait au système capitaliste l’argument imparable à servir aux populations auxquelles on avait fait longtemps croire aux vertus du socialisme. Il en est aujourd’hui de même de l’économie de marché qu’on veut construire, sans que l’on sache exactement si elle doit être ultra libérale, libérale ou sociale, les déclarations des gouvernants ayant été le plus souvent contradictoires à ce sujet. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, il n’ y a, de notre point de vue, aucune raison pour que la transition au système de marché dans laquelle le pays est embarqué depuis le début des années 90’ ne subisse pas le même sort. De troublants signes d’abandon de l’option libérale sont, du reste, largement perceptibles depuis quelques mois à travers notamment un certain nombre d’actes politiques annonçant un retour de plus en plus marqué au dirigisme de l’Etat et au renflouement à coups de centaines de milliards de dinars d’entreprises publiques moribondes, au contrôle du commerce extérieur, etc. Fort des excédents de recettes pétrolières, le pouvoir en place qui s’était pourtant installé en 1999 avec l’intention officiellement déclarée d’accélérer l’émergence d’un système libéral, n’a, au bout du compte, jamais tenu ses engagements en la matière. Bien au contraire, il a renforcé sa présence dans l’économie à laquelle il a impulsé, à coups de gros capitaux publics, une dynamique keynésienne, encore plus forte que celle mise en œuvre à l’époque du socialisme triomphant. Des velléités de retour au système administré se font des plus pesantes, comme l’atteste la remise sous tutelle des ministères des entreprises publiques autrefois autonomes ainsi que la désignation (révocation) de leurs dirigeants par le Premier ministre. L’abrogation en 1995 de la loi relative à l’autonomie des entreprises publiques économiques qui interdisait, sous peine de poursuite pénale, l’ingérence des administrations publiques dans leur gestion, a ouvert la voie à ce retour aux tutelles qui, aujourd’hui plus que jamais, pilotent à distance les entreprises publiques sans toutefois assumer les risques générés par leur immixtion dans les affaires de ces sociétés qui continuent pourtant à être dotées de tous les organes de gestion et de contrôle propres aux sociétés par actions. Il est tout à fait vrai que l’Algérie a entamé sa transition au système de marché dans des conditions peu favorables à d’aussi importants changements. L’Etat, chargé de piloter la transition a, effectivement, été considérablement affaibli par la crise de légitimité qui semble l’affecter durablement et les persistants résidus d’insécurité qui pèsent encore lourdement sur la vie politique et sociale. L’insécurité en question devrait effectivement être prise en considération lorsqu’on analyse l’économie, car elle a engendré deux effets particulièrement désastreux sur le processus de transition, le premier étant la restriction des libertés qu’elle a induit, le second étant l’effet repoussoir que cette insécurité ambiante exerce sur les investisseurs, notamment étrangers, privant le pays d’une masse de capitaux considérable et de l’accompagnement de sa nouvelle économie par les meilleures firmes internationales Manque de volonté politique L’absence de stratégie dans la conduite des réformes constitue, également, un facteur, et non des moindres, de blocage de la transition au système de marché et sa consécration comme modèle de société incontestable. Si on sait dans quelles conditions la transition vers l’économie de marché a démarré, on ignore de ce fait exactement où elle va et vers quel type de société elle va nous mener. Ce flou entretient la démobilisation autour de la transition et empêche la fédération des énergies susceptibles de soutenir le projet de rupture systémique dont l’Algérie a pourtant besoin pour construire un système politique moderne et démocratique, en totale rupture avec le modèle rentier et bureaucratique actuel. On relèvera enfin l’impact négatif de la rente pétrolière dont l’usage souvent pervers entrave le changement, notamment lorsque les pouvoirs autoritaires aidés par certains oligarques et gros barons de l’informel s’en emparent pour retarder les réformes et maintenir un statu quo destiné à pérenniser le système en place. C’est en grande partie ce qui explique que contrairement à tous les pays qui ont entamé leurs réformes à la même date et dans les mêmes conditions, l’Algérie n’a, trente ans après l’ouverture de 1988, pas encore réussi à mettre en place ne serait-ce que les outils les plus élémentaires de l’économie de marché. S’il est vrai que les entreprises algériennes, notamment celles du secteur privé, ont fait un bond prodigieux, tant du point de vue du nombre (en moins de 30 ans, elles sont passées d’environ 55 000 à près de 800 000), que de la qualité de leur gestion (le niveau d’instruction des dirigeants d’entreprises a considérablement augmenté), il faut bien reconnaître que les réformes auxquelles ces entreprises devaient en grande partie leur essor ont largement atteint leurs limites aujourd’hui. Bien que le discours politique tend à la présenter comme un système de marché mature, l’économie algérienne est en réalité loin d’être une économie de marché dans le sens universel du terme. La transition est loin d’être achevée et dans son état actuel le modèle économique algérien constitue, à l’évidence, un habit trop étroit pour les entreprises qui aspirent à travailler selon les règles de gestion universelles. Souhaitant travailler comme des sociétés dignes de ce nom, les entreprises algériennes réclament depuis plusieurs années des moyens de paiement modernes, des guichets de change, des banques d’investissement à long terme, une authentique Bourse des valeurs, des marchés fonciers et immobiliers et autres instruments basiques qui font cruellement défaut en Algérie. Le chemin vers la consécration d’une réelle économie de marché est assurément encore très long, d’autant plus que le plus dur reste à faire et que la volonté politique est moins forte qu’aux premières années des réformes. La disponibilité des ressources financières qui aurait pu, en toute logique, contribuer à l’accélération du processus de transition semble, bien au contraire, le retarder en reléguant à des échéances plus lointaines, des actions qu’il aurait fallu prendre sans tarder. C’est le cas des privatisations de centaines d’unités économiques qu’on a brutalement stoppées, de l’indispensable réforme du système bancaire qu’on a subitement abandonnée et du barrage récemment dressé contre les investisseurs et les importateurs étrangers qui ne pourront, désormais, investir en Algérie qu’en s’association avec des partenaires locaux. La manière d’imposer ces changements, par des lois de finances et des directives gouvernementales remettant souvent en cause des ordonnances ont, de surcroît, de quoi refroidir les investisseurs étrangers qui ont lancé des affaires en Algérie en se basant sur la législation existante. Revoir brutalement cette législation aux seuls avantages de la partie algérienne est de nature à chambouler tous les montages financiers inhérents à leurs investissements en Algérie, avec tous les risques de pertes qu’ils comportent. Il est évidemment à craindre que les investisseurs les plus sérieux mettent en veilleuse leurs projets, s’ils ne décident pas carrément de plier bagage à la recherche de cieux plus cléments, et ce n’est assurément pas ce qui manque pour leurs affaires. Les importateurs étrangers risquent également de réduire, ou carrément de suspendre, leurs activités durant cette période d’instabilité juridique et de remise en cause d’accords internationaux à laquelle nous assistons depuis la subite baisse des prix du pétrole.  

«La Russie et l’Arabie Saoudite auront du mal à convaincre»

L’Arabie Saoudite et la Russie auront du mal à convaincre leurs partenaires de revenir sur l’accord de réduction de la production. En prévision de la tenue de l’importante réunion des pays membres de l’OPEP à Vienne en ce mois de juin, il est
El Watan - Economie

«La Russie et l’Arabie Saoudite auront du mal à convaincre»

L’Arabie Saoudite et la Russie auront du mal à convaincre leurs partenaires de revenir sur l’accord de réduction de la production. En prévision de la tenue de l’importante réunion des pays membres de l’OPEP à Vienne en ce mois de juin, il est fort à parier sur une opposition à la proposition russo-saoudienne d’augmenter la production et prendre le risque de voir les prix du baril dégringoler. Selon Nordine Aït Laoussine, consultant à Genève, président de Nalcosa et ancien ministre algérien de l’Energie, la Russie et l’Arabie Saoudite passeront un mois difficile. «Ils n’ont que trois semaines pour persuader leurs alliés de changer de cap et de stimuler la production. Si les prix du pétrole continuent de baisser avant la réunion de l’OPEP et de ses alliés à Vienne, les Saoudiens et les Russes auront du mal à se défendre», dit-il, cité par l’agence Bloomberg. L’annonce faite la semaine dernière par les plus grands producteurs de pétrole d’une relance de la production n’a pas tardé à faire réagir les cours du brut dans le sens de la décente, alors que les prix avaient connu une belle remontée avec l’application de la réduction de l’offre de pétrole sur les marchés internationaux par les pays de l’OPEP et leurs alliés non OPEP, dont la Russie. Une tension pourrait naître entre les 24 producteurs de pétrole, ce qui n’est pas pour déplaire aux clients qui espèrent une baisse des cours. «L’union manifestée par l’OPEP et ses alliés non OPEP au cours des 18 derniers mois sera mise à l’épreuve en ce mois de juin», estime Aït Laoussine, qui n’écarte pas la possibilité d’un différend sur la route des pays producteurs. L’argument des Russes et des Saoudiens sera celui de faire valoir l’idée de répondre aux préoccupations des clients concernant la hausse des prix, ce qui serait une bonne chose pour tout le monde pour le long terme. Il se trouve toutefois que cet argument ne pourrait pas convaincre la majorité des signataires de l’accord qui n’ont pas la capacité d’augmenter leur production. «Pour ces pays-là, l’avantage à court terme des prix élevés est plus important que les effets à long terme de l’assouplissement de l’accord», indique Aït Laoussine. C’est même rationnel, dit-il encore, du point de vue de l’Iran, du Venezuela, du Nigeria, de la Libye, de l’Algérie et de l’Angola, de s’y opposer. La Russie a déjà contrevenu à son accord en augmentant son quota de production de pétrole pour un troisième mois d’affilée. Plusieurs compagnies russes ont émis le souhait que le plafond de la production soit assoupli du moment que l’alliance a atteint son objectif de réduire l’excédent de stocks mondiaux. Même Vladimir Poutine a estimé que le marché énergétique mondial est actuellement équilibré. L’Arabie Saoudite a aussi augmenté sa production, en atteignant son plus haut niveau en sept mois, en mai dernier. La Kazakhstan prévoit aussi de booster sa production. Un signe que les plus grands producteurs de brut pourront faire capoter à eux seuls l’accord entré en vigueur en janvier 2017. Quel impact aura une opposition des autres pays alliés ? Des analystes estiment qu’ils n’auront qu’à faire avec.

L’entreprise Boublenza décroche la timbale

L’entreprise privée algérienne Boublenza, spécialisée dans l’exportation de la poudre de caroube, a reçu, dans la soirée de jeudi dernier, le trophée de la meilleure entreprise algérienne exportatrice hors hydrocarbures pour l’exercice 2017, le
El Watan - Economie

L’entreprise Boublenza décroche la timbale

L’entreprise privée algérienne Boublenza, spécialisée dans l’exportation de la poudre de caroube, a reçu, dans la soirée de jeudi dernier, le trophée de la meilleure entreprise algérienne exportatrice hors hydrocarbures pour l’exercice 2017, le Trophée Export 2017. La cérémonie de remise de ce prix s’est déroulée à Alger en présence du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, des ministres du Commerce, Saïd Djellab, de l’Industrie et des Mines, Youcef Yousfi, de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazghi, ainsi que le président du Forum des chefs d’entreprise, Ali Haddad. Ce prix, organisé annuellement depuis 2003 par le World Trade Center Algiers (WTCA), récompense les meilleures entreprises algériennes, particulièrement les PME, dans le domaine des exportations hors hydrocarbures. Le directeur de la société, Chakib Boublenza, cité par l’agence APS, s’est dit «très fier» de ce trophée qui encouragera l’entreprise à «aller plus loin dans l’exportation et conquérir de nouveaux marchés». Celui-ci a saisi l’occasion pour demander aux autorités d’aider son entreprise à l’ouverture de ses représentations à l’étranger afin de lui permettre d’être plus proche de ses clients et avoir de nouveaux marchés. Traditionnellement impliquée dans l’agro-industrie, la société emploie plus d’une centaine de travailleurs et cible les marchés internationaux pour sa production. Au sein de sa gamme de poudre de caroube, l’entreprise commercialise trois types de produits. En 2017, l’entreprise Boublenza a exporté vers une trentaine de pays sur les cinq continents. Un chiffre «très honorable», s’est félicité Chakib Boublenza. Membre du Forum des chefs d’entreprise, son entreprise était le deuxième exportateur mondial de la poudre de caroube, a-t-il ajouté, notant que la société est même devenue importatrice de caroube pour sa transformation et sa réexportation. Cette année, le Trophée Export 2017, dans sa 15e édition, a été décerné par un jury présidé par le WTCA et composé de représentants de la direction générale des Douanes, de l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex), de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI), du Forum des chefs d’entreprise (FCE) et de l’Association nationale des exportateurs algériens (Anexal). Le Trophée spécial encouragement est revenu à Lafarge-Holcim Algérie, société spécialisée dans la production des matériaux de construction, en récompense à ses premières opérations d’exportation du ciment vers l’Afrique. Trois autres prix d’encouragement ont également été attribués à la société Iris, spécialisée dans la fabrication des produits électroniques et électroménagers, au complexe sidérurgique Sider d’El Hadjar (Annaba), ainsi qu’à la Sarl Linatol, spécialisée dans la fabrication des produits cosmétiques. A noter que le prix de la meilleure institution a été attribué à l’Association nationale des exportateurs algériens (Anexal), dirigée par Ali Bey Nasri, pour ses efforts au profit des exportateurs algériens, ainsi que ses actions visant l’élargissement des exportations nationales.  

Le FMI table sur une inflation de 7,4% en 2018

Le Fonds monétaire international (FMI) relève ses projections concernant le taux d’inflation en Algérie en 2018, tablant sur un taux de 7,4% cette année contre une estimation initiale de 4,4%. Le FMI, qui a publié vendredi sur son site un communiqu
El Watan - Economie

Le FMI table sur une inflation de 7,4% en 2018

Le Fonds monétaire international (FMI) relève ses projections concernant le taux d’inflation en Algérie en 2018, tablant sur un taux de 7,4% cette année contre une estimation initiale de 4,4%. Le FMI, qui a publié vendredi sur son site un communiqué à l’issue de son évaluation de l’économie algérienne, établie au titre de l’article IV, projette en outre un taux d’inflation à hauteur de 7,6% en 2019, soulignant que «la politique monétaire de l’Algérie doit être indépendante et viser à maîtriser l’inflation». A cet égard, selon les administrateurs du FMI, les autorités algériennes doivent «se tenir prêtes à durcir la politique monétaire si des tensions inflationnistes se manifestent. Ils déconseillent le financement monétaire du déficit, mais si celui-ci se poursuit, ils soulignent la nécessité de mettre en place des mesures de sauvegarde pour en atténuer l’impact négatif, dont des limites temporelles et quantitatives». Dans ce contexte, «ils saluent l’engagement de la Banque centrale à stériliser, le cas échéant, les liquidités apportées par le financement monétaire». Le FMI prend bonne note du dosage de mesures prévu par les autorités, à savoir «une augmentation des dépenses budgétaires en 2018 suivie par la reprise de l’assainissement des finances publiques à moyen terme, le financement monétaire des déficits budgétaires, des restrictions temporaires aux importations, ainsi que des réformes structurelles visant à diversifier l’économie». Pour le FMI, «bien que certains administrateurs comprennent le choix des autorités, la plupart estiment que cette approche pourrait certes offrir un répit à l’économie à court terme, mais également faire peser des risques considérables sur les perspectives économiques. Ils soulignent que cette approche aura comme conséquence probable d’exacerber les déséquilibres budgétaires et extérieurs, d’alimenter l’inflation, d’accélérer la diminution des réserves de change, d’aggraver les risques pour la stabilité financière et, en fin de compte, de ralentir la croissance». Le FMI recommande «une approche susceptible de donner de meilleurs résultats tout en étant plus viable». Le FMI prône encore le recours à l’emprunt extérieur Selon le communiqué, les administrateurs de l’institution «conviennent dans l’ensemble qu’il serait possible de mener un assainissement progressif des finances publiques dès 2018, sans recourir au financement par la Banque centrale, mais en s’appuyant sur une variété de mécanismes de financement, dont l’emprunt extérieur pour financer des projets d’investissement sélectionnés avec soin. Une dépréciation progressive du taux de change, accompagnée de mesures visant à éliminer le marché des changes parallèle, favoriserait les mesures d’ajustement». Par ailleurs, les administrateurs du FMI, poursuit le communiqué, souscrivent aux efforts visant à mobiliser davantage de recettes hors hydrocarbures, à améliorer l’efficience et la gestion des dépenses publiques, ainsi qu’à élargir les réformes des subventions tout en protégeant les populations pauvres. Ils saluent l’intention des autorités d’appliquer des réformes visant à encourager le développement du secteur privé en améliorant le climat des affaires, en facilitant l’accès au crédit, ainsi qu’en renforçant la gouvernance, la transparence et la concurrence. Les administrateurs estiment également utile d’agir pour réduire l’inadéquation des qualifications, améliorer le fonctionnement du marché du travail, accroître le taux d’activité des femmes et continuer d’ouvrir l’économie au commerce extérieur et à l’investissement direct étranger. Dans le communiqué rendu public à Washington, le FMI estime qu’«en dépit d’un assainissement considérable des finances publiques en 2017, les déficits budgétaire et courant demeurent élevés». Pour l’institution financière, «la croissance du PIB réel a fortement ralenti en raison principalement d’une contraction de la production d’hydrocarbures, même si la croissance du secteur hors hydrocarbures est restée stable». Selon le FMI, «le chômage s’est hissé à 11,7% en septembre 2017, contre 10,5% un an plus tôt, et reste particulièrement élevé chez les jeunes (28,3%) et les femmes (20,7%). Le taux d’inflation moyen s’est établi à 5,6%, contre 6,4% en 2016, du fait du ralentissement de l’inflation pour les produits manufacturés et les services, et il était de 3,4% en glissement annuel en avril 2018». Par ailleurs, le FMI souligne que «si les réserves restent abondantes, elles ont diminué de 17 milliards de dollars, pour s’établir à 96 milliards de dollars (hors DTS). La dette extérieure reste négligeable, mais la dette publique intérieure a considérablement augmenté depuis 2016, tout en demeurant modérée», ajoute le FMI. Celui-ci note enfin que le secteur bancaire continue de se porter relativement bien. Il souligne que, eu égard aux risques macroéconomiques et aux liens financiers au sein du secteur public, il convient de renforcer le cadre macroprudentiel, notamment en menant plus régulièrement des tests de résistance et en établissant un dispositif de gestion des crises.  

Etats-Unis — Europe : La guerre commerciale est lancée

Les Etats-Unis ont mis leur menace à exécution dans la guerre commerciale qui les oppose à leurs partenaires, en annonçant, jeudi, l’application, dès hier, des taxes douanières de 25% sur les importations d’acier et de 10% sur celles d’aluminium e
El Watan - Economie

Etats-Unis — Europe : La guerre commerciale est lancée

Les Etats-Unis ont mis leur menace à exécution dans la guerre commerciale qui les oppose à leurs partenaires, en annonçant, jeudi, l’application, dès hier, des taxes douanières de 25% sur les importations d’acier et de 10% sur celles d’aluminium en provenance de l’Union européenne (UE), du Mexique et du Canada. Cette annonce, faite par le secrétaire au Commerce de Donald Trump, Wilbur Ross, a immédiatement déclenché des réactions en chaîne des Européens, la Commission européenne en tête. «Les Etats-Unis sont en train de jouer un jeu dangereux», a mis en garde hier la commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström, qui a annoncé, comme attendu, lors d’une conférence de presse à Bruxelles, le lancement de la plainte. Mme Malmström a fait savoir que l’UE allait porter plainte contre Pékin devant cette même OMC, pour protester contre le «transfert injuste de technologies» des entreprises européennes actives en Chine. Selon Mme Malmström, les Américains se trompent de cible en s’attaquant aux Européens, leurs alliés traditionnels. Le principal ennemi, c’est la Chine, selon elle. «Nous aussi nous avons souffert des surcapacités dues au dumping qui est principalement causé par la Chine», a commenté la commissaire suédoise. «Si les acteurs de ce monde ne respectent pas les règles, alors le système risque de s’effondrer», a-t-elle prévenu. Outre sa plainte à l’OMC, l’Union européenne a deux autres armes qu’elle compte utiliser contre les Etats-Unis. La commission avait déjà préparé, fin avril, une liste de produits emblématiques, dont le tabac, le bourbon, les jeans ou les motos, qu’elle pourrait lourdement taxer dès le 20 juin. Après toutefois un débat entre Etats membres, pour une dernière validation. «Nous pouvons utiliser une partie de cette liste, la liste entière, une partie maintenant et une autre partie plus tard», a précisé Mme Malmström. Ces taxes ou contre-mesures sur les produits de cette liste portent sur un total de 2,8 milliards d’euros qui ne couvrent pas la totalité des dommages infligés à l’industrie européenne, mais permettent à l’UE d’être dans le cadre de l’OMC. Et pour protéger l’industrie sidérurgique européenne, l’UE prépare également des mesures dites de «sauvegarde» qui, selon les règles de l’OMC, sont possibles si un afflux soudain d’importations perturbe «sérieusement» ou menace de perturber une industrie nationale. La commission européenne avait déjà ouvert une enquête auprès des producteurs européens d’acier fin mars. Elle dispose de neuf mois pour prendre des mesures. Parmi les pays qui s’inquiètent des conséquences des surtaxes américaines, le Canada, principal fournisseur d’acier des Etats-Unis, devant le Brésil, la Corée du Sud et le Mexique. Ottawa a d’ores et déjà imposé 16,6 milliards de dollars canadiens de taxes punitives, soit 12,8 milliards de dollars américains, sur des produits américains. Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a affirmé, jeudi soir lors d’une conférence de presse, que les tarifs douaniers américains étaient «totalement inacceptables». Mexico a, de son côté,  prévenu de «représailles commerciales» à venir. «Le Mexique imposera des mesures équivalentes sur divers produits», dont certains aciers, des fruits et des fromages, a annoncé dans un communiqué le ministère de l’Economie, et celles-ci «seront en vigueur tant que le gouvernement américain n’éliminera pas les taxes imposées». Le président Donald Trump avait imposé, le 23 mars dernier, des droits de douane de 25% sur les importations d’acier et de 10% sur les importations d’aluminium aux Etats-Unis, en invoquant la section 232 du Trade Expansion Act de 1962, qui permet de restreindre les importations de biens jugés préjudiciables à la sécurité nationale. Mais il avait accordé une exemption à l’UE, au Canada et au Mexique, qui courait jusqu’à hier, afin d’encourager des négociations commerciales sur d’autres dossiers. Le secrétaire américain au Commerce a estimé, jeudi, que les négociations commerciales avec l’Union européenne avaient progressé, mais pas assez pour justifier une prolongation des exemptions de droits de douane au-delà du 1er juin.  

Marché pétrolier : La production américaine poursuit sa hausse

Le marché pétrolier continuait à évoluer dans la prudence en cette fin de semaine, tandis que la production américaine poursuivait sa progression, mettant à nouveau la pression sur la stabilité de l’offre et des prix à court et moyen termes. Hie
El Watan - Economie

Marché pétrolier : La production américaine poursuit sa hausse

Le marché pétrolier continuait à évoluer dans la prudence en cette fin de semaine, tandis que la production américaine poursuivait sa progression, mettant à nouveau la pression sur la stabilité de l’offre et des prix à court et moyen termes. Hier en fin de matinée, rapporte ainsi l’AFP, les cours pétroliers mondiaux tendaient plutôt à la prudence en cours d’échanges européens, sur un marché qui reste encore hésitant, alors que le différentiel entre les prix aux Etats-Unis et en Europe continue à se creuser. Vers 10h GMT, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en août, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, grimpait à 77,59 dollars sur l’InterContinental exchange de Londres (ICE), en petite hausse de 3 cents par rapport à la clôture de la veille. A New York, au cours des échanges électroniques sur le Mercantile exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI), pour le contrat de juillet, cédait, quant à lui, 10 cents pour s’établir à 66,94 dollars. Jeudi dernier, rappelle-t-on, l’écart entre le baril de brent et le WTI atteignait déjà 10,65 dollars, soit son plus haut niveau depuis mars 2015. Ceci, alors que les réserves de brut des Etats-Unis ont reculé la semaine dernière, selon les données de l’Agence américaine de l’énergie (EIA), déjouant ainsi les pronostics émis par les analystes. «Les stocks de brut ont fait face à la fois à une baisse des importations, une hausse des exportations et une activité élevée des raffineries», explique à ce propos Sukrit Vijayakar, analyste chez Trifecta Consultants. Mettant cependant plus de pression sur les acteurs du marché, la production américaine de brut a continué, elle, à progresser, les Etats-Unis extrayant en moyenne 10,77 millions de barils par jour (mbj) contre 10,73 mbj la semaine précédente. Il s’agit ainsi de la quatorzième semaine de records consécutifs depuis que ces statistiques ont commencé à être compilées en 1983. Si les prix du pétrole américain reculent, estime en ce sens Stephen Brennock, analyste chez PVM, c’est surtout en raison du fait que «les marchés pensent que les oléoducs des Etats-Unis tournent déjà à plein régime». En Parallèle, l’évolution du cours du brent, qui tient lieu de référence pétrolière pour le reste du monde, reste suspendue au devenir de l’entente sur la limitation de la production qui lie l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) à dix autres pays producteurs, dont notamment la Russie. Moscou et Riyad, faut-il en effet rappeler, ont ouvertement exprimé la semaine écoulée leur disponibilité à envisager un relèvement de leurs productions respectives. Une question qui sera probablement tranchée lors de la prochaine réunion de l’OPEP, prévue pour la fin du mois à Vienne (Autriche).

«Le passage de la théorie à la pratique va être compliqué»

Le groupe Sonatrach projette, à l’horizon 2030, de hisser la compagnie «au 5e rang mondial des compagnies nationales». En visite jeudi à Hassi Messaoud, dans le cadre d’une série de déplacements visant à expliciter notamment la stratégie du gro
El Watan - Economie

«Le passage de la théorie à la pratique va être compliqué»

Le groupe Sonatrach projette, à l’horizon 2030, de hisser la compagnie «au 5e rang mondial des compagnies nationales». En visite jeudi à Hassi Messaoud, dans le cadre d’une série de déplacements visant à expliciter notamment la stratégie du groupe à l’horizon 2030, le PDG de Sonatrach a estimé que «le passage de la théorie à la pratique sera  compliqué». Il a souligné que la phase réalisation, «qui interviendra dans un mois», est beaucoup plus complexe «pour la simple raison qu’il faut avoir les hommes et les compétences nécessaires pour prendre en charge cette transformation du groupe sur le long terme». Et d’ajouter : «Nous sommes à la limite du théorique (…) et c’est maintenant, dans cette phase difficile, que l’on va éprouver notre ingéniosité.» Il est à rappeler que le groupe Sonatrach projette, à l’horizon 2030, de hisser la compagnie «au 5e rang mondial des compagnies nationales», et de réaliser «plus de 60 milliards de dollars de revenus supplémentaires, dont 50% contribueront à la richesse nationale et 50% seront investis dans les réserves, les capacités de production, la formation du personnel et le développement de l’expertise», selon les différents exposés actuellement déroulés par Sonatrach au profit des cadres et travailleurs du groupe. Ce dernier veut notamment «commercialiser 50% de sa production de gaz sur de nouveaux marchés et via le trading, mettre en place une industrie pétrochimique nationale en focalisant sur les projets les plus créateurs de valeur». Il s’agit, par ailleurs, au sens du groupe, de renforcer la capacité de raffinage nationale, à travers notamment deux projets prioritaires, la raffinerie projetée à Hassi Messaoud et la raffinerie de conversion de Skikda. Sonatrach entend aussi «doubler le volume annuel des découvertes à partir de 2021-2022, ainsi que la productivité, éviter 3 milliards de dollars de manque à gagner grâce à un meilleur contrôle des grands projets, augmenter de 2 millions de tep par an, la production des gisements existants, développer les ressources nouvelles, et le non-conventionnel avec un objectif de produire 20 milliards de mètres cubes en 2030, et 70 milliards de mètres cubes en 2040». Le groupe veut en outre «produire 500 têtes de puits par an, améliorer les infrastructures de transport et d’expédition avec 500 kilomètres de canalisations pour les réseaux de collecte». Par ailleurs, Sonatrach projette, selon le texte de sa stratégie 2030, de préparer la transition énergétique en poursuivant notamment la solarisation des installations pétrolières avec une capacité totale de 1,3 GW. L’investissement dans l’internationalisation du groupe est aussi un des objectifs du groupe qui mise sur «des pays à fort potentiel, dont l’investissement en Irak, ainsi que de l’acquisition de capacités de raffinage à l’étranger», comme ce fut le cas dernièrement en Italie. La conclusion de nouveaux partenariats et le développement de la capacité de trading du groupe sont en outre inscrits dans la stratégie de Sonatrach qui a été exposée jeudi à Hassi Messaoud.

Get more results via ClueGoal